Une tombe au creux des nuages: essais sur l'Europe d'hier et d'aujourd'hui
Quatrième de couverture
L'histoire de notre XXe siècle peut se lire comme un roman. Comme un roman, elle s'est construite sur des rencontres, des luttes, des trahisons: Heidegger supprimant la dédicace de son livre, Être et Temps, à son ancien professeur de philosophie, Edmund Husserl, parce que ce dernier était juif; Freud conversant avec Mahler dans les rues de Leyde, une nuit d'été de 1910 ; Husserl appelant à lutter, en mai 1935, contre la chute de l'Europe "dans la haine spirituelle et dans la barbarie". C'est cette même conférence que devait découvrir Jorge Semprun, alors interné à Buchenwald, par l'entremise d'un autre détenu, Felix Kreisler, au cours des heures de discussions dominicales volées à l'enfer du camp auprès de Maurice Halbwachs.
Pas disponible en CD.
Lu par:
François de Courcy
Genre:
Histoire/géographie
Mots-clés:
Essai
/
Littérature espagnole
Durée:
7h. 44min.
Édition:
Paris, Climats, 2010
N° de notice:
24708
Source:
Association Valentin Haüy
ISBN:
9782081236332
CDU:
940
Documents similaires
De:Semprun, Jorge
Lu par:Bernard Goyez
Durée:11h. 17min.
Genre:Biographie/témoignage
Quatrième de couverture:Déporté à Buchenwald, Jorge Semprun est libéré par les troupes de Patton, le 11 avril 1945. L'étudiant du lycée Henri lV, le lauréat du concours général de philosophie, le jeune poète qui connaît déjà tous les intellectuels parisiens découvre à Buchenwald ce qui n'est pas donné à ceux qui n'ont pas connu les camps : vivre sa mort. Un temps, il va croire qu'on peut exorciser la mort par l'écriture. Mais écrire renvoie à la mort. Pour s'arracher à ce cercle vicieux, il sera aidé par une femme, bien sûr, et peut-être par un objet très prosaïque : le parapluie de Bakounine, conservé à Locarno. Dans ce tourbillon de la mémoire, mille scènes, mille histoires rendent ce livre sur la mort extrêmement vivant. Semprun aurait pu se contenter d'écrire des souvenirs, ou un document. Mais il a composé une oeuvre d'art, où l'on n'oublie jamais que Weimar, la petite ville de Goethe, n'est qu'à quelques pas de Buchenwald.
De:Semprun, Jorge
Lu par:Suzanne Bettens
Durée:10h. 14min.
Genre:Roman historique/biographique
Quatrième de couverture:Le 18 juillet 1936, des généraux nationalistes entreprennent un coup d'État contre la République espagnole. Le même jour, des journaliers agricoles assassinent José Maria Avendano, l'un des propriétaires de La Maestranza, un grand domaine de la région de Tolède. Durant vingt ans, José Manuel, frère de la victime et nouveau maître des lieux, impose chaque année à ses paysans une sinistre commémoration expiatoire en exigeant de leur part qu'ils reproduisent la scène du meurtre, tandis que son jeune neveu doit jouer le rôle de son père défunt. Mais le 18 juillet 1956, une toute autre célébration est organisée. La communauté de la Maestranza s'apprête à ensevelir ensemble, symboliquement, le maître José Maria et Chema, responsable supposé du soulèvement des journaliers, afin de clore définitivement ce chapitre sanglant de son histoire. Outre la famille Avendano et la magnifique veuve Mercedes Combo, l'événement donne l'occasion à des personnages aussi antagonistes qu'un commissaire franquiste, des communistes clandestins et un historien américain de se croiser dans la bibliothèque de la Maestranza.
De:Semprun, Jorge
Lu par:Philippe Diserens
Durée:6h. 23min.
Genre:Roman : au sens large et aventures
Quatrième de couverture:Le grand voyage, roman publié en 1963. Dans ce récit qui mêle éléments autobiographiques et fiction, Semprun raconte son transfert en train entre Compiègne et Buchenwald. C'est un livre fort, dans lequel l'auteur livre des clés qui transcendent son expérience. Je relèverais trois phrases emblématiques. «Les morts? Ils ont besoin que nous vivions; que nous vivions de toutes nos forces.» Face au tragique de l'existence, Semprun nous dit que notre attitude doit être celle de la recherche de la vie, de la lumière, coûte que coûte. «Un beau livre, c'est un livre utile, qui aide à vivre» : Le grand voyage est sans aucun doute un de ces livres utiles. Un livre qui aide à prendre les bons tournants dans la vie. Je le conseillerais particulièrement aux étudiants. Je relèverais enfin une phrase qui contient toute la vie de Semprun : «Le bonheur fugitif qu'on peut trouver en étant en accord avec soi-même.» La vie, nous dit Semprun, se situe dans la prise de risque. Le risque que nous devons prendre pour accéder à la liberté. (Valérie Rosoux, Université catholique de Louvain)
De:Vallejo, Irene
Lu par:Bernard Grandjean
Durée:20h. 7min.
Genre:Histoire/géographie
Quatrième de couverture:Voici un livre sur l'histoire des livres. L'essai d'Irene Vallejo, véritable phénomène éditorial en Espagne et à l'étranger, remonte jusqu'à la source vive qui n'a cessé de nous abreuver depuis l'Antiquité : le livre. Son récit se lit comme une enquête, sur les traces de cette invention unique et fascinante qui a su protéger les mots dans leur voyage à travers l'espace et le temps.
De:Semprun, Jorge
Lu par:Daniel Schreiber
Durée:3h. 23min.
Genre:Biographie/témoignage
Quatrième de couverture:«J'étais dans la pénombre lambrissée, discrètement propice, du bar du Lutetia, quasiment désert. Mais ce n'était pas l'heure ; je veux dire, l'heure d'y être en foule, l'heure d'y être attendu ou d'y attendre quelqu'un. D'ailleurs, je n'attendais personne. J'y étais entré pour évoquer à l'aise quelques fantômes du passé. Dont le mien, probablement : jeune fantôme disponible du vieil écrivain que j'étais devenu. J'avais tout juste le désir d'éprouver mon existence, de la mettre à l'épreuve.» Nous sommes en 2005, Jorge Semprun se confronte à son passé et entreprend un autre travail de remémoration. Il revient dans ce texte inédit sur des événements qu'il a vécus, et relate, comme il ne l'a encore jusque-là jamais fait, son expérience de la torture. Témoignage sans pathos, récit, à la fois poignant et détaché, d'où se dégage une perception philosophique prégnante. Jorge Semprun poursuit dans cet ouvrage une réflexion engagée dans les écrits fondateurs de son ouvre, tels Le grand voyage ou L'écriture ou la vie, et offre une dernière analyse sur la corrélation entre l'écriture et la réalité.
De:Semprun, Jorge
Lu par:Roger Messié
Durée:5h. 45min.
Genre:Biographie/témoignage
Quatrième de couverture:L'auteur poursuit son témoignage sur Buchenwald où il a été interné. Il parle de ses compagnons, surtout de celui dont il a failli prendre l'identité.
De:Semprun, Jorge
Lu par:Bernard Delannoy
Durée:7h. 32min.
Genre:Biographie/témoignage
Quatrième de couverture:Même si le hasard ou la chance m'avaient évité de tomber dans le piège de la Gestapo, même si mon maître Maurice Halbwachs n'avait pas agonisé dans mes bras, au block 56 de Buchenwald, j'aurais été ce garçon de quinze ans qui découvrait l'éblouissante infortune de la vie, ses joies aussi, inouïes, à Paris, entre les deux guerres de son adolescence. M'y voilà de nouveau..
De:Cercas, Javier
Lu par:Jacqueline Duperret
Durée:5h. 49min.
Genre:Essai/chronique/langage
Quatrième de couverture:Ecrire un roman consiste à plonger dans une énigme pour la rendre insoluble, non pour la déchiffrer (...). Cette énigme, c'est le point aveugle, et le meilleur que ces romans ont à dire, ils le disent à travers elle : à travers ce silence pléthorique de sens, cette cécité visionnaire, cette obscurité radiante, cette ambiguïté sans solution. Ce point aveugle, c'est ce que nous sommes. J. C.
De:Muñoz Molina, Antonio
Lu par:Bertrand Baumann
Durée:16h. 32min.
Genre:Essai/chronique/langage
Quatrième de couverture:Muni d’un carnet, d’une paire de ciseaux et de son smartphone, Antonio Muñoz Molina marche dans Paris, New York, Madrid, Lisbonne. Au fil de ses pérégrinations, des silhouettes surgissent tandis que d’autres s’esquivent et, soudain, au détour d’une ruelle, apparaissent Baudelaire, Edgar Allan Poe ou Fernando Pessoa. Les pages s’écoulent au rythme de la vie, tel un immense collage de tout ce que le promeneur voit et entend : affiches, prospectus, bruits omniprésents des conversations, vacarme de la rue. Animé par la tentation de tout écrire – ce qu’il a vécu, écouté, rêvé, souffert, aimé ou lu –, Antonio Muñoz Molina laisse courir la mine de son crayon et, sublimant les rebuts de notre civilisation avide et destructrice, compose « le grand poème de ce siècle ». D’une voix profondément ancrée dans le moment présent, cet éloge érudit de la flânerie nous invite à regarder et à écouter d’une autre façon, et à célébrer la variété du monde. [Prix Médicis étranger 2020]
De:Cercas, Javier
Lu par:Philippe Diserens
Durée:14h. 19min.
Genre:Roman : au sens large et aventures
Quatrième de couverture:En juin 2005, l'histoire d'un paisible nonagénaire barcelonais fait le tour du monde : Enric Marco, le charismatique président de l'Amicale de Mauthausen, qui pendant des décennies a porté la parole des survivants espagnols de l'Holocauste, n'a jamais connu les camps nazis. Et l'Espagne d'affronter sa plus grande imposture, et Javier Cercas sa plus audacieuse création littéraire. Avec une mise en garde à ne pas négliger : « La littérature n'est pas un passe-temps inoffensif mais un danger public. »
De:Carrasco, Jesús
Lu par:Cathy Spicher
Durée:6h. 11min.
Genre:Roman : au sens large et aventures
Quatrième de couverture:L'enfant n'eut pas le temps d'avoir peur. Tous les ressorts de la survie se détendirent en lui. Il palpa la paroi dans son dos à la recherche d'il ne savait quoi : une porte qui n'existait pas ou une mère qui lécherait ses blessures. Les flammes illuminèrent l'intérieur de la tour, et l'espoir traversa son corps de toutes parts quand il distingua une ombre étroite verticale juste en face de là ou il se trouvait. En un temps dont il ne contrôlait plus l'écoulement, il atteignit l'ombre. Là-haut, il laissa passer les heures, noirci mais vivant, sans savoir comment interpréter la torture à laquelle il avait été soumis.
De:Arrabal, Fernando
Lu par:Françoise Seiller
Durée:8h. 12min.
Genre:Roman : au sens large et aventures
Quatrième de couverture:" Le titre mondial est en jeu : pour la vingt-quatrième et dernière partie du championnat, dans un religieux silence, deux superdoués s'affrontent aux échecs... Mais tandis que progresse leur duel sans merci, un véritable roman d'espionnage se déroule ... " L'enfance des deux champions, les liens avec le terrorisme international, en particulier d'Espagne et France, des aspects crus de société ou de personnes, imagination, vitalité et humour d'Arrabal et aussi "sa connaissance passionnée des échecs (...) celui de son délire unique avec l'universelle folie de notre époque." Le scénario s'enroule autour d'une partie d'échecs. Un diagramme d'échecs illustre chaque coup des joueurs. Partie intéressante où bien entendu le charme est à chaque coup le commentaire approprié d'Arrabal à travers les pensées des deux personnages du roman.