Recherche par mot-clé: ESSAI
1814 résultats. Page 81 sur 91.
Lu par : Fabienne Artus-Provost
Durée : 20h. 59min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 29663
Résumé:Le journaliste revient sur les quarante années qui, depuis la mort du général de Gaulle, ont défait selon lui la France : succession d'aveuglements technocratiques, politique spectacle délétère, faux débats et mensonges, notamment sur la famille, l'immigration et la mondialisation, indifférence des élites au sort des ouvriers et des paysans, ou des employés chassés en grande banlieue, etc.
Lu par : François de Courcy
Durée : 7h. 44min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 24708
Résumé:L'histoire de notre XXe siècle peut se lire comme un roman. Comme un roman, elle s'est construite sur des rencontres, des luttes, des trahisons: Heidegger supprimant la dédicace de son livre, Être et Temps, à son ancien professeur de philosophie, Edmund Husserl, parce que ce dernier était juif; Freud conversant avec Mahler dans les rues de Leyde, une nuit d'été de 1910 ; Husserl appelant à lutter, en mai 1935, contre la chute de l'Europe "dans la haine spirituelle et dans la barbarie". C'est cette même conférence que devait découvrir Jorge Semprun, alors interné à Buchenwald, par l'entremise d'un autre détenu, Felix Kreisler, au cours des heures de discussions dominicales volées à l'enfer du camp auprès de Maurice Halbwachs.
Lu par : François Clerc-Renaud
Durée : 7h. 40min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 24060
Résumé:Loin d'être le premier philosophe, Socrate n'est-il pas le premier vrai thérapeute? N'est-il pas celui qui a le mieux compris les effets qu'il faut produire pour modifier son rapport à soi et au monde? C'est l'hypothèse qu'explore ici François Roustang. Ce livre est d'abord une patiente tentative pour retrouver la véritable originalité de Socrate à travers les textes qui s'en font l'écho. Mais cette quête prend aussi une dimension qui nous touche directement: pour le thérapeute qu'est François Roustang, il s'agit de nous faire comprendre comment il est possible de produire une modification de l'existence en acte et pas seulement en pensée. La leçon de Socrate pour "aller mieux"?
Lu par : Jean-Claude Durak
Durée : 3h. 59min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 21702
Résumé:« [...] Et j'aime mieux vous dire tout de suite qu'il s'agit d'un traité I té définitif. Avant lui des broutilles, des tentatives maladroites, des égarements fâcheux, et c'est la planète tout entière qui continue de vagabonder de paniques, en fourvoiements. Or nous sommes tout de même en 2001,'' et il serait grand temps de faire quelque chose. On n'a que trop tardé. Que depuis trente mille' ans on recule pour mieux sauter, 'soit, je veux bien l'admettre. Mais un jour advient où trop, c'est trop, et où il est impérieux ,de saisir le taureau par les cornes. Par cette métaphore j'ai nommé la Vie, et ses mystères. Ses lots de questions insolubles et notre démarche chancelante faite de millions de bourdes inlassablement répétées. Alors qu'il est si simple, avec un petit traité tout bonnement efficace, de diriger valeureusement nos pas. Alors qu'il est si facile, en quelques cent feuillets, d'apporter un soulagement à nos errances. »
Lu par : Jean-Claude Durak
Durée : 13h. 35min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
Numéro du livre : 21326
Résumé:" On croit connaître le cardinal de Richelieu. Il compte parmi les six ou sept figures de proue de l'histoire de France, admiré, rarement aimé. On croit le connaître, mais il est mal connu. Pour nos contemporains, il reste l'homme rouge, le bourreau des Grands, le personnage sévère, fourbe et sadique imaginé à la suite des Trois Mousquetaires. On lui attribue la victoire sur La Rochelle (ce qui est vrai) et la conquête des frontières naturelles (ce qui est faux). On lui attribue la victoire sur la maison d'Autriche (ce qui est vrai), le culte d'une raison d'Etat cynique et la laïcisation de la politique (ce qui est faux). Certains livres érudits ont essayé de donner de Richelieu une image améliorée et du coup embellissent leur héros ou en font un homme pieux, un peu trop édifiant. L'essai de François Bluche, qui privilégie l'homme à travers l'œuvre, fera découvrir un personnage plus compliqué que sa légende, moins terrible - s'il n'est pas toujours rassurant. Non dépourvu d'humanité, voire d'humour. Le fondateur de l'académie française est décidément autre chose qu'un politique sans pitié ".
Lu par : Chantal Dejoie
Durée : 15h. 35min.
Genre littéraire : Sciences/technologie
Numéro du livre : 22931
Résumé:La nature reprendrait-elle ses droits ? Combien faudrait-il d'années au clin pour retrouver son niveau d'avant l'âge industriel ? Qu'adviendrait-il des réacteurs de nos centrales? Quels animaux prospéreraient et quelles race s'éteindraient ?... Ces questions, et beaucoup d'autres-des plus sérieuse aux plus saugrenues -, sont celles que le journaliste Alan Weisman plusieurs fois primé pour ses reportages (The New York Times Magazine The Atlantic Monthly, Discover), nous invite à explorer. Parcourant Ies cinq continents, convoquant de nombreux experts - climatologue botanistes, spécialistes de l'écologie, architectes, géographes...- il nous offre ici un passionnant reportage - où la réalité dépasse la (science) fiction.
Lu par : Ghislaine Pérésan
Durée : 32h. 3min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 24213
Résumé:«L'être ne saurait engendrer que l'être et, si l'homme est englobé dans ce processus de génération, il ne sortira de lui que de l'être. S'il doit pouvoir interroger sur ce processus, c'est-à-dire le mettre en question, il faut qu'il puisse le tenir sous sa vue comme un ensemble, c'est-à-dire se mettre lui-même en dehors de l'être et du même coup affaiblir la structure d'être de l'être. Toutefois il n'est pas donné à la "réalité humaine" d'anéantir, même provisoirement, la masse d'être qui est posée en face d'elle. Ce qu'elle peut modifier, c'est son rapport avec cet être. Pour elle, mettre hors de circuit un existant particulier, c'est se mettre elle-même hors de circuit par rapport à cet existant. En ce cas elle lui échappe, elle est hors d'atteinte, il ne saurait agir sur elle, elle s'est retirée par-delà un néant. Cette possibilité pour la réalité humaine de sécréter un néant qui l'isole, Descartes, après les Stoïciens, lui a donné un nom : c'est la liberté.»
Lu par : Manon
Durée : 4h. 5min.
Genre littéraire : Théâtre
Numéro du livre : 29129
Résumé:Deux textes en vérité. D'abord Hôtel Europe, monologue en cinq actes, dont l'action se déroule le 27 juin 2014, à Sarajevo, en pleine cérémonie de commémoration du déclenchement de la guerre de 1914. Un homme, sans doute un écrivain, est enfermé entre les quatre murs d'une chambre d'hôtel qu'il a connue vingt ans plus tôt et où il est censé préparer le discours qui lui a été commandé pour la circonstance et qui doit porter sur l'Europe, ses valeurs constitutives, son futur et l'état présent de son esprit. Il est seul. Le monde extérieur ne lui parvient qu'à travers l'indistincte clameur qui monte de la rue en fête. Et il a, posé devant lui, un ordinateur où il navigue en quête de vieilles photos, de documents vagues, d'inspiration. Ensuite, Nouvelles vues sur l'Europe, un essai philosophico-politique développant ou élucidant les points les plus énigmatiques du texte théâtral. Il y est question de Husserl, de Heidegger, de la montée des populismes et des souverainismes, du malaise (ou de l'impasse) dans la civilisation d'aujourd'hui ainsi que des progrès, partout, du nihilisme - et puis, aussi, de la façon dont peut et doit se nouer, ici et maintenant, le triple fil, constitutif du génie européen, de l'esprit d'Athènes, de celui de Rome et du génie de Jérusalem. Un diagnostic. Des solutions. Et des raisons de croire et d'espérer. (Payot.ch)
Lu par : Christiane Durieux
Durée : 1h. 42min.
Genre littéraire : Essai/chronique/langage
Numéro du livre : 22010
Résumé:Il y a longtemps que j'avais envie d'écrire un livre dont l'objectif serait de débarrasser auteurs, lecteurs, parleurs, des camisoles de force où les retient le purisme et, quitte à faire scandale, je me décide à dénoncer les maniaques qui, pour donner l'illusion qu'ils maîtrisent le français, ont choisi arbitrairement, pour le défendre, des bastion malencontreux qui nous emprisonnent sans nous protéger. Jamais Littré n'avait cru que le mouvement du vocabulaire et de la syntaxe devait cesser après la publication de son dictionnaire, mais il y a des censeurs pour le croire et traiter notre langue comme si elle était morte. Je la vois vivante, je la veux vivace.
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 3h. 36min.
Genre littéraire : Essai/chronique/langage
Numéro du livre : 20715
Résumé:S'il est un mythe à déconstruire, c'est bien celui du marquis de Sade, porté aux nues par l'intelligentsia depuis le début du XXème siècle. Comment a été construite la légende du divin marquis? Contre la vérité des faits historiques, contre la justice (qui l'a emprisonné pulsieurs fois), contre ses propres écrits mêmes, Sade est devenu un modèle, un sage visionnaire, un philosophe précurseur du XXème siècle. Il a inspiré et passionné un nombre incalculable d'intellectuels, de Breton à Bataille, de Barthes à Lacan, de Deleuze à Sollers. Comment est-il possible qu'à quelques rares exceptions près, le Marquis soit devenu l'idole de tous? On doit ceci à Apollinaire, rédacteur de la préface hagiographique d'un recueil de textes de Sade choisis (par lui-même) en 1909. Il construit ainsi, sans grande connaissance des oeuvres de l'auteur, le mythe du marquis, qui tient lieu d'histoire. Parce que les mots et les faits doivent primer sur les légendes poétiques, Michel Onfray entreprend sa contre-histoire. Il rappelle combien Les 120 journées de Sodome sont d'une perversité abjecte et procèdent d'une pulsion de mort ; il souligne que Sade est un Jacobin d'occasion, méprisant le peuple dans ses écrits et converti par opportunisme ; que ses actes de délinquants sexuels ne sont ni des détails ni des » badinages » mais des comportements cruels et barbares plusieurs fois condamnés (et plusieurs fois étouffés), etc. Contre-légende après contre-légende, il pose des pierres dans le jardin de Sade et de ses partisans aveuglés.
Lu par : Isabelle Chabanel
Durée : 6h. 50min.
Genre littéraire : Psychologie/médecine
Numéro du livre : 20691
Résumé:Défendre le sourire dans un monde trop souvent promis à la grisaille est le défi que Sophie Chauveau relève ici avec tout son talent d'écrivain, et toute sa liberté de pensée. Sourire d'Akhenaton, seul pharaon qui se soit fait représenter souriant, sourire bouleversant du tout nouveau-né, sourire nippon ou nordique, de la gent animale, et sourires que s'échangent les amoureux... avec pertinence et parfois impertinence, l'écrivain scrute la société, interroge l'Histoire, voyage à travers les littératures ou détaille avec gourmandise l'art du portrait. Et fait l'éloge de cette " mimique " commune à tous les hommes, dernière arme de notre humanité...
Lu par : Bertrand Baumann
Durée : 2h. 30min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
Numéro du livre : 20633
Résumé:De George Orwell, le lecteur français connaît surtout le prophétique 1984, terrifiante description de la société totalitaire, et La Ferme des animaux, une satire féroce du monde soviétique. Pourtant, la vie et le travail du romancier britannique, mort en 1950, ne sauraient se résumer à ces deux chefs-d'oeuvre, aussi visionnaires soient-ils. Auteur prolifique, journaliste talentueux, militant jusqu'au bout, Orwell, de son vrai nom Eric Blair, est une figure admirable et lucide. Armé d'un socialisme débarrassé "de ses hypocrisies, de ses lâchetés et de ses sottises", il a mené une lutte inlassable contre le totalitarisme. Et chez Orwell, les écrits sont cautionnés par les actes. Toute sa vie fut une quête tendue vers cet "idéal d'un homme déterminé à tout prix à énoncer des vérités pas bonnes à dire". Dans ce petit essai, initialement publié pour saluer la date orwellienne de 1981, Simon Leys décortique la théorie politique de cet écrivain majeur et tord le cou à un certain nombre d'idées reçues. En décryptant la double vocation d'Orwell ("écrivain politique"), il dessine en creux son autoportrait, celui d'un homme discret qui adhère à son oeuvre à chaque instant de son existence.
Lu par : Philippe Diserens
Durée : 2h. 27min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 20634
Résumé:Ce livre en contient deux : une analyse de l'œuvre de Michel Houellebecq, « grand romancier du capitalisme à l'agonie ». Mais aussi, en filigrane, une exploration de la névrose obsessionnelle généralisée que tend à produire notre société égoïste. Une société basée sur le contrôle (lié à la pulsion anale et à un surmoi cruel dirait Freud), sur la consommation et sur le déni de la mort (avec le fantasme contemporain de la jeunesse éternelle ou du clonage). Dans l'univers dépeint par Houellebecq, saturé de choses qui s'achètent puis se jettent, chacun se débat pour exister, pour ne pas se réduire à son numéro de sécurité sociale ou de passeport. Le sexe est triste, un banal échange de corps. Rêver semble vain. Et le bonheur, dont on nous donne un peu partout les recettes, apparaît comme un bien consommable quelconque, au même titre qu'une lessive. Désirer est interdit, il faut produire, se reproduire. Ces plaintes, les psys les entendent à longueur de séance et ils s'efforcent d'orienter leurs patients vers une manière d'être plus authentique. Mais, collectivement, qu'est-ce qui pourrait nous rendre moins dupes de la dure loi capitaliste de l'offre et de la demande qui régit nos relations ? Peut être réaliser que les économistes qui règnent actuellement sur nos existences, sont encore moins crédibles que le plus nul des marabouts... Comme nous prévient d'emblée Bernard Maris : « L'économie n'est pas une science. » Et la vraie vie est du côté de l'amour, de la beauté et de la poésie.
Lu par : Marina Froidevaux
Durée : 2h. 16min.
Genre littéraire : Psychologie/médecine
Numéro du livre : 20398
Résumé:Dans cet ouvrage, pendant de son célèbre Faites vous-même votre malheur, Paul Watzlawick tente de comprendre et d'approfondir les recettes qui mènent infailliblement à l'échec. Pour réussir à échouer, il suffit de trouver à chaque problème l'ultrasolution, c'est-à-dire "une solution qui se débarrasse non seulement du problème, mais de tout le reste". La règle de l'ultrasolution est simple : il faut que le jeu que l'on joue avec l'autre soit toujours à somme nulle, c'est-à-dire qu'aucun ne gagne et donc le plus souvent que les deux perdent. Chacun trouvera facilement des ultrasolutions dans sa vie et celle de ses proches, en lisant le journal ou en écoutant les informations : leur mécanisme est ici minutieusement démonté, mis à la portée de tous.
Lu par : Karine Maurer
Durée : 4h. 11min.
Genre littéraire : Essai/chronique/langage
Numéro du livre : 20200
Résumé:Dans une société qui valorise le paraître et les confessions à grand spectacle, la discrétion est une forme heureuse et nécessaire de résistance. Plaisir baudelairien de flâner anonymement parmi la foule, joie silencieuse de regarder son amour dormir ou ses enfants jouer sans qu'ils remarquent notre présence, soulagement de voir s'éloigner enfin le désir de triompher : loin de la dissimulation, du calcul prudent, ou de la peur d'être vu, l'âme discrète offre une juste présence au monde. Pierre Zaoui convoque les grands penseurs de la discrétion, de Kafka à Blanchot et Deleuze, en passant par Virginia Woolf et Walter Benjamin, pour cerner cette expérience "rare, ambiguë et infiniment précieuse".
Lu par : Jacques Zurlinden
Durée : 9h. 25min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 20194
Résumé:Suite à une conversation dans un taxi new-yorkais avec un chauffeur pakistanais qui ne comprend pas qu'un pays puisse exister sans ennemis, Umberto Eco s'interroge. Après avoir constaté les ravages d'idéologies totalitaires telles que le nazisme ou le fascisme, la société actuelle ressent-elle la nécessité de se définir par rapport à un ennemi et de le diaboliser ? Les Etats renonceraient-ils, aujourd'hui, à l'opportunité de créer de nouveaux boucs émissaires pour renforcer le sentiment d'identité nationale et leur pouvoir ?
Lu par : Isabelle Chabanel
Durée : 14h. 2min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 16081
Résumé:Presque sans y penser, nous utilisons par dizaines des images ou les métaphores empruntées à la mythologie grecque : " prendre le taureau par les cornes ", " toucher le pactole ", " tomber de Charybde et Scylla ", suivre un " fil d'Ariane ", se perdre dans un " labyrinthe ", un " dédale " de ruelles, tomber sur une " pomme de discorde ", " jouer les Cassandres ", et tant d'autres encore. Impossible d'énumérer ici les métaphores endormies d'Océan, Sirènes, Typhon, Triton, Python et autres êtres merveilleux qui habitent incognito notre langage de tous les jours. Ce livre propose, justement, de les réveiller en racontant les histoires magnifiques qui en constituent l'origine. Mais, contrairement à une idée reçue, la mythologie ne se réduit pas à une succession de " contes et légendes ".
Lu par : Serge Cantero
Durée : 2h. 46min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 20148
Résumé:Spécialiste de Zhuang Zi et de la philosophie chinoise, Jean-François Billeter nous invite dans ce petit ouvrage à une réflexion féconde et profonde, à un "changement de paradigme". Le mot est à la mode, mais il est ici employé au sens plein. En effet, il s'agit de changer la manière dont nous pensons, agissons, dont nous concevons le rapport entre notre corps et notre esprit. Pour Billeter, il ne faut plus voir l'esprit comme ce qui fait agir le corps, mais le corps comme ce qui fait advenir l'action, la pensée, et la transcendance. Il n'est pas question ici de revenir au dualisme, fût-il inversé, mais de concevoir le corps comme une activité : "L'esprit ne descend plus sur nous, mais se forme en nous, de bas en haut. La dimension d'inconnu est au fond du corps et de son activité, elle n'est plus quelque part au-dessus" (p. 77). Il n'y a donc plus de transcendance, mais simplement moi, avec ma part de mystère, d'inconnu que j'ignore moi-même, et qu'il me faut laisser advenir. À travers les notions d'activité et d'intégration, associées au travail du corps, l'auteur nous invite à repenser la manière dont les idées nous viennent, la souffrance psychique, la religion ou le rapport au temps. Ce qui "prend" le lecteur dans ce livre, c'est la manière dont Jean-François Billeter décrit la naissance en nous de gestes (verser du vin dans un verre), d'idées ("L'idée vient en parlant", comme l'écrit Kleist), d'actions (Que vais-je faire aujourd'hui ?), d'une manière si précise qu'elle amène vraiment à s'interroger sur cet "avènement" de la pensée, comme production de l'activité du corps. (A. B. Esprit, novembre 2012)
Lu par : Françoise Sellem
Durée : 43min.
Genre littéraire : Arts
Numéro du livre : 20093
Résumé:J'ai été frappée par la peinture de Vallotton au sortir de l'adolescence. Une peinture bien plus violente que froide, parfois même cruelle. Elle m'accompagne depuis. Elle m'est contemporaine. Elle est contemporaine de ma propre solitude. La peinture de Vallotton ne me raconte pas d'histoires, ne me berce pas d'illusions, ne me jette pas des paillettes aux yeux. Mais je me sens épaulée par elle.
Lu par : Francine Chappuis
Durée : 5h. 51min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 19951
Résumé:Régimes, crèmes miracle, gant de crin, bistouri, liposuccion, pourquoi tant de haine ? Trop grosses, forcément trop grosses, jamais les fesses n'avaient été autant torturées. Jean-Claude Kaufmann a mené l'enquête. Il nous entraîne dans une surprenante géopolitique du derrière où s'opposent l'hémisphère Nord, martyre d'une irrésistible injonction à la minceur extrême et le Sud, qui ne le conçoit que bien rebondi. Il décrypte la tyrannie des normes imposées aux femmes par le regard supposé de l'autre, plus encore par leur propre regard qui varie suivant les modes et les époques. Par quel singulier miracle leur corps lui-même suit-il cette dictature des canons de beauté ambiants ? Entre minceur et rondeurs, où cette guerre planétaire nous mène-t-elle ? Quelle sera la silhouette, demain ? Jean-Claude Kaufmann nous livre les clés de ces mystères et prévient : il faut suivre les fesses de très près pour saisir vers où va le monde.