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Livret de service

Résumé
Un écrivain de premier rang publie ses réflexions sur l'armée suisse. Est-il un spécialiste de la défense nationale ? Non, mais il a passé 650 jours sous l'uniforme, comme simple soldat. Il sait de quoi il parle. Sa mémoire, un tiers de siècle après la « Mob », commence par lui restituer les bruits, les odeurs, les climats, les gestes. De petits tableaux, qui semblent impressionnistes, cernent peu à peu une réalité sociale et illustrent la nature des relations que les officiers entrenaient avec la troupe. Ils agissaient comme des propriétaires de la patrie, dit Frisch. Ils prolongeaient dans la vie militaire l'attitude d'une classe dominante - d'ailleurs parfaitement acceptée à l'époque par les soldats. L'écrivain, après coup, s'en étonne. Il se pose aussi de sérieuses questions sur la formation qui étaient donnée à la troupe. Hyptnotisée par l'art de rouler la capote, par la routine des ordres du jour et par l'obéissance sans discussion, aurait-elle vraiment été en mesure de se battre ? Entourée par les forces hitlériennes, elle était maintenue dans l'ignorance des événements, extérieurs et intérieurs. Elle ne semblait même pas avoir peur. La Suisse de 1939 à 45 revit dans ces pages avec ses silences, ses paradoxes, ses scandales discrets. Mais on aura compris que Frisch n'entend pas limiter sa critique sociale au passé. Et ses questions proprement militaires valent pour aujourd'hui ou demain. L'ennemi ne surgira pas nécessairement du bosquet vers lequel les officiers tendent le bras. [Présentation de l'éditeur]
Durée: 3h. 18min.
Édition: Genève, Editions Héros-Limite, 2013
Numéro du livre: 19823
ISBN: 9782940517077
Collection(s): Feuilles d'herbe

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Durée : 6h. 43min.
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Durée : 2h. 38min.
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Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
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Résumé:"[...] Je suis là, mes dents cassées sont reparées ou presque, je fais le métier que j'aime, j'ai femme et depuis quelque temps enfant. Et je me demande, plus souvent qu'à mon tour : pourquoi ? Pourquoi moi ? Ai-je le droit d'être heureux alors que mes camarades de Börgermoor crèvent à la tâche ? " Un silence qui se prolonge. Personne ne bouge. Puis Langhoff reprend : " Je me dis que nous sommes une partie du front, de la résistance contre le fascisme. Que nous n'avons pas le droit de baisser les bras. Que nous devons à tous ceux que nous avons laissés derrière nous, vivants et morts, de défendre l'humain contre l'inhumain, d'oeuvrer au triomphe de l'esprit sur la force brute. " Il pose sa main sur ma tête. " Je suis sûr que ta famille serait très heureuse de te voir épouser Nathan, et nous, qui la représentons ici, sommes heureux avec vous." Il se lève, se dirige vers la porte. "Renate est déjà couchée, mais elle t'a tout préparé. Tu vas devoir dormir dans la même pièce que Thomas. Dans le même cagibi, devrais-je dire. S'il te dérange, tu nous l'amènes. Mais d'habitude il dort comme une ange." "Quel âge a-t-il ? ", ma voix ressemble à une poulie rouillée. "Il va avoir deux ans. Il sera très heureux de trouver une demoiselle dans sa chambre en se réveillant..." "... et je serai horriblement jaloux", enchaîne Nathan d'une voix enjouée. Rires. Nathan me pose un dernier baiser dans les cheveux, et je pénètre dans la pièce sur la pointe des pieds.
Lu par : Suzanne Bettens
Durée : 2h. 1min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
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Résumé:Pour moi, Hôtel Venus reste l'acte littéraire tel que je l'avais imaginé dans l'absolu de l'enfance. Je m'étais fait une raison : c'était un rêve. Et puis, une fois, j'ai pu réaliser ce rêve. Après lui, j'avais pensé arrêter d écrire, sachant que je ne ferais jamais mieux. Il a fallu plusieurs années et l'insistance d'un éditeur clairvoyant pour que je me lance dans autre chose. J'ai alors commencé à écrire des romans. Je crois que sans l'expérience d'Hôtel Venus, sans mes amis yorubas qui ont en quelque sorte forcé mes résistances, je n'aurais jamais pu continuer à écrire - à l'époque, cela m'était d'ailleurs égal. Mais lorsque j'ai repris la plume (accompagnée entre temps par un ordinateur), les pulsations des rythmes cubains étaient là, présentes. Elles m'accompagnent aujourd'hui encore, et j'essaie de m'en souvenir au moment où il faut donner du « punch » à un texte. Anne Cuneo
Lu par : Simone Bosko
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Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
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Résumé:Passage des Panoramas décrit sous les verrières 1900 de cette ancienne galerie commerciale l'heure de vérité, celle des masques arrachés. Masque de l'enfance, de la femme comme de l'écrivain. De tous les conditionnements sociaux et psychologiques.
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Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
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