Contenu

La crise de la culture: huit exercices de pensée politique

Résumé
L'homme se tient sur une brèche, dans l'intervalle entre le passé révolu et l'avenir infigurable. Il ne peut s'y tenir que dans la mesure où il pense, brisant ainsi, par sa résistance aux forces du passé infini et du futur infini, le flux du temps indifférent. Chaque génération nouvelle, chaque homme nouveau doit redécouvrir laborieusement l'activité de pensée. Longtemps, pour ce faire, on put recourir à la tradition. Or nous vivons, à l'âge moderne, l'usure de la tradition, la crise de la culture. II ne s'agit pas de renouer le fil rompu de la tradition, ni d'inventer quelque succédané ultra-moderne, mais de savoir s'exercer à penser pour se mouvoir dans la brèche. Hannah Arendt, à travers ces essais d'interprétation critique - notamment de la tradition et des concepts modernes d'histoire, d'autorité et de liberté, des rapports entre vérité et politique, de la crise de l'éducation -, entend nous aider à savoir comment penser en notre siècle.
Lu par : Jean Frey
Durée: 14h. 11min.
Édition: Paris, Gallimard, 2002
Numéro du livre: 12468
ISBN: 9782070325030
Collection(s): Folio Essais
CDU: 320(091)

Documents similaires

Lu par : Bertrand Baumann
Durée : 5h. 45min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 15700
Résumé:Les figures emblématiques de l'oeuvre de Mircea Eliade sont le labyrinthe et Ulysse. Dans ce dernier, l'historien des religions voyait « le prototype » de l'homme moderne, mais aussi de l'homme de l'avenir, des « voyageurs traqués », tout comme leur ancêtre, dont le voyage fut depuis toujours la quête du centre, de l'Ithaque, autrement dit, de soi-même. Eliade est persuadé que c'est la destinée - c'est-à-dire « les épreuves initiatiques qu'il fallait surmonter » - qui force Ulysse à « retarder indéfiniment son retour au foyer ». Sur les traces d'Ulysse, nous nous cherchons, tout en cherchant notre centre : la patrie, le foyer. Perdu dans un Labyrinthe, notre chemin prolonge nos pérégrinations à la recherche du centre ; parfois, il ne mène nulle part : on se perd. Néanmoins, la seule chance de l'homme de retrouver son foyer et de devenir un autre être est de sortir du Labyrinthe.
Lu par : Hervé Detrey
Durée : 5h. 10min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 19783
Résumé:«Un des caractères particuliers du monde moderne, c'est la scission qu'on y remarque entre l'Orient et l'Occident. Il peut y avoir une sorte d'équivalence entre des civilisations de formes très différentes, dès lors qu'elles reposent toutes sur les mêmes principes fondamentaux, dont elles représentent seulement des applications conditionnées par des circonstances variées. Tel est le cas de toutes les civilisations que nous pouvons appeler normales, ou encore traditionnelles ; il n'y a entre elles aucune opposition essentielle, et les divergences, s'il en existe, ne sont qu'extérieures et superficielles. Par contre, une civilisation qui ne reconnaît aucun principe supérieur, qui n'est même fondée en réalité que sur une négation des principes, est par là même dépourvue de tout moyen d'entente avec les autres, car cette entente, pour être vraiment profonde et efficace, ne peut s'établir que par en haut, c'est-à-dire précisément par ce qui manque à cette civilisation anormale et déviée. Dans l'état présent du monde, nous avons donc, d'un côté, toutes les civilisations qui sont demeurées fidèles à l'esprit traditionnel, et qui sont les civilisations orientales, et, de l'autre, une civilisation proprement anti traditionnelle, qui est la civilisation occidentale moderne.» René Guénon.
Lu par : Carole Beuron
Durée : 8h. 14min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 76623
Résumé:Quatre essais proposant des méditations sur la politique et la condition de l'homme dans le monde contemporain. La philosophe s'intéresse à la duplicité du pouvoir et aux effets des mensonges officiels, à la désobéissance civile, au concept de violence en tant que phénomène politique ainsi qu'aux systèmes politiques en Amérique et en Europe.
Lu par : Saskia Petroff
Durée : 9h. 7min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 73640
Résumé:Ce livre constitue une tentative de compréhension de faits qui, au premier coup d'œil, et même au second, semblaient simplement révoltants. Comprendre, toutefois, ne signifie pas nier ce qui est révoltant et ne consiste pas à déduire à partir de précédents ce qui est sans précédent ; ce n'est pas expliquer des phénomènes par des analogies et des généralités telles que le choc de la réalité s'en trouve supprimé. Cela veut plutôt dire examiner et porter en toute conscience le fardeau que les événements nous ont imposé, sans nier leur existence ni accepter passivement leur poids, comme si tout ce qui est arrivé en fait devait fatalement arriver. Comprendre, en un mot, consiste à regarder la réalité en face avec attention, sans idée préconçue, et à lui résister au besoin, quelle que soit ou qu'ait pu être cette réalité. " (Hannah Arendt) Sur l'antisémitisme est la première partie de l'œuvre magistrale d'Hannah Arendt, Les Origines du totalitarisme.
Durée : 16h. 41min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 17067
Résumé:Voici un texte qui, par la controverse qu'il suscita dès sa parution chez les historiens, eut le mérite essentiel de contraindre ceux-ci à entreprendre des recherches nouvelles sur le génocide des Juifs par les nazis. En effet, le reportage d'Hannah Arendt, envoyée spéciale du New Yorker au procès de Jérusalem, philosophe américaine d'origine juive allemande, auteur d'un ouvrage célèbre sur les origines du totalitarisme, fit scandale à New York et à Londres, en Allemagne comme en Israël. Dans son procès du procès, l'auteur - qui ne fait siens ni tous les motifs de l'accusation ni tous les attendus du jugement - est entraîné d'abord à faire apparaître un nouvel Eichmann, d'autant plus inquiétant qu'il est plus " banal " ; puis à reconsidérer tout l'historique des conditions dans lesquelles furent exterminés des millions de Juifs. Et à mettre en cause les coopérations, voire les " complicités ", que le lieutenant-colonel S.S. a trouvées dans toutes les couches de la population allemande, dans la plupart des pays occupés, et surtout jusqu'au sein des communautés juives et auprès des dirigeants de leurs organisations.
Durée : 16h. 1min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 18078
Résumé:"Si les hommes avaient le pouvoir d'organiser les circonstances de leur vie au gré de leurs intentions, ou si le hasard leur était toujours favorable, ils ne seraient pas en proie à la superstition. Mais on les voit souvent accules à une situation si difficile, qu'ils ne savent plus quelle résolution prendre; en outre, comme leur désir immodéré des faveurs capricieuses du sort les ballotte misérablement entre l'espoir et la crainte, ils sont en général très enclins à la crédulité... Lorsqu'ils se trouvent dans le doute, surtout concernant l'issue d'un événement qui leur tient à coeur, la moindre impulsion les entraîne tantôt d'un côté, tantôt de l'autre ; en revanche, dès qu'ils se sentent sûrs d'eux-mêmes, ils sont vantards et gonflés de vanité. Ces aspects de la conduite humaine sont, je crois, fort connus, bien que la plupart des hommes ne se les appliquent pas..."
Lu par : Denise von Arx
Durée : 4h. 35min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 14621
Résumé:Première parution philosophique de l'auteur, il utilise le mythe de Sisyphe comme une illustration de ce qu'est l'absurde. Les dieux avaient condamné Sisyphe à rouler sans cesse un rocher jusqu'au sommet d'une montagne d'où la pierre retombait par son propre poids. Ils avaient pensé avec quelque raison qu'il n'est pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir. Camus se sert du mythe pour décrire l'attitude de l'homme confronté à l'absurde de la condition humaine.
Durée : 6h. 1min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 13025
Résumé:Kierkegaard s'intéresse à l'individu, libre et responsable, maître de son destin. Il montre notamment comment un désespoir conscient et intelligent peut mener à la réalisation de nos aspirations. Ce désespoir, s'alliant à la foi en Dieu, s'oppose au fatalisme et au déterminisme. Il est alors foi dans le possible, lutte pour la vie, dans la mesure du sentiment tragique de la finitude. La pensée de la mort doit nous pousser à vivre !
Lu par : Jean Frey
Durée : 8h. 35min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 14790
Résumé:C.G. Jung : "Clément de Rome professait que Dieu régentait le monde avec une main droite et une main gauche. La main droite signifiait le Christ et la gauche Satan. La conception de Clément est manifestement monothéiste puisqu'il réunit les principes opposés dans un Dieu. Plus tard, toutefois, le christianisme devint dualiste dans la mesure où la part des éléments opposés, personnifiée par Satan se trouve dissociée et où Satan se trouve banni dans un état d'éternelle malédiction. Le voilà le problème central. Il est d'une signification essentielle et il est à l'origine de la doctrine chrétienne du salut. Si le christianisme a la prétention d'être une religion monothéiste il ne peut se passer de l'hypothèse que les contraires sont unifiés dans un Dieu. Mais ceci pose un grave problème religieux : le problème de Job. Le but de mon livre est d'en montrer le développement historique aux travers les siècles, depuis l'époque de Job, jusqu'aux événements symboliques les plus récents.
Durée : 16h. 41min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 34414
Résumé:L'originalité de Jeanne Hersch est de réorganiser le développement de la philosophie en Occident à partir, non plus de ses principales thèses, mais de sa nature même, de son objet premier : l'étonnement. L'étonnement est cette capacité qu'il y a à s'interroger sur une évidence aveuglante, c'est-à-dire qui nous empêche de voir et de comprendre le monde le plus immédiat. La première des évidences est qu'il y a de l'être, qu'il existe matière et monde. De cette question apparemment toute simple est née voilà des siècles en Grèce un type de réflexion qui depuis lors n'a cessé de relancer la pensée : la philosophie. L'histoire de cet étonnement, toujours repris, sans cesse à vif, continûment reformulé, Jeanne Hersch nous la raconte à partir de quelques philosophes occidentaux : les présocratiques, Socrate, Platon, Aristote, les épicuriens, les stoïciens, saint Augustin, Thomas d'Aquin, Descartes, Spinoza, Leibniz, Locke, Kant, Hegel, Comte, Marx, Freud, Bergson, Kierkegaard, Nietzsche, Husserl, Heidegger, Jaspers. Aussi cette histoire de la philosophie nous dit-elle, en réalité, comment la philosophie fut en tout temps, actuelle
Lu par : Danielle Netter
Durée : 9h. 10min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 21045
Résumé:" L'enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l'âme humaine. C'est un des plus difficiles à définir. Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l'existence d'une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d'avenir. Participation naturelle, c'est-à-dire amenée automatiquement par le lieu, la naissance, la profession, l'entourage. Chaque être humain a besoin d'avoir de multiples racines. Il a besoin de recevoir la presque totalité de sa vie morale, intellectuelle, spirituelle, par l'intermédiaire des milieux dont il fait naturellement partie ".
Lu par : Pierre Gautier
Durée : 8h. 55min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 21034
Résumé:Voici sans doute le plus étrange et le plus freudien des écrits de Freud. Composé par strates successives en trois essais, il garde tout au long des traces de sa fabrication insolite. Etrange aussi par son audacieuse hypothèse de départ - «Si Moïse était un Egyptien ?» -, il est bien loin de s'y réduire. A travers l'histoire de l'homme Moïse, c'est en effet la formation d'une religion, celle de l'identité juive (et de l'antisémitisme), enfin le passage de la sensorialité à la vie de l'esprit qui font ici l'objet de l'enquête, avec, en arrière-plan, la question du père mort qui, tout comme la figure de Moïse, n'a cessé de hanter Freud.»Roman historique» au dire de son auteur, Bildungs roman ou roman secret - l'homme Moïse, c'est aussi l'homme Freud -, ce livre appelle autre chose qu'une interprétation : une lecture.