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En tenue d'Ève: féminin, pudeur et judaïsme

Résumé
Les discours religieux fondamentalistes actuels expriment une obsession croissante de la pudeur des femmes. Réduite aux parties de son corps susceptibles d'éveiller le désir, la femme est « génitalisée » à outrance. Faut-il alors couvrir sa nudité ? Faut-il la renvoyer à son destin : le voilement ? Delphine Horvilleur analyse successivement les sens de la pudeur et de la nudité, l'obsession du corps de la femme et sa représentation comme "être orificiel" pour proposer une autre interprétation de la tradition religieuse. Elle met à mal les lectures qui font de la femme un être tentateur, et de la pudeur l'instrument de sa domintation. Ainsi nous montre-t-elle comment la nudité recouverte d'Adam, d'Eve ou de Noé, renvoie à une culture du désir et non à une volonté de le tuer. Comment le voile est à l'origine destiné, non à rejeter, mais à approcher l'autre. Comment le féminin concerne aussi les hommes qui endossent, dans la prière et la pratique judaïques, les attributs des femmes et du maternel. On découvre alors, dans cette plongée au cœur des grands monothéismes, un autre visage de la femme, de la pudeur, et de la religion.
Durée: 4h. 47min.
Édition: Paris, B. Grasset, 2013
Numéro du livre: 19605
ISBN: 9782246787457
CDU: 296

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Lu par : Gilbert Wursten
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Résumé:Etre rabbin, c’est vivre avec la mort : celle des autres, celle des vôtres. Mais c’est surtout transmuer cette mort en leçon de vie pour ceux qui restent : « Savoir raconter ce qui fut mille fois dit, mais donner à celui qui entend l’histoire pour la première fois des clefs inédites pour appréhender la sienne. Telle est ma fonction. Je me tiens aux côtés d’hommes et de femmes qui, aux moments charnières de leurs vies, ont besoin de récits. » A travers onze chapitres, Delphine Horvilleur superpose trois dimensions, comme trois fils étroitement tressés : le récit, la réflexion et la confession. Le récit d’ une vie interrompue (célèbre ou anonyme), la manière de donner sens à cette mort à travers telle ou telle exégèse des textes sacrés, et l’évocation d’une blessure intime ou la remémoration d’un épisode autobiographique dont elle a réveillé le souvenir enseveli. Nous vivons tous avec des fantômes : « Ceux de nos histoires personnelles, familiales ou collectives, ceux des nations qui nous ont vu naître, des cultures qui nous abritent, des histoires qu’on nous a racontées ou tues, et parfois des langues que nous parlons.
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Résumé:Cet essai met en lumière le lien entre l'individu, le collectif et la durabilité de la démocratie. L'auteure montre que la normalisation des êtres dans une société uniforme peut être un frein à la construction d'un Etat démocratique et comment, au contraire, la valeur subjective de chacun doit être considérée comme un rempart aux dérives.
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Résumé:Chaque époque affronte, à un moment de son histoire, son seuil mélancolique. De même, chaque individu connaît cette phase d'épuisement et d'érosion de soi. Cette épreuve est celle de la fin du courage. Comment convertir le découragement en reconquête de l'avenir ? Notre époque est celle de l'instrumentalisation et de la disparition du courage. Mais ni les démocraties ni les individus ne peuvent en rester à ce constat d'impuissance. Nul ne résiste à cet avilissement moral et politique. Il s'agit de surmonter ce désarroi et de retrouver le ressort du courage, pour soi, pour nos dirigeants si souvent contre-exemplaires, pour nos sociétés livrées à une impitoyable guerre économique. Le plus sûr moyen de s'opposer à l'entropie démocratique reste l'éthique du courage et sa refondation comme vertu démocratique. Dans cet essai enlevé, Cynthia Fleury rappelle qu'il n'y a pas de courage politique sans courage moral et montre avec brio comment la philosophie permet de fonder une théorie du courage qui articule l'individuel et le collectif. Car si l'homme courageux est toujours solitaire, l'éthique collective du courage est seule durable.
Durée : 9h. 39min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 75670
Résumé:Conçue comme un supplément biographique à la première édition des « Œuvres complètes » de l’écrivain, cette « Vie de Voltaire » fut achevée au printemps 1789. Ce vibrant hommage personnel et philosophique de Condorcet au grand homme contribua à forger pour la postérité une légende glorieuse du patriarche de Ferney, un modèle pour les générations à venir : celui de l’intellectuel engagé. Il associe devoir de mémoire et plaidoyer pour les Lumières, posant les fondements des idées qu’il développera dans l’« Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain »
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Résumé:Nous savons tous qu'une vie sans amour est une vie désolée, une vie à laquelle il manque l'essentiel. Mais savons-nous ce qu'est l'amour en vérité ? Savons-nous le comment et le pourquoi de l'amour ? Pourquoi nous nous égarons si souvent et pourquoi nous le restreignons ? Pourquoi il nous arrive si rarement d'aimer vraiment et d'être aimé ? Ces questions ne cessent de se poser à nous d'une façon lancinante, souvent douloureuse. Fabrice Midal tente d'y répondre à partir de la tradition philosophique occidentale et des sagesses orientales. Il nous entraîne à la découverte des différentes facettes de l'amour et en explore les vertiges, en mettant à mal nombre d'idées reçues. Chaque individu est vraiment capable d'aimer, malgré les obstacles apparemment insurmontables. Nous sommes les victimes d'une suite d'extraordinaires contresens dont il est urgent de nous délivrer. Retrouver un chemin dans l'amour, reconnaître le point tendre du coeur, accepter nos imperfections et en faire autant de chances pour nous ouvrir réellement, telle est l'invitation de ce livre, qui nous aide à entrer dans l'immensité de l'amour.
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Durée : 5h. 1min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
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Résumé:Une vingtaine de méditations sur des sujets existentiels. Elles se présentent comme des conseils nourris de la tradition philosophique pour se libérer de l'inutile, apprendre à s'émerveiller et à se connaître, s'interroger sur la valeur de la sagesse et de l'amitié, l'importance de l'espérance et de la révolte, etc.