Un promeneur solitaire dans la foule
Résumé
Muni d’un carnet, d’une paire de ciseaux et de son smartphone, Antonio Muñoz Molina marche dans Paris, New York, Madrid, Lisbonne. Au fil de ses pérégrinations, des silhouettes surgissent tandis que d’autres s’esquivent et, soudain, au détour d’une ruelle, apparaissent Baudelaire, Edgar Allan Poe ou Fernando Pessoa. Les pages s’écoulent au rythme de la vie, tel un immense collage de tout ce que le promeneur voit et entend : affiches, prospectus, bruits omniprésents des conversations, vacarme de la rue. Animé par la tentation de tout écrire – ce qu’il a vécu, écouté, rêvé, souffert, aimé ou lu –, Antonio Muñoz Molina laisse courir la mine de son crayon et, sublimant les rebuts de notre civilisation avide et destructrice, compose « le grand poème de ce siècle ». D’une voix profondément ancrée dans le moment présent, cet éloge érudit de la flânerie nous invite à regarder et à écouter d’une autre façon, et à célébrer la variété du monde. [Prix Médicis étranger 2020]
Lu par :
Bertrand Baumann
Genre littéraire:
Essai/chronique/langage
Mots-clés:
Littérature espagnole
/
Essai
/
Prix littéraire
Durée:
16h. 32min.
Édition:
Paris, Seuil, 2020
Numéro du livre:
68886
Produit par:
Bibliothèque Sonore Romande
ISBN:
9782021406610
Documents similaires
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 15h. 17min.
Genre littéraire : Policier/épouvante
Numéro du livre : 30386
Résumé:Dans une petite ville du sud de l'Andalousie battue par la pluie et le vent, une fillette est retrouvée morte sur le talus d'un parc. Couverte de terre, elle ne porte que ses socquettes, et sa culotte a été enfoncée dans sa bouche pour l'asphyxier. L'hiver et la peur tombent sur la ville tandis que se font entendre, comme une trame en continuelle expansion, les voix des personnages liés entre eux par des bribes de passé et l'horreur d'une cruauté gratuite. L'inspecteur, un homme muté du pays Basque, miné de l'intérieur par la violence terroriste, obsédé par la recherche de l'assassin comme si d'elle dépendait son propre salut. Susana Grey, l'institutrice, dont la sensibilité, l'ouverture sur le monde et les autres vont bouleverser la vie de l'inspecteur. Le père Orduna, ancien prêtre ouvrier, persuadé que les yeux sont le reflet de l'âme et que ceux de l'assassin sont vides. Paula, la seconde victime, elle aussi retrouvée sur le talus, mais vivante à force de courage et de ténacité, protégée par la tendresse de son père. Le médecin légiste, dissimulant sa solitude et son désenchantement sous sa conscience professionnelle et sa tendresse pour l'enfance. L'assassin enfin, personnage névrosé et énigmatique, ordinaire et ignoble, qui ne sait vivre que dans la haine et la soumission du plus faible. Témoin symbolique de cet entrelacs d'horreur et d'humanité, la clarté lunaire tantôt illumine l'amour rédempteur de l'institutrice et de l'inspecteur, tantôt pousse l'assassin au plus noir de lui-même. On ne sort pas indemne de ce livre dense, qui s'appuie sur une prose précise et une construction sans faille, animé d'un souffle poétique admirable et qui s'enfonce, entre passé et présent, dans l'obscure et lumineuse matière humaine. Pleine Lune révèle la profonde cohérence du monde narratif d'Antonio Munoz Molina, l'un des plus grands écrivains de notre temps.
Lu par : Christophe Schenk
Durée : 4h. 35min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 79622
Résumé:Un roman éblouissant sur l’amour et ses mirages, par le prix Médicis étranger 2020. La passion de Gabriel et Adriana semblait devoir durer toujours. Mais dans les années 1960, les stigmates de la guerre civile pèsent encore sur le destin des jeunes gens. Après cinquante ans sans un mot échangé, elle dans l'Espagne de la dictature, lui connaissant une carrière brillante aux États-Unis, ils se retrouvent au soir de leur vie pour une ultime rencontre. Avec délicatesse, Antonio Muñoz Molina interroge les choix et les motivations profondes qui déterminent une vie entière et une identité. Comment, porté par le temps qui passe, par certaines lâchetés et complaisances, il est facile de s’égarer loin de celui qu’on pensait devenir. Pourtant, si une seconde chance nous était donnée, aurions-nous le courage de l’embrasser ? Une prose magnifique, sensuelle, une musicalité qui transcrit avec justesse la puissance de la nostalgie et ses dangers. Les sentiments les plus intimes d'un homme et la dignité d’une femme. Certaines des plus belles pages jamais écrites par ce fin conteur de l’âme humaine.
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 35h. 16min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
Numéro du livre : 18600
Résumé:Avec ces mille pages d'amour et de guerre, Antonio Muñoz Molina reprend les thèmes qui traversent toute son oeuvre - la mémoire historique, la conscience morale, l'infinie complexité des sentiments... Dans ce livre total, politique et sentiments sont les deux faces d'une tragédie qui plonge le personnage principal Ignacio Abel dans une spirale qui lui fera perdre son amour, son pays et son engagement. A la fin de 1936, cet architecte espagnol de renom, progressiste et républicain, monte les marches de la gare de Pennsylvanie, à New York, après un périple mouvementé depuis Madrid où la guerre civile a éclaté...
Lu par : Stéphane Meuleau
Durée : 16h. 55min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 34022
Résumé:En 1968, James Earl Ray assassine Martin Luther King à Memphis et prend la fuite. Entre le 8 et le 17 mai de la même année, il se cache à Lisbonne où il tente d'obtenir un visa pour l'Angola. En octobre 2013, sur les traces de James Earl Ray dans la capitale portugaise, Antonio Munoz Molina se remémore son premier voyage dans cette ville, en 1987, quand, mari et père immature, fuyant un travail médiocre, il essayait d'écrire son deuxième roman, une histoire d'amour sur fond de jazz et de roman noir, L'Hiver à Lisbonne. La fascinante reconstruction du séjour de l'assassin croise alors le passé de l'auteur, et les deux récits alternent. L'un, autobiographique, relate, à la première personne et sur un mode très intime, l'apprentissage de la vie et des mécanismes du roman ; l'autre, à la manière d'un thriller, témoigne de ce qu'est l'accomplissement de la fiction, quand, fondée sur le réel, elle va au-delà des faits pour entrer dans la conscience des protagonistes. En prestidigitateur, le grand écrivain espagnol fait entrer le lecteur dans le mystère de l'univers mental du tueur, où se mêlent racisme, misère, admiration pour les livres de science-fiction, et la certitude que l'on peut impunément tuer un Noir militant des droits civiques. Comme l'ombre qui s'en va est un livre important, hypnotique, qui prend le risque de mêler deux genres littéraires et, en dernière instance, expose la théorie du roman de l'auteur.
Lu par : Jacqueline Duperret
Durée : 5h. 49min.
Genre littéraire : Essai/chronique/langage
Numéro du livre : 70724
Résumé:Ecrire un roman consiste à plonger dans une énigme pour la rendre insoluble, non pour la déchiffrer (...). Cette énigme, c'est le point aveugle, et le meilleur que ces romans ont à dire, ils le disent à travers elle : à travers ce silence pléthorique de sens, cette cécité visionnaire, cette obscurité radiante, cette ambiguïté sans solution. Ce point aveugle, c'est ce que nous sommes. J. C.
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 4h. 39min.
Genre littéraire : Essai/chronique/langage
Numéro du livre : 69163
Résumé:Dans ce récit aux mille tours, Daniel Mendelsohn explore les correspondances mystérieuses entre le hasard qui régit nos existences et l’art des récits que nous en formons. Trois anneaux commence par raconter l’histoire de trois écrivains en exil qui se sont tournés vers les classiques du passé pour créer leurs propres chefs-d’œuvre. Erich Auerbach, le philologue juif qui fuit l’Allemagne nazie pour écrire sa grande étude de la littérature européenne, Mimésis, à Istanbul. François Fénelon, l’évêque du XVIIe siècle, auteur d’une merveilleuse suite de l’Odyssée, Les Aventures de Télémaque, best-seller de son époque, qui lui valut le bannissement. Et l’écrivain allemand W.G. Sebald, qui s’exila en Angleterre, et dont les récits si singuliers explorent les thèmes du déplacement et de la nostalgie.
Lu par : Madiana Roy
Durée : 6h. 19min.
Genre littéraire : Essai/chronique/langage
Numéro du livre : 65816
Résumé:Edmonton au Canada, Pékin, Kuala Lumpur, Dubaï, Casablanca: un tour du monde en cinq escales, choisies parce qu'elles abritent ces monstres du commerce mondialisé que sont les malls géants. Prétendant transformer la planète en parc d'attractions pour consommateurs manipulés, ces centres commerciaux démesurés sont comme des villes à l'intérieur des villes, avec vocation à absorber la ville réelle. On y vient de loin, on y fait tout, manger, dormir, se divertir, nager, skier, se photographier, acheter, naturellement ; mourir, éventuellement, bien que la seule chose qui ne soit pas prévue, ce sont les cimetières. L'auteure y fait ou y suscite des rencontres, usagers, employés, cadres commerciaux à l'inénarrable discours d'extraterrestres. Elle nous dresse les portraits étonnants des bâtisseurs de ces "meilleurs des mondes" ménageant à la fois le stéréotype (les mêmes marques internationales partout) et l'inattendu, le spectaculaire, l'insensé. Elle promène sur ces immenses miroirs aux alouettes un regard curieux, critique, ironique sans être jamais malveillant, de plus en plus halluciné à mesure qu'elle avance dans son étrange voyage.
Lu par : Maryline Kaim
Durée : 5h. 26min.
Genre littéraire : Essai/chronique/langage
Numéro du livre : 67660
Résumé:Faulkner à cheval, Conrad à terre, Isak Dinesen et la vieillesse, Joyce et ses gestes, Stevenson parmi les bandits, Conan Doyle devant des femmes, Wilde en prison, Tourgueniev, Mann, Lampedusa, Rilke, Nabokov, Madame du Deffand, Rimbaud, Henry James, le grand Laurence Sterne... Jusqu'à vingt génies de la littérature sont ressuscités dans ces biographies brèves et inhabituelles, qui se lisent comme de petites nouvelles grâce à la précision, la vivacité et l'élégance de la prose de Javier Marías. Tous ces classiques sont traités ici comme des personnages de fiction, avec un humour et avec une ironie non dénués d'ambiguïté ni de profondeur. Le volume est complété par six portraits de femmes fugitives ou femmes en fuite, dépeintes avec autant d'intensité que de minutie. Au fil des pages, ces vingt-six portraits brefs et irrévérencieux de grands écrivains deviennent l'invitation la plus amusante, mélancolique et fascinante à les lire ou les relire.
Lu par : Michèle Georgopoulos
Durée : 4h. 6min.
Genre littéraire : Essai/chronique/langage
Numéro du livre : 75216
Résumé:L'homme politique partage son goût pour l'oeuvre de François Mauriac. S'intéressant tout autant au romancier qu'à l'écrivain engagé, qui dans ses articles a brossé les portraits de De Gaulle, Mendès-France et Mitterrand et participé à tous les grands débats du XXe siècle, il raconte aussi sa découverte de la littérature et la naissance de sa vocation politique.
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 3h. 48min.
Genre littéraire : Essai/chronique/langage
Numéro du livre : 9086
Résumé:Symbole de la vie, la mer se propose à l'homme comme un infini des possibles, un miroir où il pourra se voir et s'espérer. Tout vient de la mer et tout y retourne. Dans la plupart des grands mythes de la création, la mer est le premier élément existant, la matrice primordiale. L'homme y est né, il y reviendra pour une union éternelle. Une invitation à découvrir la mer et les symboles que les hommes y ont fait naître. Quatre thèmes sont abordés : la mer entre Dieu et l'homme, le monde des dieux et des déesses, le domaine des monstres et des superstitions, la peur et l'aventure.
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 10h. 12min.
Genre littéraire : Essai/chronique/langage
Numéro du livre : 29940
Résumé:À travers dix-huit chroniques - plus une nouvelle - que Julian Barnes nous entraîne à la rencontre de romanciers lui ayant fait connaître «ce lien profondément intime qui s'établit quand la voix d'un écrivain entre dans la tête d'un lecteur». On connaît son amour pour la France et on ne s'étonnera donc pas que près de la moitié d'entre eux soient français ou francophiles comme lui, par exemple Kipling ou Ford Madox Ford. Voici Mérimée, Chamfort, Félix Fénéon, évidemment Flaubert, plus Michel Houellebecq, au fil des pages où l'érudition laisse souvent la place à énormément d'humour - à quoi n'échappent pas non plus Orwell, Updike ou Hemingway. Au final, un éblouissant et décapant florilège.
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 1h. 43min.
Genre littéraire : Essai/chronique/langage
Numéro du livre : 13849
Résumé:L'érudit et archéologue allemand Winckelmann, célèbre apôtre du néoclassicisme, fut poignardé à Trieste, le 8 juin 1768, dans son hôtel, alors qu'il se rendait de Vienne à Rome. Il avait eu l'imprudence de montrer à son voisin de chambre des monnaies d'or et d'argent que lui avait offertes l'impératrice Marie-Thérèse. Convaincu d'homicide par cupidité, l'assasin fut condamné à mort. La postérité entérina cette interprétation du crime. Dominique Fernandez a rouvert le dossier du procès : bien des détails lui ont semblé étranges. Et si un autre mobile avait poussé le meurtrier? Et si Winckelmann, derrière son personnage officiel de savant, cachait une personnalité autre, ambiguë et mystérieuse?