Contenu

L'or des rivières

Résumé
Revenant au pays comme chaque année pour visiter sa mère. Nimrod emprunte aux premières lueurs de l'aube les ruelles ocre de son quartier d'antan. Par-delà les années la vieille dame n'a pas bougé, et pour son fils exilé, voyageur lettré de passage en ce monde dont elle préserve l'intemporelle réalité, un sentiment soudain se précise : "C'est ma mère qui invente ce pays. Comme j'ai mis longtemps pour formuler cette idée. Elle est si simple pourtant. Dépouillé depuis toujours de la moindre de mes richesses, surtout lorsque j'ai eu dix-neuf ans - qui est l'âge de la guerre civile -, le pays ne cesse de me piller. Ma mère incarne ce dénuement. Aux poètes tchadiens - présents et à venir - je dédie cette par-celle de nudité que même la fraîcheur matinale dé-daigne désormais. Il faut beaucoup d'imagination pour lui trouver un attribut maternel. C'est mon rôle à moi qui suis poète. Ma mère invente le Tchad."
Genre littéraire: Nouvelle
Durée: 2h. 20min.
Édition: Arles (Bouches-du-Rhône), Actes Sud, 2010
Numéro du livre: 32768
ISBN: 9782742789580
Collection(s): Domaine français

Documents similaires

Lu par : Françoise Golaz
Durée : 2h. 47min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 18083
Résumé:Le contexte de ce roman est la guerre civile qui s'empare de N'Djamena, capitale du Tchad. On pourrait dire que le contexte est celui du chaos qui envahit non seulement la ville mais la vie psychique de ce jeune professeur de français dont l'histoire connaît un total bouleversement avec l'idylle qui commence, et d'abord les fantasmes provoqués par deux jeunes adolescentes très sportives qui sont ses élèves, au corps magnifique, surtout Alice, ses longues jambes qui le font rêver, ses pieds. Extrême sensualité du texte, finesse des sens à l'affût de ce que le dehors offre, à commencer par Alice, et aussi les paysages nouveaux au fur et à mesure qu'ils s'éloignent de N'Djamena, les personnages forts.
Lu par : Madiana Roy
Durée : 7h. 21min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 17893
Résumé:13 histoires composent Très bonnes nouvelles du Bénin. Le titre donne le ton, Jacques Dalodé, dont c'est le premier livre, donne dans l'ironie plutôt que dans la méchanceté et, s'il lui arrive d'égratigner l'administration béninoise, de dénoncer le système des pots-de-vin où d'évoquer les pratiques occultes qui ont toujours cours, surtout à la campagne, il le fait avec un sourire en coin, comme s'il s'agissait d'une composante intégrante du mode de vie béninois. Il ne cède pas non plus à la tentation de mitonner des récits au style exotique et les amoureux de la littérature africaine trouveront peut-être son écriture un peu froide, trop occidentalisée. Dalodé vivant depuis pas mal d'années en France, ceci explique facilement cela...
Lu par : Magali Fauviot
Durée : 3h. 26min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 28702
Résumé:Se souvenir de tout, et de la mère avant tout, qui, dans sa nostalgie d'exilée, pare la rivière Rukarara de toutes les merveilles de la légende. Et se souvenir des histoires que murmurent les collines : pourquoi Viviane, même nue, porte-t-elle autour de la taille une cordelette où s'accroche un minuscule morceau de bois ? Et puis, entre la Bible et les aventures de Titicarabi, y a-t-il d'autres livres ? La narratrice ne le croit pas... Et le règne d'un roi peut-il nous être conté par une vache ? Et si l'on chasse de la colline celle sur qui s'accumulent les malheurs, chassera-t-on grâce à ce bouc émissaire le Malheur inhérent à la condition humaine ? Mais Cyprien le Pygmée, rejeté de presque tous, aura, lui, un fier destin. Ces histoires s'enchâssent avec maestria comme les tesselles d'une mosaïque.
Lu par : Cécile Gavlak
Durée : 3h. 46min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 19665
Résumé:L'Iguifou («igifu» selon la graphie rwandaise), c'est le ventre insatiable, la faim, qui tenaille les déplacés tutsi de Nyamata en proie à la famine et conduit Colomba aux portes lumineuses de la mort... Mais à Nyamata, il y a aussi la peur qui accompagne les enfants jusque sur les bancs de l'école et qui, bien loin du Rwanda, s'attache encore aux pas de l'exilée comme une ombre maléfique... Kalisa, lui, conduit ses fantômes de vaches dans les prairies du souvenir et des regrets, là où autrefois les bergers poètes célébraient la gloire des généreux mammifères... Or, en ces temps de malheur, il n'y avait pas de plus grand malheur pour une jeune fille tutsi que d'être belle, c'est sa beauté qui vouera Helena à son tragique destin... Après le génocide, ne reste que la quête du deuil impossible, deuil désiré et refusé, car c'est auprès des morts qu'il faut puiser la force de survivre. L'écriture sereine de Scholastique Mukasonga, empreinte de poésie et d'humour, gravite inlassablement autour de l'indicible, l'astre noir du génocide.
Lu par :
Durée : 7h. 30min.
Genre littéraire : Roman d'amour
Numéro du livre : 23386
Résumé:Elle est jeune, elle vit à Paris et travaille à la gare du Nord. Invisible, elle annonce l'arrivée des trains, les horaires, les départs et les voies, accompagne l'éloignement, la séparation ou l'espoir. Seule elle rentre chez elle, elle attend l'appel de l'homme qu'elle aime. Un soir d'ivresse, ils se sont embrassés, mais l'homme est amoureux d'un Ange, une créature ineffaçable. Seule elle quitte son appartement pour tuer le temps dans les rues de la ville, dans ces quartiers dangereux à la nuit tombée, ces boîtes et ces cafés où la beauté est encombrante. Car la jeune femme vit là, attentive, sensible à cette réalité urbaine. Elle ne se dérobe pas, elle convoque le hasard et la sincérité comme on joue au poker. Juste pour voir, pour entendre le réel, être présente au monde. Lentement elle interpelle celui qu'elle aime. Lentement il vient vers elle. Céline Curiol met en scène l'histoire d'une femme qui, par-delà son obsession, fait preuve d'une absolue compassion pour les autres, ces inconnus des rues qui, dans l'instant, viennent bousculer son individualité. Et c'est dans cette confrontation entre l'intime et l'anonyme, entre la dépendance amoureuse et les pulsations de l'humanité que cette jeune romancière, tel un conteur expérimenté, impose une remarquable vision existentielle du monde contemporain.
Lu par : Gérard Pliquet
Durée : 7h. 6min.
Genre littéraire : Roman d'amour
Numéro du livre : 24291
Résumé:C'est en 1956, à Cambridge, que Sylvia Plath fait la connaissance du jeune Ted Hughes, poète prometteur, homme d'une force et d'une séduction puissantes. Très vite, les deux écrivains entament une vie conjugale où vont se mêler création, passion, voyages, enfantements. Mais l'ardente Sylvia semble peu à peu reprise par sa part nocturne, alors que le "braconnier " Ted dévore la vie et apprivoise le monde sauvage qu'il affectionne et porte en lui. Bientôt ses amours avec la poétesse Assia Wevill vont sonner le glas d'un des couples les plus séduisants de la littérature et, aux yeux de bien des commentateurs, l'histoire s'achève avec le suicide de l'infortunée Sylvia. Attentive à la rémanence des faits et des comportements, Claude Pujade-Renaud porte sur ce triangle amoureux un tout autre regard. Réinventant les voix multiples des témoins - parents et amis, médecins, proches ou simples voisins -, elle nous invite à traverser les apparences, à découvrir les déchirements si mimétiques des deux jeunes femmes, à déchiffrer la fascination réciproque et morbide qu'elles entretiennent, partageant à Londres ou à Court Green la tumultueuse existence du poète. L'ombre portée des oeuvres, mais aussi les séquelles de leur propre histoire familiale - deuils, exils, Holocauste, dont elles portent les stigmates -, donnent aux destins en miroir des "femmes du braconnier" un relief aux strates nombreuses, dont Claude Pujade-Renaud excelle à lire et révéler la géologie intime.
Lu par : Nadine Epstain
Durée : 3h. 5min.
Genre littéraire : Littérature fantastique
Numéro du livre : 77506
Résumé:Un jour, le soleil ne se lève pas sur le village, plongé dans une nuit perpétuelle et seulement éclairé par la lune. Une jeune fille amoureuse, un homme perdu, un autre rendu monstrueux par un accident et un enfant à l'imagination débordante tentent de vivre malgré la nuit, qui s'avère révélatrice. Une femme étrange est prise pour cible, accusée d'avoir jeté un sort au ciel. Premier roman.
Lu par : Armand Hage
Durée : 6h. 50min.
Genre littéraire : Science-fiction
Numéro du livre : 73502
Résumé:Né en Grèce, Zem Sparak était un étudiant engagé qui militait pour la liberté. Lorsque son pays a été vendu au plus offrant, Zem a trahi ses idéaux de jeunesse pour devenir chien, un policier au service de la mégalopole régie par GoldTex et dominée par un post-libéralisme hyperconnecté et coercitif. Il est affecté dans la zone 3, la plus misérable et polluée. Une enquête lui rappelle son passé.
Lu par : Xavier Coiffard
Durée : 16h. 59min.
Genre littéraire : Policier/épouvante
Numéro du livre : 38994
Résumé:XIIe siècle. Entre Paris et la Normandie, le chevalier et troubadour Guilhem d'Ussel se trouve, malgré lui, impliqué dans les rivalités de pouvoir de la couronne d'Angleterre. 1191. Le roi Richard Cœur de Lion parti en Terre sainte, son frère, le prince Jean, use de tous les stratagèmes pour écarter Guillaume de Longchamp, le grand chancelier d’Angleterre, afin de placer ses fidèles à la tête des grands châteaux du royaume. 1193. Après un accord avec le prince Jean, et en l’absence de Richard Cœur de Lion prisonnier, Philippe Auguste s’apprête à occuper la Normandie. Au même moment, deux de ses plus proches chevaliers sont assassinés avec des carreaux d’arbalète marqués du signe d’une licorne. C’est alors que, cherchant un engagement auprès du roi, le jeune chevalier troubadour Guilhem d’Ussel arrive dans Paris. Accusé d’être la Licorne, il est contraint de fuir en Normandie à la recherche du meurtrier sinon de la meurtrière. Qui se cache donc sous le nom «la Licorne» ?
Durée : 5h. 30min.
Genre littéraire : Essai/chronique/langage
Numéro du livre : 74500
Résumé:La littérature prend soin des rêves défaits et les attise, dans l'espoir que peut-être, d'une façon mystérieuse, ils puissent cheminer pour en embraser d'autres. Dans une époque prodigue en menaces et en sombres horizons, tandis qu'elle tourne autour d'un livre qui affirmerait la puissance du langage — la capacité des phrases à changer quelque chose au réel, par l'entremise de ceux qui lisent —, Justine Augier voit son projet d'écrire sur la littérature comme lieu de l'engagement entrer en collision avec la maladie et bientôt la mort de sa mère. Alors que la nature même de l'urgence mute, l'intime et l'universel se tressent dans un texte bouleversant de justesse et de clairvoyance. Qui choisit de croire à la force des mots, à la valeur sacrée de leur sens, à leur mise en acte — aux pouvoirs de la littérature. Jusqu'à faire de chaque lecteur un résistant. A l'intersection du littéraire et du politique, un livre bref et fulgurant qui trouve sa place auprès de ceux de Hannah Arendt et Joan Didion.
Lu par : Janick Quenet
Durée : 5h. 21min.
Genre littéraire : Policier/épouvante
Numéro du livre : 16266
Résumé:Gustave Flaubert, dans son célébrissime roman, a voulu nous faire croire au suicide d'Emma Bovary par absorption d'une forte dose d'arsenic. Or c'est un fait reconnu que l'arsenic, en une seule prise, n'est presque jamais mortel... Il n'en fallait pas plus à Philippe Doumenc pour imaginer qu'appelé en urgence au chevet d'Emma, le médecin Canivet constate quelques traces suspectes d'ecchymoses, tandis que le fameux professeur Larivière entend la jeune femme balbutier : 'Assassinée, pas suicidée'. D'où la suspension du permis d'inhumer et l'ouverture immédiate d'une enquête. Deux policiers de Rouen - le vieux Delévoye et le débutant Rémi - se retrouvent donc à Yonville et auditionnent les suspects : ce pauvre Charles Bovary, mari amplement cocufié : le pharmacien Homais ; le cynique Rodolphe, qui fut notoirement l'amant d'Emma ; ou encore le riche Lheureux, qui lui prêtait sur gage...
Lu par : Manon
Durée : 4h. 19min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 37437
Résumé:Las Vegas. Loin du Strip et de ses averses de fric “ha­bitent” une poignée d’humains rejetés par les courants contraires aux marges de la société, jusque dans les tunnels de canalisation de la ville, aux abords du désert, les pieds dans les détritus de l’histoire, la tête dans les étoiles. Parmi eux, trois vétérans désassortis vivotent dans une relative bonne humeur, une soli­darité tacite, une certaine convivialité minimaliste. Ici, chacun a fait sa guerre (Viêtnam, Irak) et chacun l’a perdue. Trimballe sa dose de choc post-trauma­tique, sa propre couleur d’inadaptation à la vie “nor­male”. Au cœur de ce trio, indéchiffrable et silencieux, Hoyt Stapleton voyage dans les livres et dans le temps, à la reconquête patiente et défiante d’une mémoire muette, d’un langage du souvenir. À travers la détresse calme de ce vieil homme-enfant en cours d’évaporation arpentant les grands espaces de l’oubli, Christian Garcin signe un envoûtant roman américain qui fait cohabiter fantômes et réalisme, sourire et mélancolie, ligne claire et foisonnement. Et migrer Samuel Beckett chez Russell Banks.