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La société des égaux

Résumé
Nous vivons aujourd’hui une véritable contre-révolution. Depuis les années 1980, les plus riches n’ont en effet cessé d’accroître leur part des revenus et des patrimoines, inversant la précédente tendance séculaire à la réduction des écarts de richesse. Les facteurs économiques et sociaux qui ont engendré cette situation sont bien connus. Mais la panne de l’idée d’égalité a aussi joué un rôle majeur en conduisant insidieusement à délégitimer l’impôt et les actions de redistribution. Du même coup, la dénonciation d’inégalités ressenties comme inacceptables voisine avec une forme de résignation et un sentiment d’impuissance. Il n’y a donc rien de plus urgent que de refonder l’idée d’égalité pour sortir des impasses du temps présent. L’ouvrage contribue à cette entreprise d’une double façon. En retraçant l’histoire des deux siècles de débats et de luttes sur le sujet, il apporte d’abord un éclairage inédit sur la situation actuelle. Il élabore ensuite une philosophie de l’égalité comme relation sociale qui permet d’aller au-delà des théories de la justice qui, de John Rawls à Amartya Sen, ont jusqu’à présent dominé la réflexion contemporaine. Il montre que la reconstruction d’une société fondée sur les principes de singularité, de réciprocité et de communalité est la condition d’une solidarité plus active.
Durée: 15h. 46min.
Édition: Paris, Seuil, 2011
Numéro du livre: 68775
ISBN: 9782021023473
Collection(s): Les livres du nouveau monde
CDU: 300

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Lu par : Jean Frey
Durée : 13h. 37min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
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Résumé:Depuis son accession aux fonctions politiques suprêmes en 1998, Pascal Couchepin a introduit un certain franc-parler dans le style feutré du gouvernement suisse. Jean Romain, philosophe et écrivain, auteur d'essais marquants sur les dilemmes sociaux et spirituels de notre époque, était l'interlocuteur idéal pour saisir à bras le corps les réalités suisses et mondiales du moment. Ces entretiens vifs et intenses font alterner vues d'ensemble et confidences circonstanciées. Tout en livrant son manifeste politique, Pascal Couchepin y révèle le fond de sa pensée. En prévision de sa présidence, en 2003, qu'il refuse de voir comme une tâche purement administrative et honorifique, il esquisse les projets de réformes importantes qui lui tiennent à coeur. Et révèle aussi la vocation foncière qui, dès sa jeunesse, l'a poussé dans les eaux de la politique. S'il s'attache à préciser ses idées directrices, Pascal Couchepin n'élude pas, néanmoins, les thèmes que développe Jean Romain, et qui préoccupent l'opinion suisse. Sans détour, il répond à des questions que tout citoyen helvétique aimerait poser à celui qui, en 2003, a été le premier représentant de son gouvernement.