De la vraie vie
Résumé
Un soupçon s'est insidieusement levé, un matin : que la vie pourrait être tout autre que la vie qu'on vit. Que cette vie qu'on vit n'est plus peut-être qu'une apparence ou un semblant de vie. Que nous sommes peut-être en train de passer, sans même nous en apercevoir, à côté de la "vraie vie". Car nos vies se résignent par rétractation des possibles. Elles s'enlisent sous l'entassement des jours. Elles s'aliènent sous l'emprise du marché et de la technicisation forcée. Elles se réifient, enfin, ou deviennent "chose", sous tant de recouvrements. Or, qu'est-ce que la " vraie vie " ? La formule, à travers les âges, a vibré comme une invocation suprême. De Platon à Rimbaud, à Proust, à Adorno. La " vraie vie " n'est pas la vie belle, ou la vie bonne, ou la vie heureuse, telle que l'a vantée la sagesse. Elle n'est surtout pas dans les boniments du "Bonheur" et du développement personnel qui font aujourd'hui un commerce de leur pseudo-pensée. La vraie vie ne projette aucun contenu idéal. Ce ne serait toujours qu'une redite du paradis. Elle ne verse pas non plus dans quelque vitalisme auto-célébrant la vie. Mais elle est le refus têtu de la vie perdue ; dans le non à la pseudo-vie. La vraie vie, c'est tenter de résister à la non-vie comme penser est résister à la non-pensée. En quoi elle est bien l'enjeu crucial - mais si souvent délaissé - de la philosophie.
Lu par :
Nicole Auvinet
Genre littéraire:
Philosophie/religion/spiritualité
Mots-clés:
Philosophie
/
Littérature française
Durée:
5h. 12min.
Édition:
Paris, Editions de l'Observatoire, 2020
Numéro du livre:
68778
Produit par:
Association Valentin Haüy
ISBN:
9791032908112
CDU:
100
Documents similaires
Lu par : Béatrice Loyer
Durée : 4h. 36min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 65694
Résumé:L’histoire que je raconte ici est celle de tout le monde… Car qui ne s’est pas trouvé lassé, au fil des jours, du spectacle si merveilleux du ciel, ou du visage de l’Amante, et même d’abord d’être en vie ? On s’en lasse parce qu’on n’en attend – on n’en entend – plus rien. Ce qui s’étale, revient toujours, s’enlise en effet dans sa présence et dans sa récurrence et n’émerge plus, n’apparaît plus. On ne pourra y accéder qu’en découvrant ce qui s’en est enfoui d’in-ouï. Non par dépassement dans un Au-delà, mais par débordement de notre expérience. C’est-à-dire en ouvrant une brèche dans ses cadres constitués et normés, libérant ainsi ce qui s’y révèle autre et qui se donne alors à rencontrer. Aussi rendre ce si lassant réel à ce qu’il contient en soi d’inintégrable et donc de vertigineux, proprement inouï, est, en amont de toute morale, autour de quoi se jouent – basculent – nos existences. L’inouï en devient ce concept premier, ce concept clé, ouvrant un minimum métaphysique où s’opère, ici et maintenant, un tel renversement. Car que peut-on attendre d’autre – espérer entendre d’autre – que l’inouï ?
Lu par : Catherine Garcia
Durée : 6h. 3min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 21877
Résumé:Notre expérience s'est pensée, en Europe, à partir d'une séparation de plans : vital/moral/spirituel ; même ce verbe le plus élémentaire, " nourrir ", a été pris dans la scission du concret et du symbolique : nourrir son corps ou nourrir son âme (dans Platon et les Pères de l'Eglise). Or, en suivant cette expression commune en Chine de " nourrir la vie ", nous voici conduits à remonter à l'inséparation de ces plans ; comme, en lisant le grand penseur de l'Antiquité chinoise, Zhuangzi, à creuser l'écart avec l'idéal grec de la connaissance ainsi qu'avec l'idée du bonheur, conçu comme finalité. Le Sage est sans destination et même sans aspiration ; il " évolue " dans le tao, est-il dit, " tel le poisson dans l'eau "... Certains de nos partis pris les plus massifs s'en voient ébranlés, et d'abord ceux de l'" âme " et du " corps " : si nourrir sa vie peut se dire de façon unitaire, c'est d'abord qu'on nourrit le plus foncièrement en soi le " souffle-énergie ". Se profile alors une autre intelligibilité - à dégager du mysticisme suspect dans lequel les marchands du " développement personnel " voudraient aujourd'hui nous plonger. Ou de ce que le zen est plus intelligent que ce que nos panneaux publicitaires en ont fait.
Durée : 50min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 66509
Résumé:Le philosophe et le journaliste abordent le sujet de l'amour en mettant en garde contre le désir de possession que ce sentiment peut provoquer, en tant qu'il peut réduire l'autre à un objet. Ils proposent dès lors de penser la relation comme un échange intime.
Lu par : Manon
Durée : 3h. 12min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 34511
Résumé:Le philosophe s'interroge sur la volonté de l'être humain de s'offrir une nouvelle vie. Il pose la question de reprendre son existence et non de la répéter. ©Electre 2017
Lu par : Françoise Seiller
Durée : 9h. 38min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 33204
Résumé:Entre ces deux grands termes rivaux, l'être et le vivre, exister est le verbe moderne qui fait lever un nouveau possible. Mais comment décrire l'existence sans plus construire - comme la philosophie l'a fait de l'Etre - en s'en tenant au ras du vécu ? Je cherche ici des concepts qui décolleraient le moins de l'expérience : on reste dans l'adhérence au vital ou on en désadhère. Car exister, c'est d'abord résister. Sinon ma vie s'enlise ; ou bien elle peut basculer. Elle s'amorce et se résorbe. Elle reste prise dans le " dur désir de durer " ou bien je peux en émerger. Car si vivre, c'est déjà dé-coïncider d'avec soi (sinon c'est la mort), exister est ce verbe nouveau qui, détaché de l'Etre, se promeut en ressource. " Ex-ister ", c'est en effet, littéralement, " se tenir hors " - il faudra dire de quoi. Ou comment émerger du monde, mais dans le monde, sans verser dans l'au-delà de la métaphysique ? De là se dégage une nouvelle éthique qui ne prêche pas : vivre en existant.
Lu par : Manon
Durée : 3h. 48min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 38040
Résumé:Repartir d’une lecture à nouveaux frais de la Métaphysique d’Aristote en essayant de prêter l’oreille à la manière dont elle parle en grec, tel est le projet de ce livre. Cela veut dire d’abord oublier ce qui nous a été transmis si longtemps dans le latin de la scolastique médiévale. C’est se donner la chance de rencontrer une pensée à même la langue. On comprend alors que le mot eidos ne peut pas se traduire par « idée » : il désigne avant tout le « visage » que quelque chose ou quelqu’un tourne vers nous, de même le mot theoria renvoie, lui aussi, à la vue d’un spectacle qui s’offre à nous. Si les fameuses « catégories » d’Aristote sont dépendantes des structures de la langue grecque, ce n’est pas une limite : c’est une chance dont Aristote se saisit pour avancer dans la pensée de l’être. Ce parcours au plus près de la langue ne se réduit pas à un monologue au sein de la seule parole occidentale mais s’ouvre à une confrontation entre la Grèce et la Chine sur les pas de François Jullien : comment entendre sans conflictualité un tel vis-à-vis entre une pensée non métaphysique du Grand Procès (Tao) ou de la « propension des choses », et une histoire de la métaphysique dont Aristote est une prestigieuse entame et dont le philosophe sinologue voudrait nous délivrer ? [ Source: CNRS Editions, 2018]
Lu par : Patrick Audouin
Durée : 14h. 24min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 38291
Résumé:Ces lettres, rédigées entre 1803 et 1860, mettent en perspective les écrits d'A. Schopenhauer, l'unité de son oeuvre et les malentendus qu'il s'est efforcé de dissiper. Au fil des ans, les thèmes abordés et les correspondants se multiplient, en même temps que grandit la notoriété du philosophe.
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 8h.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 14489
Résumé:Présentation de l'éditeur : « Le point de départ de ce livre est une conférence dans laquelle j'ai présenté à un large public les points essentiels de mon livre, Apprendre à vivre. On y trouvera une réflexion sur ce qu'est la philosophie, sur ce qu'elle peut nous apporter en termes de sagesse pratique, sur les temps forts qui ont marqué son histoire. J'y développe l'idée selon laquelle les grandes philosophies sont, pour l'essentiel, des doctrines du salut sans Dieu, des tentatives de nous sauver des peurs qui nous empêchent de parvenir à une vie bonne, sans l'aide de la foi ni le recours à un Être suprême...» L. F.
Lu par : Jacqueline Dupuis
Durée : 3h. 20min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 73698
Résumé:L’auteure nous prouve une fois encore que tous les sujets méritent une réflexion philosophique. Que se cache-t-il derrière ce paradoxe de la force et du mou? L’impératif de souplesse que nous imposent nos sociétés toujours plus compétitives ou encore l’absence de résistance qui semble parfois la forme de défense la plus efficace? Découvrez l’autre côté de la force grâce à ce texte aussi amusant qu’accessible.
Lu par : AVH
Durée : 2h. 57min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 68771
Résumé:Dialogue entre un philosophe et une artiste, ce livre propose une double méditation par des mots, par des images sur les âges de la vie et les expériences cruciales de l'humanité. L'ouvrage se compose de douze chapitres, qui sont comme autant d'étapes qui rythment notre vie, dans ce qu'elle a de plus intime et de plus quotidien. En somme, c'est un livre qui aide à penser la vie au plus près, pour la vivre mieux.
Lu par : Alain Maillard
Durée : 4h. 7min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 14553
Résumé:Présentation de l'éditeur : La construction de soi rassemble une série de lettres qui dessinent un usage de la philosophie envisagée comme un mode de vie, une thérapeutique de l'âme. Ici, les philosophes sont interpellés et mis à l'épreuve. Tour à tour, le lecteur côtoie Boèce, Epicure, Schopenhauer, Spinoza ou Etty Hillesum. Ces guides présentent des voies pour se dégager du passé, des regrets ou de la haine de soi. Ils invitent à se libérer du regard d'autrui et ouvrent au risque de l'acceptation. Alexandre Jollien propose un dialogue intérieur qui prend la forme d'une correspondance adressée à Dame Philosophie, cette figure allégorique dont Boèce imagina recevoir la visite alors qu'il attendait dans sa prison d'être exécuté. Dans cet itinéraire, l'auteur esquisse le portrait de Dame Frayeur et de la Mort, avec lesquelles il faut bâtir une vie. Ces lettre entendent dépeindre un état d'esprit qui tente de répondre à l'invite de Spinoza : " Bien faire et se tenir en joie ".
Lu par : André Cortessis
Durée : 5h. 47min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 38592
Résumé:"Je rêve d'un itinéraire qui m'apprenne à danser, à me départir de la dictature du on, pour progresser vers une complète déprise de soi. L'homme qui écrit ces lignes, pourquoi le cacher, a sombré au fin fond d'une addiction qui a bien failli le perdre. Dans son errance, il s'est souvent cassé la figure contre d'inefficaces injonctions, toujours cette orthopédie mentale, cette camisole de force qu'on voudrait refiler à celui qui révèle notre impuissance. A bout, il a dû emprunter des voies peu fréquentées et, pour tout dire, pas très orthodoxes. D'où le carnet de route qui suit, sorte de récit clinique, de tentatives de trouver un équilibre. . . C'est que la grande santé ne saurait être créée in vitro. Elle se vit, elle s'expérimente, elle s'incarne dans des êtres de chair, de larmes, de pulsions et de joies. C'est cette aventure que je m'apprête à retracer, convaincu que le philosophe ne plane pas en dehors de la cité, dans le ciel des idées, mais qu'il s'assigne pour tâche de traverser les tourments d'une vie, de scruter ce qui met en échec sa volonté et le tire vers le bas, d'aider tout un chacun à ne plus craindre le chaos pour l'habiter, allègrement". Ce voyage au fin fond de la dépendance, cette invitation au gai acquiescement de soi emprunte deux versants. Sous la forme d'un traité, sont explorées les voies qui conduisent à la grande santé, au joyeux dire oui. En contrepoint, dans des fragments, une autre voix se donne à entendre. A la troisième personne, lointaine et pourtant si intime, l'auteur narre sa singulière quête de liberté en plein chaos. Chemin faisant, Alexandre Jollien nous livre un carnet de route, un véritable traité de déculpabilisation. Cet essai de philosophie pratique dessine un lumineux art de vivre surgi du fond du fond.