Contenu

Trouble dans le genre: le féminisme et la subversion de l'identité

Résumé
Dans cet ouvrage majeur publié en 1990 aux États-Unis, la philosophe Judith Butler invite à penser le trouble qui perturbe le genre pour définir une politique féministe sans le fondement d’une identité stable. Ce livre désormais classique est au principe de la théorie et de la politique queer : non pas solidifier la communauté d’une contre-culture, mais bousculer l’hétérosexualité obligatoire en la dénaturalisant. Il ne s’agit pas d’inversion, mais de subversion. Judith Butler localise les failles qui témoignent, à la marge, du dérèglement plus général de ce régime de pouvoir. En même temps, elle questionne les injonctions normatives qui constituent les sujets sexuels. Jamais nous ne parvenons à nous conformer tout à fait aux normes : entre genre et sexualité, il y a toujours du jeu. Le pouvoir ne se contente pas de réprimer ; il ouvre en retour, dans ce jeu performatif, la possibilité d’inventer de nouvelles formations du sujet. La philosophe relit Foucault, Freud, Lacan et Lévi-Strauss, mais aussi Beauvoir, Irigaray, Kristeva et Wittig, afin de penser, avec et contre eux, sexe, genre et sexualité – nos désirs et nos plaisirs. Pour jeter le trouble dans la pensée, Judith Butler donne à voir le trouble qui est déjà dans nos vies
Durée: 13h. 56min.
Édition: Paris, La Découverte, 2006
Numéro du livre: 73650
ISBN: 9782707150189
CDU: 128

Documents similaires

Lu par:Jean Frey
Durée:13h. 22min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:39501
Résumé: Trois débats nous obsèdent : autour du genre, des droits de l’animal, de l’euthanasie. Et trois disciplines politiquement correctes traitent désormais de ces questions dans le monde universitaire : gender studies, animal studies, bioéthique. Cependant, lorsqu’on lit les textes des fondateurs de ces disciplines, John Money, Judith Butler, Peter Singer, Donna Haraway et quelques autres, on s’aperçoit que, derrière les bons sentiments affichés, se font jour des conséquences absurdes sinon abjectes. Si le genre n’est pas lié au sexe, pourquoi ne pas en changer tous les matins ? Si le corps est à la disposition de notre conscience, pourquoi ne pas le modifier à l’infini ? S’il n’y a pas de différence entre animaux et humains, pourquoi ne pas faire des expériences scientifiques sur les comateux plutôt que sur les animaux ? Pourquoi ne pas avoir de relations sexuelles avec son chien ? S’il est des vies dignes d’être vécues et d’autres qui ne le sont pas, pourquoi ne pas liquider les « infirmes », y compris les enfants « défectueux » ? Pourquoi ne pas nationaliser les organes des quasi-morts au profit d’humains plus prometteurs ? Jean-François Braunstein a mené un travail considérable et novateur : il a lu les milliers de pages de ces penseurs célébrés dans le monde occidental ; il revient sur leurs idées, leurs contradictions, leur parcours personnel ; il analyse, souligne, contredit, déconstruit. L’erreur consiste à vouloir « effacer les limites » : entre les sexes, entre les animaux et les humains, entre les vivants et les morts. Il convient, au contraire, d’affronter ces limites qui nous constituent. Oui, parfois la philosophie devient folle, quand elle oublie l’homme.
Durée:4h. 54min.
Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:69835
Résumé: De livre en livre, Ivan Jablonka ouvre des voies nouvelles. Avec une audace et une créativité peu communes, il invente ses sujets et ses formes. Après Laëtitia, après En camping-car, il explore sa « garçonnité » dans les années 1970-1980, s’interrogeant sur le « nous-garçons » et les frontières incertaines entre masculin et féminin. De sa famille au service militaire en passant par l’école, il raconte sa formation au fil d’une enquête souvent poignante, parfois drôle – toujours passionnante – où beaucoup pourront se reconnaître. Car cette « autobiographie de genre » dévoile une intimité à la fois individuelle, sociale et politique : l’histoire d’une génération. Avec une honnêteté troublante, Ivan Jablonka analyse le « malaise dans le masculin » qui fut le sien, restituant le vif et l’éclat de l’enfance dans ses enthousiasmes, ses émois et ses peines.
Lu par:Manon
Durée:5h. 12min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:32727
Résumé: Six textes initialement prononcés par D. Eribon au cours des quinze dernières années. Ce recueil constitue une introduction à l'oeuvre du philosophe et sociologue dont elle reflète les thèmes majeurs : le sujet, l'identité et la production des subjectivités, la politique et la démocratie, ainsi que l'auto-analyse en littérature et en sciences sociales.
Durée:5h. 14min.
Genre littéraire:Essai/chronique/langage
Numéro du livre:72850
Résumé: L'auteur, cycliste professionnel et diplômé en philosophie, fait le parallèle entre sport de haut niveau et société. Il évoque un univers hiérarchisé, ses jeux de pouvoir et ses services échangés. Il met en lumière les multiples incohérences et contradictions qui en résultent.
Lu par:Marie Deygas
Durée:2h. 14min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:34659
Résumé: Parce qu'écrire c'est s'engager, tout auteur doit nécessairement se demander comment, par sa pratique, ne pas participer à la reproduction d'un monde traversé par des systèmes de domination, d'exploitation et de violence. En examinant ce que signifie de vivre une bonne vie intellectuelle dans un monde mauvais, Geoffroy de Lagasnerie élabore un ensemble d'analyses radicales sur l'autonomie de la culture, sur la valeur du savoir et de la vérité, sur la possibilité de concevoir une pratique de connaissance qui soit en même temps oppositionnelle, ou encore sur les rapports de l'intellectuel aux luttes. Lorsqu'il suspend l'adhésion spontanée à ce qu'il est, tout auteur se pose nécessairement un jour ou l'autre ces questions troublantes : mais au fait... à quoi sert ce que je fais ? Quels sens ont l'art, la culture et le savoir - et à quelles conditions ont-ils du sens ?
Durée:8h. 38min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:74158
Résumé: De plus en plus de femmes assument d'être attirées par d'autres femmes. Pour des raisons ancestrales, qui concernent aussi le genre masculin. Mais aussi pour des raisons nouvelles, parce que l'émancipation du patriarcat passe aussi par là. La (re)découverte du clitoris et l'affirmation grandissante d'un droit à jouir pour toutes permet d'ouvrir de nouvelles conquêtes. Et si la bisexualité était une réponse à la crise du couple hétéro ? Tout n'est pas si simple, car être bi c'est assumer de ne pas se situer, de quitter les chapelles à l'heure où le genre est en train d'exploser sous l'effet des jeunes générations.
Durée:3h. 14min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70679
Résumé: Une réflexion acérée sur les liens entre le langage, la pensée et les constructions sociales liées au genre. " Le médecin a demandé aux collégiens de se laver les mains. " Cette phrase anodine comporte plusieurs ambiguïtés que notre cerveau peine à résoudre. Le médecin est-il une femme ou un homme ? Les collégiens sont-ils un groupe de garçons ou un groupe mixte constitué de filles et de garçons ? Les règles actuelles du français ne permettent pas de le déterminer. Pourtant, les règles d'accord n'ont pas toujours favorisé le masculin. Elles sont le fruit des vagues de masculinisation progressive du langage. Ainsi, de nombreuses pratiques langagières courantes nous contraignent à percevoir le monde à travers un prisme masculin. Réflexion acérée sur les liens entre le langage, la pensée et les constructions sociales liées au genre, cet ouvrage s'appuie sur des études scientifiques, nombreuses sur le sujet. Il fourmille aussi d'expériences ludiques à faire avec son entourage, pour apprendre à démasculiniser notre langage et notre perception du monde... autrement dit pour retrouver une langue plus inclusive.
Lu par:Manon
Durée:7h. 46min.
Genre littéraire:Sciences/technologie
Numéro du livre:32473
Résumé: Spécialiste de l'histoire et de la philosophie de la biologie, T. Hoquet livre un panorama des connaissances sur le sexe. Il croise des outils empruntés à l'épistémologie, à l'histoire des sciences et au féminisme pour explorer les relations entre le sexe et le genre, réfutant la dichotomie entre mâle et et femelle. ©Electre 2016
Durée:2h. 44min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:67116
Résumé: Nous sommes entrés dans l'ère de la transparence, qui semble bien structurer désormais tous les aspects de notre vie – du collectif à l'individuel, du politique à l'intime. Naît alors un carcan dans lequel les choses sont lissées, intégrées sans résistance dans les flux de la communication et dépouillées de leurs singularités. Comme sur un marché, tout est exposé, réduit à son prix, privé de récit. Les corps eux-mêmes sont dénués de sens ; les visages perdent leur scénographie ; le temps est atomisé. Nous voilà dans un " enfer de l'identique ", où les informations se succèdent sans combler le vide permanent dont nous sommes prisonniers, et où nous n'avons d'autre issue que de liker pour approuver. Ne tolérant aucune faille, la société de transparence nous confronte à un choix : être visible ou être suspect. L'homme peut-il encore s'échapper de cette société de contrôle total ?
Durée:5h. 42min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:73590
Résumé: Rauli, garçon sensible et rêveur, grandit sous le ciel de Cuba. Son père roule des mécaniques dans une Chevrolet déglinguée tandis que sa mère l’habille en fille, en mémoire de sa sœur disparue. À dix ans, il plonge dans la puissance de la littérature. Il lit L’Iliade et découvre qu’il est Cassandre, princesse troyenne, maudite par Apollon pour s’être refusée à lui. Comme Cassandre, Rauli peut lire l’avenir et c’est un piège. Né dans le mauvais corps, avec un pouvoir de séduction dévastateur, il est rejeté pour tout ce qu’il est, chez lui à Cuba, et en Angola où il devient soldat… Être Cassandre rendra-t-il le quotidien plus supportable, en sublimant sans cesse la réalité ? Quelle sera son échappatoire, sinon trouver refuge auprès des dieux de l’Olympe ou de la Santería ? Lyrique et décapant, lumineux et bouleversant, Appelez-moi Cassandre est porté de bout en bout par une insatiable soif d’imaginaire.
Lu par:Madiana Roy
Durée:12h. 39min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:35688
Résumé: On se souvient que Crépuscule du tourment 1, Melancholy, mettait en scène quatre voix de femme s’ adressant successivement au même homme. Un chœur convergeant vers un centre silencieux. La structure de Crépuscule du tourment 2, Héritage, est absolument symétrique : elle part de l’intériorité de cet homme, autour duquel gravitent d’autres hommes subsahariens, vivants, morts ou entre les deux états : Les ascendants (un grand-père paternel ayant collaboré avec le régime colonial, un père violent à l’égard de son épouse mais tendre avec ses enfants…) ; Shrapnel, l’unique ami décédé dont il a adopté le fils ; Continent Noir, une manière d’ange terrestre dont la demeure lui sera un refuge, et d’autres encore. Amok et Schrapnel ont vécu en Occident et les questions d’identité, de race, de masculinité et de sexualité sont problématiques pour eux. C’est tout le parcours de ce livre : comment accepter un héritage, aussi pesant fut-il, pour être en mesure de le transformer ?
Durée:2h. 51min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:71171
Résumé: Dans le coeur de Maria, il y a d'abord un garçon, Marcus, trois ans. La grand-mère et le petit fils adoré partagent le goût des oiseaux et partent souvent ensemble à la chasse aux plumes. L'arrivée du deuxième petit-enfant va sonner le glas d'un bonheur banal, entre les bacs du salon de coiffure où Maria travaille et la résidence modeste où elle vit avec un homme qu'elle ne regarde plus vraiment. Cette naissance cristallise les tensions familiales. L'éducation de Marcus faisait déjà grincer les dents : il joue avec des jeux de fille comme de garçon, porte des robes, décide de changer son prénom en "Pomme"... Cette fois un cap est franchi. La fille de Maria et son compagnon sont inflexibles : nul ne connaîtra le sexe du nouveau-né. "C'est un bébé" annonce-t-on laconiquement à Maria. Ni fille, ni garçon, ni "il" , ni "elle" , Noun sera l'un des premiers humains délivré des diktats de genre. Le choc est terrible. Comment aimer quand on ne peut nommer ? Abasourdie, abandonnée de tous, Maria se débat auprès de l'enfant interdit pour trouver sa place et ses mots. Rejetée, perdue, elle perd son emploi, s'isole. Reste l'éblouissement de sa tendresse pour Marcus, restent les oiseaux qui les réunissent. Modestement, à la seule force de son amour, Maria va tenter de se reconstruire et de retisser les liens perdus.