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La société ingouvernable: une généalogie du libéralisme autoritaire

Résumé
Partout, ça se rebiffait. Les années 1970, a-t-on dit à droite et à gauche, du côté de Samuel Huntington comme de Michel Foucault, ont été ébranlées par une gigantesque "crise de gouvernabilité". Aux Etats-Unis, le phénomène inquiétait au plus haut point un monde des affaires confronté simultanément à des indisciplines ouvrières massives, à une prétendue "révolution managériale", à des mobilisations écologistes inédites, à l'essor de nouvelles régulations sociales et environnementales, et — racine de tous les maux — à une "crise de la démocratie" qui, rendant l'Etat ingouvernable, menaçait de tout emporter. C'est à cette occasion que furent élaborés, amorçant un contre-mouvement dont nous ne sommes pas sortis, de nouveaux arts de gouverner dont ce livre retrace, par le récit des conflits qui furent à leurs sources, l'histoire philosophique. On y apprendra comment fut menée la guerre aux syndicats, imposé le "primat de la valeur actionnariale", conçu un contre-activisme d'entreprise ainsi qu'un management stratégique des "parties prenantes", imaginés, enfin, divers procédés invasifs de "détrônement de la politique". Contrairement aux idées reçues, le néolibéralisme n'est pas animé d'une "phobie d'Etat" unilatérale. Les stratégies déployées pour conjurer cette crise convergent bien plutôt vers un libéralisme autoritaire où la libéralisation de la société suppose une verticalisation du pouvoir. Un "Etat fort" pour une "économie libre".
Durée: 11h. 59min.
Édition: Paris, la Fabrique, 2018
Numéro du livre: 68223
ISBN: 9782358721691
CDU: 300

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