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Les oiseaux de bois

Résumé
Un souvenir est un pont qui se tend vers le passé, un pont de bois fragile, prêt à s’écrouler.” Un an après la mort de son amour, incapable de rester à Istanbul, un homme se perd dans le vaste monde. Sur les rives du lac Léman, il reprend ses carnets et revisite son histoire perdue. Six femmes cheminent sur un sentier de montagne. A peine vêtues, elles se dirigent vers un torrent écumant. Mais quelques beaux jeunes gens troublent leur cortège et viennent perturber l’accomplissement d’un rite étrange. Une jeune schizophrène est convoquée par les médecins, un événement qu’elle va vivre, commenter, interpréter à la faveur de son imaginaire. Face à la prison, une femme attend le jour. Elle relit les lettres censurées de celui qu’elle aime, tente de se croire différente depuis qu’elle est enceinte. Sur le mode d’une brillante évocation d’un moment de rupture qui va précipiter le narrateur dans l’infini voyage, d’une réflexion élégiaque sur le temps qui passe, d’un rituel envoûtant à l’humour dionysiaque ou d’une parodie très politique d’un séjour en hôpital psychiatrique, ces récits aux limites du réalisme sont toujours en écho avec l’état de la Turquie contemporaine.
Genre littéraire: Nouvelle
Durée: 4h. 8min.
Édition: Arles, Actes Sud, 2009
Numéro du livre: 38237
ISBN: 9782742787586

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Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:16522
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Résumé: Ce texte s’enracine au coeur de l’onirisme, à la frontière du visible et de l’invisible, entre la mémoire, le rêve et le cri d’une femme ayant été enfermée dans le “Bâtiment de pierre”. Dans cette prison, cet enfer, grand nombre d’hommes, de femmes et d’enfants décrétés opposants au gouvernement turc sont morts sous la torture. Des militants politiques (de gauche en particulier), des intellectuels récalcitrants à la censure, des gosses des rues petits voleurs de misère, s’y sont trouvés pris au piège. De ce monde de terreur véritable, la narratrice de ce récit est pourtant revenue. Mais elle ne survit qu’en apparence. Car depuis, le choeur des hommes et celui des ombres ne la quittent plus. Et sa voix, telle une étrange élégie, conte l’angoisse des nuits passées dans un espace toujours plus réduit par l’obscurité, la solitude, les sons de plus en plus identifiables, l’avancée de l’angoisse, l’imminence de la chute dans le plus effroyable des labyrinthes existentiels. En ces lieux de vertige, la jeune femme va néanmoins croiser un ange, un homme qui au matin s’est éteint en lui laissant ses yeux : comme si la mort était un point d’éternité, toi tu es resté au beau milieu d’une phrase que l’aube n’a pas pu t’arracher. A la croisée de la culpabilité, de la conscience de l’avancée inexorable du temps, du désir de mémoire, de l’amour et de la douleur du souvenir, ce livre est un chant qui, malgré la dureté de son sujet, dégage une inconcevable et paradoxale douceur. Comme toujours chez Erdogan, la langue possède cette qualité de pureté et de tranchant qui permet d’exprimer la conscience troublée et troublante d’une âme livrée à la sauvagerie de la torture mais qui s’en échappe pour planer telle une âme errante au-dessus des humains. Un texte qui s’étire et se déploie entre pureté, poésie et horreur du corps souffrant. Un texte rare sur l’un des non-dits de la vie turque
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Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
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Résumé: "L'avez-vous identifié ?" Convoquée à l'Institut médico-légal de Paris, Ülkü reconnaît sans peine le corps étendu devant elle. Il s'agit du diplomate turc Arin Murat, assassiné la veille. L'homme politique. Son amant, son seul amour. Autour de cette passion inouïe, mise à mal par la lâcheté et les préjugés de l'homme, passion aussi nourricière que destructrice, surgit l'histoire de la Turquie depuis les années 70. Sont décrits les dictatures militaires, les bourreaux et leurs victimes, une jeunesse sacrifiée et engagée, réclamant le droit à la parole et à la liberté la plus élémentaire. Sur ce panorama tissé d'amertume et de colère se détache, flamboyante, Ülkü, personnage obsédant qui traverse tête haute et le coeur endurci les tourmentes politiques et sociales, culturelles aussi, qui ont secoué son pays, le Moyen-Orient, l'Europe et le monde. Ülkü, qui a connu dans sa chair la torture, l'exil, les deuils, la peur et les ténèbres, contemple le désastre avec aplomb d'abord, puis souffrance et bientôt de moins en moins d'espoir.
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Résumé: Flâneur, amoureux maladroit et désabusé, le personnage de ce livre est très éloigné des idéaux masculins de la république kémaliste. Outsider jouisseur et angoissé, il promène sa quête de beauté sur les rives du Bosphore, dans les ruelles d'Istanbul, et dérive ainsi, au fil du temps, sans jamais croire à l'amour. Amant insaisissable des femmes de passage, cet homme est à lui seul une fulgurance d'émotions partagées. Occupant pour le lecteur turc la même place que L'Etranger de Camus dans la littérature française, ce livre paraît en 1959 à Istanbul. Il bouleverse d'emblée le paysage romanesque, où dominent alors et depuis la guerre la littérature villageoise et le roman psychologique teinté d'existentialisme.