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Le tunnel

Quatrième de couverture
Zvi Louria commence à perdre la mémoire. Il a 73 ans, ingénieur à la retraite depuis cinq ans. D’abord, ce sont seulement les prénoms des uns et des autres qui lui échappent, mais quand il manque de repartir du jardin d’enfant avec un garçon qui ressemble à son petit-fils, il consulte un neurologue. Le diagnostic – une atrophie du lobe frontal – est certes sévère, mais assorti de quelques encouragements du médecin : ce dernier conseille à Zvi et son épouse de ne pas baisser les bras. D’après lui, il faut redoubler d’activité, et ne pas négliger le désir dans le couple, pour lutter contre ce début de démence qui risque de l’engloutir. Sa femme Dina, une pédiatre encore en activité, le pousse alors à proposer son expertise d’ingénieur à son ancien employeur, pensant qu’une activité professionnelle même bénévole lui permettrait ce sursaut volontaire encouragé par le neurologue. Ce sera donc au jeune Assaël Mimouni, l’ingénieur en charge de la construction d’une route secrète dans le désert du Négev et fils d’un ancien collègue de Louria, de gérer le vieil homme. Mais quand tous deux arrivent sur l’emplacement du chantier et découvrent le campement d’une famille de Palestiniens réfugiés sur la colline par laquelle la route devait passer, le projet se complique, et Zvi Louria propose alors de creuser un tunnel plutôt que d’aplatir la butte et de déloger la famille… Le nouveau roman du grand conteur israélien mêle habilement la question de la perte de mémoire à celle des identités israélienne et palestinienne. A.B. Yehoshua parvient à évoquer avec une justesse infinie la tendresse d’un couple vieillissant face à l’épreuve de la maladie tout en dépeignant une fois de plus la société israélienne dans toutes ses contradictions.
Mots-clés: Troisième âge
Durée: 12h. 3min.
Édition: Paris, Grasset, 2019
N° de notice: 66468
ISBN: 9782246818267

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Quatrième de couverture:Que se passe-t-il dans un kibboutz israélien à trois kilomètres de la frontière jordanienne ? La vie de tous les jours avec ses petits drames et ses joies naïves noyées dans la fraternité d'une collectivité au travail pour une même cause. Reouven Harich, poète et instituteur, abandonné par sa femme, Eva,qui lui a préféré le luxe tapageur d'un juif retourné en Allemagne, reporte toute son affection sur sa fille Noga et son fils Gaï. Et puis, il a une liaison avec la femme de Ezra Berger, Bronka. Noga, elle, a l'espièglerie de ses seize ans, et repousse les élans maladroits de son jeune amoureux pour se jeter dans les bras du rustre Ezra Berger. Et c'est de nouveau le drame, sordide. Peintre réaliste du kibboutz, Amos Oz n'en manie pas moins avec talent une ironie voilée de tendresse qui donnetoute sa saveur au livre. Il se fait l'oreille complaisante de la médisance pour mieux nous révéler la psychologie de ses personnages dont il brosse les portraits colorés et attachants dans un texte d'une admirable qualité littéraire.

Mon Michaël

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Quatrième de couverture:Traduit dans plus de dix pays, Mon Michaël confirme tous les espoirs qu'avait fait naître le premier roman d'Amos Oz, Ailleurs peut-être. Il nous montre Hanna, qui, déçue par son mari, par ses amis, par la vie, devient peu à peu étrangère au monde qui l'entoure. Tout lui paraît atteint d'une implacable érosion à laquelle elle-même ne peut échapper. Dans son journal, qu'elle tient comme pour se prouver sa propre existence, fiction et réalité se mêlent. C'est à travers ces pages d'une langue admirable que nous la voyons s'enliser dans la nostalgie de son enfance en Palestine, dans des fantasmes où deux jumeaux arabes reflètent à la fois ses obsessions sexuelles et les terreurs d'un peuple qui ne peut vivre en paix. La guerre du Sinaï est proche. Labyrinthe de rues et de rocs, Jérusalem que cernent d'imprécises menaces, étouffe. Hanna a peur. Elle va entrer dans la guerre comme on sombre dans la mer. Ce bouleversant portrait de femme est aussi une remarquable analyse d'un pays toujours entre guerre et paix.

Les modifications

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Bernhard

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Jours de miel

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Quatrième de couverture:Six anciens directeurs du Shin Bet, la sécurité intérieure israélienne, brisent un silence de quelque trente ans. Au coeur de l'action et des secrets entre 1980 et 2011, les gardiens du système, d'ordinaire les plus zélés, dévoilent les rouages du service chargé de la lutte antiterroriste - infiltrations, tortures, éliminations ciblées. Ne taisant ni leurs doutes ni leurs erreurs, ils constatent l'échec des gouvernements successifs â instaurer durablement la paix. Ces confessions d'une franchise désarmante apportent un nouvel éclairage sur le conflit israélo-palestinien depuis la guerre des Six Jours, et résonnent comme un vibrant message d'espoir.
De:Heymann, Florence Lu par:Christine Leonardi
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Quatrième de couverture:On les appelle les "sortants", ces hommes et ces femmes issus des milieux utra-orthodoxes israéliens qui, un jour, décident de se fondre dans la vie laïque. Ce choix douloureux, coupure brutale avec leur famille, les plonge dans un univers inconnu, souvent sans ressources, privés d'éducation autre que religieuse. Là d'où ils viennent, la vie est réglée de façon précise et immuable, soumise à une loi implacable mais rassurante. Là où ils vont, ils sont seuls face à eux-mêmes. Ce sont ces cheminements chaotiques d'un monde à l'autre que Florence Heymann restitue à travers une enquête de terrain attentive et sensible. L'auteur se met elle-même en scène, bénévole dans une association d'aide aux sortants, à Jérusalem. Elle dresse des portraits hauts en couleurs et attachants : des dissidents, des "apostats sortis du placard", des suicidaires, des marginaux, des "kippas roses", des voyous - autant de déserteurs réclamant simplement le droit de choisir leur vie. Leurs récits nous donnent un aperçu du monde religieux, ultra fermé, ritualisé, dans lequel même le sexe et le téléphone sont estampillés cashers. Certaines sorties du "ghetto" sont réussies, d'autres tragiques. Elles sont toujours un voyage fascinant dans lequel l'apprentissage de la liberté s'avère semé d'embûches, de doutes et de questions.
De:Servan-Schreiber, Perla Lu par:Christine Leonardi
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Quatrième de couverture:La vieillesse n'est pas ce que je croyais. A 75 ans, j'aime mon âge. Ai-je jamais tant aimé ma vie ? Si on m'avait prédit ça à 20 ans, j'aurai ri. La longévité a tout changé. Malgré cela, le jeunisme règne. Trop de femmes ont peur de vieillir, entrent en guerre contre leur âge et en souffrent. Accepter sa vieillesse en étant au mieux de soi, et seulement cela invite, chacune, à rechercher la bonne attitude. Non seulement pour vieillir avec élégance, celle du corps et de l'âme, mais pour vivre enfin libre, la plus belle des promesses de l'âge. Connaissez-vous plus séduisant qu'un être libre ? Vieillir devient alors une aventure : se donner comme projet de rester vivant et non de rester jeune. C'est possible, j'en témoigne, entre renoncements et découvertes.

Se réjouir de la fin

De:Gygax, Adrien Lu par:André Cortessis
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Quatrième de couverture:On sait peu de choses de l'homme qui écrit ces lignes, qui évoque son histoire, ses rencontres, ses joies et la satisfaction qu'il ressent à voir sa vie se terminer. Ou plutôt, on sait ceci, annoncé d’emblée : « Ce texte a été découvert dans les affaires personnelles d’un résident de la maison de retraite. Il l’aurait rédigé entre son entrée et le 22 janvier 2019, date de son décès ». Depuis le lieu qu'il habite désormais, il voue ses heures à une puissante contemplation des beautés et des douceurs qui l'entourent. Il débusque les instants de bonheur dans les détails le plus futiles, se réjouit de dessiner comme un enfant, de ne plus avoir à changer d'avis, de recevoir du courrier, de faire le sourd, d’être au bout de ses peines ou de garder des secrets… Chaque court chapitre est l'occasion d'un effarement, d'une allégresse ou d'une douce mélancolie. Un roman délicat et tendre, qui est aussi une méditation sur la vie, le temps, la nature.
De:Ravenne, Christie Lu par:Marie-Thérèse Ballini
Durée:7h. 19min.
Genre:Société/économie/politique
Quatrième de couverture:J'ai 81 ans et je ne veux pas mourir. Si je sors vivante de ce ghetto, je témoignerai. Après quatre ans de cauchemar dans une résidence privée et très bling-bling, je compte bien tenir ma promesse. J'accuse la mafia qui dirige cette belle résidence de maltraitance physique, morale et financière des vieux qui y sont enfermés. J'accuse le clan des promoteurs et bailleurs qui gèrent ce mouroir en toute illégalité de s'en mettre plein les poches. J'accuse les pouvoirs publics de favoriser ces pratiques abusives en laissant un vide juridique abyssal autour des résidences privées. J'accuse tous les partenaires, hommes de paille, prestataires de service complices de ces prédateurs, de profiter de l'aubaine. J'accuse les familles qui abandonnent leurs vieux dans ces mouroirs de négligence et de laxisme. Journaliste pendant quinze ans, j'ai enquêté sur ma propre maison de retraite avec des méthodes de professionnelle mais un corps de vieille dame : ma situation n'avait rien d'exceptionnel, hélas, tous les gagatorium privés se valent. Tatie Danièle du mouroir, j'ai laissé mes "petites mémés" là-bas, sous un rouleau compresseur qui broie leur identité, les rend alcooliques, suicidaires ou Alzheimer. Regardez bien ces pauvres vieux démolis. Aujourd'hui, ce sont vos parents. Demain, si vous n'y prenez garde, ce sera vous

Ô Jérusalem: récit

De:Lapierre, Dominique Lu par:Y. Jaccard
Durée:25h. 53min.
Genre:Roman historique/biographique
Quatrième de couverture:27 Novembre 1947. Les représentants de cinquante-six des pays membres de la nouvelle Organisation des Nations Unies votent le partage de la Palestine. Cette année-là à New York, deux amis âgés de 27 ans, Bobby Goldman, juif new-yorkais, et Saïd Chahïn, arabe de Jérusalem, vivent dans l'atmosphère insouciante de la fin de la deuxième Guerre Mondiale et partagent avec ferveur les mêmes idées et les mêmes valeurs. Bouleversés par les évènements qui vont bientôt enflammer Jérusalem, Bobby et Saïd s'embarquent sur un navire à destination de la Terre Sainte. Les deux amis ne réalisent pas encore que leur destin commun vient de prendre un tournant dramatique : frères devenus ennemis, ils vont des années durant se déchirer comme vont se déchirer leurs deux mondes, leurs deux peuples, leurs deux religions, leurs deux cultures... C'est l'histoire de Ô Jérusalem, celle de la création de l'Etat d'Israël, l'histoire d'un conflit qui dure encore aujourd'hui... "Si je t'oublie, Ô Jérusalem, que ma main droite m'oublie !"