Recherche par genre: Société/économie/politique
1429 résultats. Page 71 sur 72.
Lu par : Manon
Durée : 2h. 3min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 27538
Résumé:Une sémiologie des lunettes noires qu'inventèrent des juges chinois de l'Antiquité pour qu'il soit impossible de discerner leurs sentiments.
Lu par : Marie-Françoise Bourgerie
Durée : 6h. 15min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 21000
Résumé:Avec mon aube et mes santiags Le « prêtre des loubards » raconte son combat quotidien pour arracher les jeunes les plus défavorisés à la drogue, à la délinquance, à la violence : tous les masques du désespoir, dans une société en proie au chômage, et qui ne sait plus quelles valeurs transmettre, ni comment. À l'appui de ce combat, une foi inébranlable : la parole du Christ. Et la certitude qu'aucun être humain n'est « irrécupérable ».
Lu par : Audrey Vandomme
Durée : 10h. 51min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 24274
Résumé:Voir est une arme du pouvoir. Depuis la vidéosurveillance jusqu'à l'imagerie médicale en passant par les satellites qui balayent la planète, d'innombrables dispositifs s'acharnent à nous rendre intégralement visibles. On cherche à tout voir, jusqu'à la transparence. Faire ses courses à Londres ces temps-ci, c'est être filmé plus de trois cents fois. On surveillait jadis les criminels, aujourd'hui on surveille surtout les innocents. Mais au-delà de la surveillance, ce regard global infiltre tous les domaines de nos vies, de la naissance à la mort. L'idéologie de la transparence menace nos existences, l'espace privé de nos maisons et l'intérieur de nos corps, dissolvant un peu plus chaque jour notre part d'intime et de secret. La science et la technique ont bricolé un dieu omnivoyant électronique, un nouvel Argos doté de millions d'yeux qui ne dorment jamais. Plus que dans une civilisation de l'image, nous sommes entrés désormais dans une civilisation du regard. Dans une langue brillante, documentée et très accessible, Gérard Wajcman explore et questionne cette idéologie de l'hypervisible.
L'aide fatale: les ravages d'une aide inutile et de nouvelles solutions pour l'Afrique
Moyo, Dambisa
Lu par : Alain Masson
Durée : 6h. 40min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 24217
Résumé:Dans ce livre provocateur et implacablement documenté, Dambisa Moyo affirme que l'assistance financière a été et continue d'être pour une grande partie du monde en développement un total désastre sur le plan économique, politique et humanitaire. Entre 1970 et 1988, quand le flux de l'aide à l'Afrique était à son maximum, le taux de pauvreté des populations s'est accru de façon stupéfiante: il est passé de 11% à 66%. Pourquoi? Adressée directement aux gouvernements, l'aide est facile à subtiliser, elle encourage la corruption à grande échelle et fragilise le pouvoir, objet des plus vives convoitises. Plus grave encore, l'aide sape l'épargne, les investissements locaux, la mise en place d'un vrai système bancaire et l'esprit d'entreprise. Dambisa Moyo propose une série de mesures souvent assez radicales pour sortir de cette spirale. On comprend pourquoi son livre a suscité de si vives réactions et débats au Nord comme au Sud et au cœur des institutions financières nationales et internationales.
Lu par : Etienne Maignen
Durée : 10h. 3min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 22758
Résumé:Voilà un livre qui ne se contente pas des constats habituels sur la crise du syndicalisme. L'auteur, chercheur à l'Institut de recherches économiques et sociales (Ires), fait une analyse plutôt critique de la situation française. Selon lui, les syndicats ont conclu un véritable "pacte faustien" avec l'Etat au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Ils ont accepté l'instauration de critères de représentativité qui autorisent des syndicats minoritaires à signer des accords. Ils ont également admis le principe de la représentation proportionnelle, qui les place "dans un état de concurrence permanente" et favorise la "guerre de tous contre tous". Chaque syndicat est en effet incité à se démarquer idéologiquement et tactiquement des autres organisations de salariés et à dénoncer leur action, plutôt qu'à travailler avec elles. Ces règles ont permis aux centrales syndicales reconnues comme représentatives d'être assurées de leur survie, en dépit de la baisse de leur nombre d'adhérents. Mais cela les a également menées à abandonner leur fonction de représentation des salariés et à laisser l'Etat mener la danse à leur place. Résultat: même si elle est également liée à d'autres facteurs économiques et sociaux, la crise du syndicalisme a été "plus précoce et plus radicale" en France que partout ailleurs en Europe.
Lu par : Marie Colette
Durée : 3h. 28min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 27510
Résumé:Du premier vrai départ de la maison à celui qui va les voir s'installer en couple, voire vivre très loin, le jour où les enfants s'en vont est comme une nouvelle naissance. Avec ce que cela comporte de joie, de bonheur, de fierté, mais aussi de tristesse, de déchirement et de sentiment de perte : autrement dit, une sorte de "baby-blues". Pas toujours facile à vivre, cette transition peut être l'occasion d'une véritable crise pour les parents et pour les couples. Béatrice Copper-Royer, psychologue-clinicienne, psychothérapeute, explique ce qui se joue dans cette étape de la vie où l'on devient parent d'enfants désormais adultes. Elle offre ainsi des repères précieux pour se situer dans cette nouvelle configuration, éviter les pièges et profiter des atouts, nombreux, qu'elle procure.
Lu par : Nicole Depraz
Durée : 4h. 53min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 24791
Résumé:"Partant de l'idée qu'il ne peut y avoir de croissance infinie dans un monde fini, la décroissance exige de repenser radicalement notre manière de travailler, de consommer, de vivre ensemble. De plus en plus de personnes se révèlent sensibles à ces nouvelles pratiques, et en particulier celle de la "simplicité volontaire" qui milite pour la fin de la consommation de masse et du gaspillage qui y est associé."
Lu par : Michel Audierne
Durée : 4h. 25min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 28017
Résumé:Ce sont des hommes d'une grande sagesse, réunis pour la première fois : un moine bouddhiste, un psychiatre, un agriculteur philosophe et un professeur de médecine. Face au mal-être contemporain, face à la crise de sens et aux désastres écologiques, ils proposent des remèdes. Après avoir discuté, dialogué, échangé, chacun a écrit un chapitre, fruit de son expérience, donnant au lecteur des pistes pour agir et des conseils pratiques. C'est en se changeant que l'on changera le monde.
Terreur et possession: enquête sur la police des populations à l'ère technologique
Pièces et main d'oeuvre (Grenoble)
Lu par : Evelyne Fournier
Durée : 7h. 57min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 23198
Résumé:En 1921, Victor Serge écrit qu' " il n'est pas de force au monde qui puisse endiguer le flot révolutionnaire quand il monte, et que toutes les polices, quels que soient leur machiavélisme, leurs sciences et leurs crimes, sont à peu près impuissantes..." -Voire. Mais quand l'Histoire, pour l'essentiel, est devenue l'histoire des sciences et techniques, la moindre des choses est d'examiner en quoi celles-ci affectent les anciennes vérités. C'est ce que ce livre s'applique à faire en cinq généalogies qui remontent et démontent l'enchaînement de nos désastres : inventions de la Théorie du complot, du sécuritaire, du contrôle, de la possession technologique, via dispositifs et implants corporels, afin de nous priver de notre libre arbitre au sens le plus physique et matériel, et d'aboutir à " La Société de contrainte " ou techno-totalitarisme.
Lu par : Jean-Yves Fournier
Durée : 7h. 55min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 24434
Résumé:Serions-nous tous des fonctionnaires de l'horreur en puissance ? C'est là l'angoissante question que ne pourra s'empêcher de se poser chaque lecteur de Soumission à l'autorité. Le récit qu'y donne le psychosociologue américain Stanley Milgram de ses expériences effectuées en laboratoire entre 1950 et 1963 bouleverse en effet bien des idées reçues. D'une enquête apparemment banale sur l'apprentissage et la mémoire, Milgram a fait une fantastique série d'expériences, où des hommes et des femmes recevaient l'ordre d'infliger à une innocente victime des chocs électriques de plus en plus violents. Combien d'entre eux allaient faire taire leur conscience ? Combien d'entre eux allaient, en un mot, obéir ? Et jusqu'où ? Les résultats jetèrent à bas le rassurant édifice des prévisions de toutes origines, notamment celles des psychiatres, et firent naître une controverse passionnée. Car c'est l'un des dilemmes les plus importants de notre époque qui se trouve à la base de ces travaux : où finit la soumission à l'autorité, et où commence la responsabilité de l'individu ? A la lumière d'un modèle emprunté à la cybernétique, Stanley Milgram nous propose une analyse originale des processus d'obéissance et de désobéissance. Un formidable document sur le comportementhumain. Un ouvrage polémique qui a enflammé l'Amérique.
Lu par : Maryvonne Joubert
Durée : 6h. 20min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 22812
Résumé:Depuis la guerre en Irak, entre Français et Américains, c'est la grande brouille. Ce n'est pas la première et sans doute pas la dernière fâcherie. Et voilà qu'un Américain qui a choisi de vivre à Paris décide de nous dire ce qu'il pense de la France. En Huron de l'Ohio, Ted Stanger s'est penché sur nos habitudes, nos modes de vie et de penser. Loin de répondre à un anti-américanisme ambiant qui ne l'épargne pas, il tente de nous aider à comprendre ce grand malentendu qui fait des Français et des Américains des alliés-ennemis. Imaginez sa stupéfaction face aux 35 heures, dans un pays où les restaurants et les pharmacies sont toujours fermés quand on en a besoin. Du règne de la bagnole à notre frilosité devant ce XXIe siècle qui s'ouvre, rien ne lui a échappé. Truffé d'anecdotes, impertinent et drôle, sans complaisance et volontiers polémique, Sacrés Français ! fait à la fois rire et réfléchir. Impossible de ne pas se reconnaître dans ce miroir qu'il nous tend.
Lu par : François Chevalley
Durée : 8h. 13min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 23176
Résumé:Dans ce livre sans grande originalité, l'auteur dresse un panorama de la fin du XXe siècle, en examinant plus précisément les contradictions de la puissance américaine. Mais s'il reprend le titre d'un ouvrage récent de l'universitaire Alfredo Valladao sur la puissance américaine, le journaliste Paul-Marie de la Gorce n'engage pas pour autant la polémique sur le même terrain : dans cet ouvrage, réflexion et témoignages personnels se mêlent afin de discerner ce que sera l'avenir de la puissance américaine et de l'ensemble des relations internationales.
Lu par : Dominique Bonnieux
Durée : 6h. 53min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 24348
Résumé:Après la mort de son père, Didier Eribon retourne à Reims, sa ville natale, et retrouve son milieu d'origine, avec lequel il avait plus ou moins rompu trente ans auparavant. Il décide alors de se plonger dans son passé et de retracer l'histoire de sa famille. Évoquant le monde ouvrier de son enfance, restituant son ascension sociale, il mêle à chaque étape de ce récit intime et bouleversant les éléments d'une réflexion sur les classes, le système scolaire, la fabrication des identités, la sexualité, la politique, le vote, la démocratie... Réinscrivant ainsi les trajectoires individuelles dans les déterminismes collectifs, Didier Eribon s'interroge sur la multiplicité des formes de la domination et donc de la résistance. Un grand livre de sociologie et de théorie critique.
Lu par : Marie-Charles Bulteau
Durée : 13h.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 28036
Résumé:Ils monopolisent les postes les plus importants, cumulent les privilèges et font de l'argent leur principale passion. Ils se servent de l'Etat pour aider leurs amis, fabriquent des lois sur mesure pour leur bon plaisir et laissent le pays aux mains de bandes rivales. Patrons, hauts fonctionnaires, élus ou experts, ces oligarques nous gouvernent avec un mélange d'incompétence et de lâcheté. Après L'Omerta française, Sophie Coignard dont les enquêtes font trembler le monde politique et Romain Gubert, journalistes au Point, nous révèlent vingt ans de compromissions et d'affaires cachées, qui ont permis à une caste de maintenir son règne malgré ses échecs répétés. En toute impunité.
Lu par : Razanajao
Durée : 26h. 45min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 21008
Résumé:La Face cachée du Monde est un livre d'investigation critiquant le fonctionnement du journal français Le Monde, et plus particulièrement celui de sa direction tripartite de l'époque, composée de Jean-Marie Colombani, Edwy Plenel et Alain Minc. L'ouvrage lui-même est le résultat de la convergence (à la suite de leur rencontre) de deux enquêtes menées à l'origine séparément par Pierre Péan et Philippe Cohen.
Lu par : Simone Marazzi
Durée : 5h.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 28513
Résumé:C'est le récit d'une femme que la vie n'a pas épargnée, voire a profondément meurtrie depuis son plus jeune âge. Le genre de vie dont beaucoup ne se relèvent jamais vraiment. Une enfance difficile auprès de parents toxiques et abusifs, la violence subie, l'inceste et le silence meurtrier, l'enfer de la drogue, de la prostitution à 17 ans, et l'alcoolisme pour tenter de tenir le coup, vaille que vaille. Un lent suicide, une mort certaine à soi-même. Avec au fond d'elle une honte et un dégoût de soi qui l'enfonce plus encore. Pourtant, Laurence a puisé dans ces expériences douloureuses une immense force qui l'a toujours poussée à continuer de vivre, à repartir, à trouver les clefs pour avancer, coûte que coûte. Sur ce chemin de croix, l'amour gratuit et désintéressé, la confiance en la vie, l'accompagnement de psychothérapeutes puis la sophrologie ont été de puissants leviers sur lesquels elle a pu s'appuyer pour se relever. Elle veut les partager aujourd'hui avec tous ceux qui souffrent, à leur manière, de ces hontes et de ces complexes qui empêchent de vivre avec plénitude. Pendant des dizaines d'années, sa vie est une succession de chutes et de renaissances. Un parcours raconté sans pathos, avec pudeur et dignité. Sa singularité tient à l'analyse en profondeur qu'elle peut en faire grâce aux outils de développement personnel qu'elle expérimente depuis.
Lu par : Manon
Durée : 7h. 9min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 28256
Résumé:Au coeur de la crise urbaine, cet essai explore les ghettos français, dans les banlieues, en compagnie des patrouilles de police, des émeutiers, au sein des tribunaux, au milieu des enterrements.
Lu par : Michel Audierne
Durée : 10h. 50min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 22679
Résumé:Le témoignage d'hommes et de femmes dont l'altruisme est une seconde nature.
Lu par : Marie-Laure Doucet
Durée : 5h. 42min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 23246
Résumé:Marie Pezé a ouvert la consultation Souffrance et travail en France à Nanterre en 1997 première d une vingtaine qui ont vu le jour un peu partout en France. Pendant treize années elle y a reçu des patients aux profils les plus divers du cadre sup à la simple secrétaire de l aide soignante au chef comptable tous ceux que l on appelle les « Ressources humaines ». Dans ce livre elle leur donne la parole pour rappeler d abord que le travail n est pas une valeur en voie de perdition. Qu au contraire s il peut sauver aussi bien que tuer c est parce qu il occupe une place centrale dans nos vies et dans notre société. Marie Pezé dresse ce constat terrible : les troubles liés au travail se généralisent et s aggravent ; des pathologies comme la mort subite au travail habituellement réservées aux hommes touchent désormais de jeunes femmes ; enfin l hyper-productivisme devient la règle de fonctionnement dans toutes les entreprises fragilisant l ensemble des salariés. Ce livre est d abord une galerie de portraits : Agathe l aide-soignante qui veut par dessus tout préserver la sécurité des patients hospitalités Solange l assistante de direction propulsée sur un plateau téléphonique qui tente de se plier aux exigences contradictoires du management Serge le cadre sup qui ne sent vivant que dans la surcharge de travail François juriste d entreprise qui a tenté de se suicider sur son lieu de travail parce qu il « n y arrivait pas ». Et bien d autres... En nous faisant entrer dans sa consultation Marie Pezé nous permet de décrypter des situations de leur donner du sens. De comprendre par exemple que la notion de harcèlement seule n explique pas pourquoi certaines personnes comme Solange consentent à des situations intenables ; ou encore que la solitude voire la folie comme dans le cas d Agathe sont le lot de ceux qui veulent défendre un travail bien fait ; ou encore qu une rationalisation excessive conduit à un tel appauvrissement du travail effectué que les individus concernés peuvent se mettre à adopter des conduites criminelles. Au fil de ces chroniques Marie Pezé nous laisse entrevoir la difficulté pour la psychanalyste qu elle est d affronter une telle lourdeur sociale. Et elle prévient : « Les Ressources humaines sont en danger ». C est pourquoi elle insiste sur l évolution de cette consultation celle des outils de diagnostic et sur le travail pluri-disciplinaire accompli avec les juristes et les médecins du travail. Et elle interpelle les managers et les responsables des ressources humaines : en nous faisant entrer dans sa consultation en présentant ses outils de diagnostic elle invite chacun à sa mesure à prendre sa part de responsabilités.
Lu par : Elisabeth Duclert
Durée : 4h. 39min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 23241
Résumé:Il était huit heures moins dix quand j'ai reçu le premier coup de fil. C'était un journaliste de RTL. Il m'annonçait avec ménagement que, selon une information officieuse, Jacques Martin serait décédé dans la nuit. «Nous vérifions. Si la nouvelle se confirme, malheureusement, est-ce que je peux vous rappeler pour que vous disiez quelques mots sur votre ami ?» J'avais à peine raccroché que le téléphone sonnait à nouveau : «C'est Europe 1. L'agence France Presse vient d'annoncer la mort de Jacques Martin. Vous pouvez rester en ligne ? Nous aimerions vous interviewer en direct dans le journal de huit heures. - Oui, oui, bien sûr», répondis-je. Mais que dire en de pareils moments ? J'étais profondément triste, mais pas vraiment surpris. Le véritable choc, je l'avais eu un mois auparavant. Troublé par une sorte de pressentiment, j'avais subitement décidé d'aller voir Jacques à l'hôtel du Palais à Biarritz, où il était venu se réfugier après sa séparation d'avec Céline, sa dernière compagne. En le découvrant dans son fauteuil roulant, le corps amaigri par la maladie, le visage émacié et le regard fixe, j'avais difficilement retenu mes larmes. Il ne parlait pratiquement plus mais il avait fait comprendre à son infirmière qu'il souhaitait que je reste déjeuner avec lui et avec David, son fils aîné, venu lui rendre visite. Il faisait beau. Nous nous sommes installés au bord de la piscine, où s'ébattaient ses deux derniers enfants, Clovis et Juliette, en compagnie de leur nounou. Autour de lui, nous affichions tous un air enjoué pour ne pas gâcher ces moments précieux et apparemment heureux. Mais il n'a pas touché à son assiette. Il semblait déjà très loin de nous. En le quittant, ce jour-là, je savais que je l'embrassais pour la dernière fois. Au moment d'intervenir à l'antenne, pourtant, je préférai ne pas évoquer ces images douloureuses qui me hantaient, pour ne rappeler que les plus beaux souvenirs de notre longue amitié.