Pour mourir en février
Résumé
Ce livre a la grandeur, la pureté rusée de la passion. De la première à la dernière ligne sourd un cri toujours prêt à jaillir mais qui a la force et le courage de se mesurer. Ce long chuchotement, ce sanglot qui ne vient pas, cette confession tout intérieure d'une adolescente du siècle ont le pouvoir d'une incantation. J'ai admiré non seulement la spontanéité tendrement violente, mais aussi la technique d'écriture d'Anne-Lise Grobéty, ce monologue infini, feutré, qui n'ennuie jamais, qui est très conscient malgré le délire, sarcastique même. Ce roman qui semble tissé d'une phrase unique, sans arrêts visibles, mais ondulante, avec ici et là le blanc de la respiration suspendue, qui reprend, s'obstine, tranquille, inlassable, c'est le mouvement de la vague si difficile à saisir. Je l'entends battre le sable, détruite et renaissante, continuellement. Les scènes qui ne se terminent pas, qui reviennent, recouvertes à leur tour par d'autres, ce rythme ressassant, c'est le rythme même de l'amour. Et toujours jusqu'à la fin, le leitmotiv de la première rencontre, celle qui décida de tout, le souvenir de ces instants tournés et retournés, facette sur facette, par la mémoire fascinée mais gardant la fraîcheur de la source, le bonheur du commencement.
Lu par :
Keren Rouche
Genre littéraire:
Roman : au sens large et aventures
Mots-clés:
Amour
/
Amitié
/
Adolescence
/
Littérature suisse
Durée:
4h. 52min.
Édition:
Orbe, B. Campiche, 2010
Numéro du livre:
33950
Produit par:
Bibliothèque Sonore Romande
ISBN:
9782882412751
Collection(s):
CamPoche
Documents similaires
Lu par : Geneviève Roy
Durée : 8h. 25min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 17790
Résumé:On pourrait définir le thème du livre comme un double mouvement de désarroi, de dispersion, de vertige et, inversement, de prise de conscience et maîtrise de soi. La contradiction ou, pour mieux dire, le déchirement, est au coeur de ce beau récit intense, dramatique et fervent, à la fois tourné vers un passé qu'il tente de ressusciter avec des joies et des plaies, ses découvertes, et vers un présent, non pas apaisé, mais réconcilié... (Georges Anex, Journal de Genève)
Lu par : Marguerite Delacrétaz
Durée : 2h. 41min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 6512
Résumé:La nullité d'un professeur qui s'intéresse plus au soutien-gorge de son élève qu'à son vif désir de faire du bien autour d'elle. La déception d'une mère devant la chambre vide de son fils, parti pour vivre sa vie. L'incompréhension d'une petite face à la séparation de ses parents. Ou la folie d'une jeune fille qui n'est pas aimée. Évoquant toujours des femmes trahies, les nouvelles d'Anne-Lise Grobéty piquent le coeur et les sens. "Belle dame qui mord", son dernier recueil, raconte la cruauté sur un ton enjoué et pointu. Une écriture de toute beauté, à savourer comme de la poésie.
Lu par : Martine Moinat
Durée : 9h. 39min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 15085
Résumé:"Quand Isabelle, qui l'aime encore trop pour ne pas emmener une grosse malle de détresse avec elle, a quitté la maison avec l'enfant, Marc n'a rien ressenti de particulier, sinon quelque chose de l'ordre du destin accompli, une satisfaction comme celle de l'entomologiste qui vient d'endormir un très beau spécimen de papillon avec la conscience d'avoir offert l'éternité à cette pauvre bête éphémère. Rien à voir donc avec un trivial sentiment de soulagement. Ni même avec un soupçon de souffrance. C'était dans l'ordre des choses, un point c'est tout..."
Lu par : Brigitte Cottens
Durée : 1h. 59min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 15323
Résumé:" ...La dame de l'histoire s'appelle Jade Chichester. Elle a une mère, Grace, et une fabuleuse grand-tante, Margareth, qui voyage aux quatre coins de la terre. Un lien quand même entre ce texte inclassable - peut-on parler d'un conte ? - et vos autres romans : le thème de la filiation mère-fille. Abordé ou ébauché par vos narratrices, Aude, Laurence et Iona, il est ici l'objet central de Jusqu'à pareil éclat, dans une construction subtile qui suggère tour à tour la présence et l'absence, l'amour et la haine, l'image et la substance. Dans vos romans, l'importance de ce thème se devinait. La relation entre vos narratrices et leur mère y apparaissait comme une révolte tronquée par la pitié des filles, conscientes de ce qu'avait été le destin non maîtrisé des mères. Dans vos romans la relation mère-fille est caractérisée par le mensonge et la nécessité de se protéger mutuellement. Elle est une relation vouée aux apparences derrière lesquelles peuvent se cacher une lucidité voire un cynisme terribles... "
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 3h. 52min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 18321
Résumé:"Ces champs de ruines où je scrute de toutes mes forces, connue si une part de moi y était restée pétrifiée, meure si je n'étais pas née, comme si ces événements - l'avancée sournoise de la monstruosité sous couvert de normes et de lois - je les avais vécus de l'intérieur et que j'étais séparée de cette réalité-là par une plaque noircie au noir de fumée..."
Lu par : Françoise Golaz
Durée : 1h. 21min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 66293
Résumé:Il y a de la fable dans l'air de ces pages. Puis là, ce mouvement qui file en comptines. Ici ? C'est la phrase du conte qui emmène les temps de l'amour. De cet amour-là qui est fugue. Jusqu'au vertige. Dans l'alerte portée de ces chapitres qui sont autant de variations (treize fois dites, comme pour en prononcer l'irrévocable destin), méfiez-vous. C'est un bonheur grave qui passe. Vous l'entendez qui rôde et se glisse, drôle et imprévu. Vous le voyez qui grimpe en tons légers. Voilà qu'il s'élance. Qu'il enchante. Tenez : vous le suivez là qui cavale en rythmes courtois. Et voici qu'il se rapproche. Se tait, happé. Dans l'aigu de l'absence surgit ce tragique, contenu. Le chant du livre emporte son ombre. Le temps d'une merveille. J--D. HUMBERT
Lu par : Suzanne Bettens
Durée : 2h. 1min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 20978
Résumé:Pour moi, Hôtel Venus reste l'acte littéraire tel que je l'avais imaginé dans l'absolu de l'enfance. Je m'étais fait une raison : c'était un rêve. Et puis, une fois, j'ai pu réaliser ce rêve. Après lui, j'avais pensé arrêter d écrire, sachant que je ne ferais jamais mieux. Il a fallu plusieurs années et l'insistance d'un éditeur clairvoyant pour que je me lance dans autre chose. J'ai alors commencé à écrire des romans. Je crois que sans l'expérience d'Hôtel Venus, sans mes amis yorubas qui ont en quelque sorte forcé mes résistances, je n'aurais jamais pu continuer à écrire - à l'époque, cela m'était d'ailleurs égal. Mais lorsque j'ai repris la plume (accompagnée entre temps par un ordinateur), les pulsations des rythmes cubains étaient là, présentes. Elles m'accompagnent aujourd'hui encore, et j'essaie de m'en souvenir au moment où il faut donner du « punch » à un texte. Anne Cuneo
Lu par : Frédérique Sautin
Durée : 3h. 21min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 18651
Résumé:Écrit au scalpel, dans une langue et un rythme remarquablement restitués en français par François Conod, le récit est à première vue une charge des milieux hospitaliers. On se délecte de la sottise attentive des assistants, de cette galerie de personnages que brosse Vogt, mêlant patients et soignants dans une impitoyable comédie humaine, le tout électrisé par un humour féroce. Vogt possédait, si l'on peut dire, le sens du détail qui tue, né d'une observation scrupuleuse et sans doute désespérée de l'espèce humaine : chaque individu est un sujet passant au billard de la table d'opération littéraire...
Lu par : Collectif BSR
Durée : 5h. 16min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 17515
Résumé:La pêche, un art de l'impatience ? Pour la plupart, la pêche rime avec patience, passivité, ennui. C'est l'éternelle caricature du pêcheur en papi affalé devant sa canne, les yeux rivés à son flotteur qui ne coule jamais. Or, à lire les récits ou regarder les photos de Jacques-Etienne Bovard, qui rôde depuis son enfance le long des rivières et des lacs, on verra que la pêche peut se décliner en inventaire émotionnel contrasté et intense : le temps devient affût passionné, au seuil d'un autre monde, où se confondent la mémoire et le rêve. La rivière se livre, ou ne se livre pas, telle une femme irrésistible et insaisissable. Quel ennui ? Quelle patience ? Le pêcheur rôde, ruse, rêve, délire, jubile, explose - de joie, de fureur.
Lu par : Michèle Quellet
Durée : 3h. 3min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 18550
Résumé:... Cela commençait par l'art pauvre d'apprêter des oeufs pour éloigner le loup, autrement dit la faim, qui appuie toujours sa truffe de l'autre côté de la porte. Pour les oeufs brouillés, la cuisson prendra peut-être une demi-heure. Il est impossible de l'accélérer. Pour les Eggs in Hell: Nous cassions dedans des oeufs, coupions le courant et attendions qu'ils eussent l'air cuit. M. F. K. Fisher rapportait les propos d'un certain vicomte de Mauduit: Manger est un art qui mérite de ?gurer au même rang que les autres méthodes que choisit l'homme a?n d'échapper à la réalité. Puis d'un personnage de Tolstoï, dans Guerre et Paix: Laisse-moi reposer sur le sol comme une pierre, ô mon Dieu, et me relever comme un pain tout frais. Les pages sur le pain en train de cuire embaumaient, vous laissaient comblés, en paix, et plus vides de mauvaises pensées qu'après n'importe quel traitement de chiropraxie. Préparer un poulet à la mode de Beaune revenait à proposer: Veux-tu qu'on s'aime?
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 12h. 12min.
Genre littéraire : Contes et légendes
Numéro du livre : 18171
Résumé:Et l'autre part ne peut se résoudre à l'insoutenable réalité. Comment refuser de voir que par mon égoïsme d'amoureux je vais ajouter de plein gré un nom à la liste de mes morts aimés : celui de mon bon maître dont la sagesse, la clairvoyance, la gaîté, la patience ont été l'apport de lumière de mon enfance et de ma jeunesse. « Si vous lâchez la mort hors de son enclos, m'avait-il dit un jour, vous pouvez être sûr qu'elle va s'empeser la panse de petits. Et croyez-vous qu'à leur tour ils ne vont pas aussi s'empresser, à peine le nid quitté, d'entrer dans la danse ? Serez-vous alors surpris quand, en retour, l'un de ceux-ci viendra vous picorer de son bec comme du grain sec?...
Lu par : Madeleine Bräutigam
Durée : 4h. 56min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 3258
Résumé:Dans La Fiancée d'hiver, Anne-Lise Grobéty va explorer de nouveaux registres. Le fantastique : un couple meurt prisonnier des précautions prises pour faire respecter leur propriété. Le romanesque un peu échevelé : une mère a réussi à se faire passer pour morte afin d'assister à ses propres funérailles et démasquer sa fille qui la hait. L'anecdote historique : "Wernher von B." évoque les aventures du futur inventeur des V2 quand il était étudiant à Zürich, ses démêlés avec sa logeuse parce qu'en utilisant une roue de bicyclette et une souris il expérimentait les effets de l'accélération sur un être vivant. L'humour : la romancière pleure toutes les plumes que ses petites filles ont cassées. "La Fiancée d'hiver" nous offre, un peu à la façon des "blasons" du XVIe siècle, des évocations poétiques de la femme aimée où s'unissent la nature et le désir, les saisons et le corps.