Hôtel Venus: un itinéraire
Résumé
Pour moi, Hôtel Venus reste l'acte littéraire tel que je l'avais imaginé dans l'absolu de l'enfance. Je m'étais fait une raison : c'était un rêve. Et puis, une fois, j'ai pu réaliser ce rêve. Après lui, j'avais pensé arrêter d écrire, sachant que je ne ferais jamais mieux. Il a fallu plusieurs années et l'insistance d'un éditeur clairvoyant pour que je me lance dans autre chose. J'ai alors commencé à écrire des romans. Je crois que sans l'expérience d'Hôtel Venus, sans mes amis yorubas qui ont en quelque sorte forcé mes résistances, je n'aurais jamais pu continuer à écrire - à l'époque, cela m'était d'ailleurs égal. Mais lorsque j'ai repris la plume (accompagnée entre temps par un ordinateur), les pulsations des rythmes cubains étaient là, présentes. Elles m'accompagnent aujourd'hui encore, et j'essaie de m'en souvenir au moment où il faut donner du « punch » à un texte. Anne Cuneo
Lu par :
Suzanne Bettens
Genre littéraire:
Roman : au sens large et aventures
Mots-clés:
Littérature suisse
Durée:
2h. 1min.
Édition:
Orbe, B. Campiche, 2014
Numéro du livre:
20978
Produit par:
Bibliothèque Sonore Romande
ISBN:
9782882413802
Collection(s):
CamPoche
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Numéro du livre : 19292
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Le trajet d'une rivière: la vie et les aventures parfois secrètes de Francis Tregian, gentilhomme et musicien
Cuneo, Anne
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 21h. 3min.
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Résumé:Francis Tregian naît en 1574 dans une illustre famille de Cornouailles. Parce que son père, catholique intransigeant, a refusé de prêter allégeance à la reine protestante, sa famille est dépouillée de tous ses biens et il doit s'enfuir dans une hotte à pierres. Il n'a que cinq ans. Commence alors une longue errance, illuminée par une passion qui dévore sa vie : la musique. De la cour d'Elizabeth d'Angleterre au séminaire anglais de Reims, des leçons du compositeur Thomas Morley au camp retranché d'Henri IV en Normandie, des antichambres pontificales, aussi dangereuses que les prisons londoniennes, aux madrigaux de Monteverdi, des ébauches du jeune Rubens à la première d'Hamlet, Francis Tregian traverse son siècle en humaniste.
Lu par : Daniela Pistacchi
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Genre littéraire : Roman historique/biographique
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Résumé:À ma naissance, mes quatre grand-parents étaient morts depuis pas mal de temps, et de leur génération je n'ai connu que la demi-soeur de mon grand-père, qui était de vingt ans son aînée. Elle m'a appris à danser la valse, confié la recette (qualifiée par elle d'originale) du tirami su, du pesto et d'une ou deux autres spécialités italiennes. Elle parlait anglais parce que, m'avait expliqué un parent, sa mère était anglaise; elle était née d'un premier mariage de son père (mon arrière-grand-père). Je n'ai aucun moyen aujourd'hui de vérifier ces affirmations, mais je les ai toujours tenues pour exactes; finalement, cela n'a pas d'importance. C'est en tout cas elle qui m'a donné une image telle de l'Angleterre que mon rêve d'enfant était de m'y rendre le plus vite possible. Mon père m'avait raconté que pendant la Première guerre mondiale elle avait travaillé dans un hôpital du front, et il avait précisé, l'admiration dans la voix, qu'elle avait soigné les blessés avec la vigueur d''une jeune femme alors qu'elle avait déjà soixante ans bien sonnés. Quelqu'un dans la famille (je ne sais plus qui) m'a aussi dit qu'elle avait perdu dans cette guerre tous ses enfants. J'ignore dans quelles circonstances. J'étais trop jeune pour qu'elle songe à me raconter sa vie... et que je songe de m'y intéresser.
Lu par : Natacha Baumberger
Durée : 4h. 22min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
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Résumé:En retard, comme d'habitude, Eléna s'était glissée dans l'auditoire. Pas de place près de la porte. Discrètement, elle avait traversé la salle, s'était assise au premier rang, avait sorti son stylo et commenté à noter. A huit heures du matin, il était difficile de se concentrer. Elle avait envie de dormir. Ou d'aller profiter du soleil qui s'annonçait. Son regard errait d'une fenêtre à l'autre, ses pensées dérivaient vers un lit de nuages. Elle était sur le point de commencer à écrire lorsqu'elle avait eu l'impression d'avoir effleuré un visage familier. Elle avait regardé, encore une fois. Mais où ai-je déjà vu ce type ? Et soudain, l'auditoire s'était pulvérisé. Max. ce n'est pas possible. Elle était revenue à son cahier, s'était retournée une fois encore. Non, mais oui, c'est lui. Elle aurait voulu voir son sourire, recevoir le choc brillant de ses dents de fauve. Pour être sûre. Même ainsi, penché sur ses notes, avec sa mèche sombre, son nez long et fin... C'est lui.