Contenu

Guillaume Tell pour les écoles

Résumé
... ce petit livre de Max Frisch paru en 1971, bien qu'il ait trait à la naissance de la Confédération Hélvétique est rempli d'irrespect et d'ironie. A rebours de tout manuel scolaire, l'écrivain s'empare du mythe de Guillaume Tell et nous transmet les éléments pour une relecture de l'histoire. Le texte se développe selon deux axes: les passages narratifs sont régulièrement interrompus par des notes de bas de pages visant à rétablir les sources historiques du récit, références qui proviennent d'ouvrages aussi sérieux que le Livre blanc de Sarnen (1472), la Chronique de la Suisse écrite par Aegidius Tschudi en 1570 ou d'autres ouvrages savants sur l'Histoire suisse, mais aussi de légendes ou remarques plus personnelles. Loin d'attester une vérité historique, c'est au contraire à une véritable déconstruction qu'amène l'utilisation de ces sources doctes. Grâce à ce jeu de notes scientifiques qui se contredisent l'une l'autre, grâce à l'humour toujours incisif de Frisch, grâce à l'utilisation indéterminée du nom de Konrad von Tillendorf ou Grisler pour celui habituellement reconnu comme le «grand méchant» de la fable, Max Frisch met à jour les incohérences de l'histoire - et de l'Histoire. L'auteur s'amuse de la subjectivité des historiens prétendument «factuels» et ébranle les notions de vérité et de fiction. C'est non seulement la crédibilité et l'éclat du mythe de Guillaume Tell qu'il met en cause, mais aussi de la Suisse en général. Le mythe est ramené à ce qu'il est et le livre se revèle être un véritable plaidoyer pour l'esprit critique.
Genre littéraire: Biographie/témoignage
Durée: 2h. 38min.
Édition: Genève, Editions Héros-Limite, 2014
Numéro du livre: 20335
ISBN: 9782940517107
CDU: 920

Documents similaires

Durée:3h. 18min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:19823
Résumé: Un écrivain de premier rang publie ses réflexions sur l'armée suisse. Est-il un spécialiste de la défense nationale ? Non, mais il a passé 650 jours sous l'uniforme, comme simple soldat. Il sait de quoi il parle. Sa mémoire, un tiers de siècle après la « Mob », commence par lui restituer les bruits, les odeurs, les climats, les gestes. De petits tableaux, qui semblent impressionnistes, cernent peu à peu une réalité sociale et illustrent la nature des relations que les officiers entrenaient avec la troupe. Ils agissaient comme des propriétaires de la patrie, dit Frisch. Ils prolongeaient dans la vie militaire l'attitude d'une classe dominante - d'ailleurs parfaitement acceptée à l'époque par les soldats. L'écrivain, après coup, s'en étonne. Il se pose aussi de sérieuses questions sur la formation qui étaient donnée à la troupe. Hyptnotisée par l'art de rouler la capote, par la routine des ordres du jour et par l'obéissance sans discussion, aurait-elle vraiment été en mesure de se battre ? Entourée par les forces hitlériennes, elle était maintenue dans l'ignorance des événements, extérieurs et intérieurs. Elle ne semblait même pas avoir peur. La Suisse de 1939 à 45 revit dans ces pages avec ses silences, ses paradoxes, ses scandales discrets. Mais on aura compris que Frisch n'entend pas limiter sa critique sociale au passé. Et ses questions proprement militaires valent pour aujourd'hui ou demain. L'ennemi ne surgira pas nécessairement du bosquet vers lequel les officiers tendent le bras. [Présentation de l'éditeur]
Durée:6h. 43min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:15978
Résumé: Né en 1911, mort en 1991, écrivain suisse d'expression allemande, Max Frisch a traversé le siècle en commençant par exercer le métier d'architecte avant de devenir écrivain. Walter Faber, le héros d'Homo Faber, est-il le portrait jumeau de son auteur ? Ingénieur au service de l'Unesco, Faber entreprend de raconter sa vie dans une langue sèche, précise, rigoureuse et parfaitement désincarnée. Mais comment parler de sa vie ainsi ? Si la langue technique est exemplaire et adéquate pour rendre compte des lois de la nature, que peut-elle exprimer de notre intériorité ? Rien ou pas grand-chose. C'est le constat que fait Walter Faber à ses dépens, lui qui s'est efforcé de parcourir le monde et s'est épuisé à vouloir l'analyser et le retranscrire en formule, mais qui jamais ne s'est découvert lui-même.
Durée:5h. 46min.
Genre littéraire:Essai/chronique/langage
Numéro du livre:36236
Résumé: En janvier 1973, Max Frisch emménage à Berlin-Ouest. Il y retrouve des écrivains parmi les plis importants de l'Allemagne d'après-guerre.
Durée:1h. 32min.
Genre littéraire:Théâtre
Numéro du livre:36789
Résumé: Les incendies criminels se multiplient dans la ville. Monsieur B. - petit industriel enrichi par une lotion capillaire dont il a licencié l'inventeur - fulmine contre cette insécurité grandissante, mais il ne sait pas refuser d'héberger dans le grenier de sa villa un repris de justice, puis un second, qui bientôt y stockent des bidons d'essence, des détonateurs, des mèches... C'est à Monsieur B. lui-même qu'ils demandent finalement des allumettes, et il les leur fournit. Car sa peur de l'incendie est encore moins grande que sa peur d'avouer qu'il a peur, et sa mauvaise conscience plus forte que ses «bons» ou mauvais sentiments. L'universalité de cette «parabole» sur la démocratie libérale face à la violence terroriste a valu à cette pièce un prodigieux succès : depuis sa création à la radio (1955) puis au théâtre (1958), elle a connu des centaines de mises en scène dans sa version originale et dans le monde entier.
Durée:1h. 50min.
Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:75685
Résumé: Nietzsche a quitté sa patrie en 1886. Il vit désormais entre Nice, Sils Maria et Turin, à la recherche d’un climat qui épargnerait ses nerfs, ses yeux, sa tête, son estomac. C’est un exilé ; il abomine l’Allemagne, sa langue, sa religion, sa cuisine. Il s’est débarrassé de Dieu et voilà qu’il veut provoquer la naissance d’un monde nouveau, inspiré par une esthétique nouvelle. Mais qu’est-ce que l’esthétique, quand on n’a que dédain pour l’architecture et la peinture ? C’est évidemment la musique. Il se déclare musicien avant tout, et c’est parce qu’il est musicien qu’il peut être philosophe. C’est donc par la musique qu’il veut dynamiter son époque et la civilisation judéo-chrétienne. Curieuse utopie que celle de ce solitaire intraitable, visionnaire, attaché à pourfendre le nihilisme. La musique salvatrice ne sera pas la grande musique allemande, celle de Bach et de Beethoven qu’il admire ; et encore moins celle de Wagner, qu’il a fini par exécrer. Non, cette musique du monde nouveau sera méditerranéenne ; elle est à retrouver dans les chœurs antiques et dionysiaques de l’Antiquité — dont toute trace est effacée. L’utopie de Nietzsche est extravagante ; lui-même ne pouvait que s’y perdre. À sa vision de la musique est attaché irrémédiablement son destin ô combien tragique.
Durée:12h. 29min.
Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:13704
Résumé: Avec Un Temps révolu, Georges Haldas livre le sixième volume de sa «Confession d'une graine», commencée en 1983. On suit ici les tribulations de l'auteur - pour lequel seule compte sa vocation poétique - quand il est engagé, au début des années 1950, par Hermann Hauser: les Editions de la Baconnière ont publié en 1942 ses premiers poèmes, Cantique de l'aube, mais Haldas tient Boudry (qui lui inspirera Chute de l'étoile absinthe) pour «un microcosme empoisonné». Il travaille aussi aux Rencontres internationales de Genève puis, à Venise, pour Umberto Campagnolo, fondateur de la Société européenne de culture. Beaucoup de silhouettes connues passent dans ces pages: les philosophes Georg Lukacs, Karl Jaspers et Jeanne Hersch (grossièrement taxée d'«amazone pisseuse»), les écrivains Ilya Ehrenbourg et Elio Vittorini, le théologien Karl Barth... Le portrait le plus développé est celui du poète anti-franquiste Juan Enrique, alias José Herrera Petere, réfugié à Genève. Mais il manque à cette remémoration tatillonne un modèle de l'envergure de l'éditeur d'art Albert Skira, qui était l'âme (damnée) du volume précédent.
Durée:1h. 43min.
Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:19850
Résumé:
Durée:1h. 18min.
Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:17375
Résumé:
Lu par:Jean Frisch
Durée:3h. 10min.
Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:3875
Résumé: L'histoire vraie d'un homme dont l'enfance a été saccagée par l'absurdité de la guerre et de la haine. Devenu aveugle à la suite de l'explosion d'une mine, son livre est le témoin de son acharnement à défier la mort. Pierre Riehling nous apprend à "regarder" la vie dans ce qu'elle a d'essentiel et d'unique. Aux "faussaires de l'histoire", il restitue la véritable mémoire.
Durée:3h. 31min.
Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:74495
Résumé: Un témoignage poignant d'une mère en hommage à sa fille disparue.
Lu par:Madiana Roy
Durée:3h. 53min.
Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:75682
Résumé: Un livre coup de poing, coup au coeur, un témoignage d'infirmière qui a travaillé plus de dix ans dans un centre d'accueil pour requérants d'asile en Suisse. Vibrant, violent, un récit rigoureusement authentique, dur mais ménageant des espaces d'humour et de tendresse. Le plaidoyer d'une femme, d'une mère, d'une soignante, pour faire connaître les trajectoires de nos frères et soeurs en humanité et adoucir un peu notre regard sur leur altérité.
Lu par:Marie Meylan
Durée:7h. 1min.
Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:68599
Résumé: Si j’excepte le séjour d’une année que je fis à Rome, où mes supérieurs de l’Abbaye de Saint-Maurice m’avaient envoyé pour y achever mes études théologiques, c’est à quarante-deux ans que je fis mon premier voyage, moi qui, depuis, n’ai cessé de parcourir les pays que j’aime, cherchant à y découvrir de nouveaux visages, des sagesses nouvelles, de nouveaux cœurs amis. A quinze ans j’ignorais l’existence des bananes, et c’est au couvent, âgé de plus de vingt ans, je m’en souviens, que je dégustai mon premier pamplemousse ! Quand j’étais petit, j’habitais donc la Gruyère, le Pays des herbes grasses, des foins luxuriants, le pays, par conséquent, où le lait, si ce n’est le miel, devait couler à flots, comme sur la terre de Canaan.