Contenu

Les mots

Résumé
J'ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute : au milieu des livres. Dans le bureau de mon grand-père, il y en avait partout ; défense était de les faire épousseter sauf une fois l'an, avant la rentrée d'octobre. Je ne savais pas encore lire que, déjà, je les révérais, ces pierres levées : droites ou penchées, serrées comme des briques sur les rayons de la bibliothèque ou noblement espacées en allées de menhirs, je sentais que la prospérité de notre famille en dépendait...
Genre littéraire: Biographie/témoignage
Durée: 6h. 15min.
Édition: Paris, Gallimard, 1964
Numéro du livre: 3152
Collection(s): Folio
CDU: 840.92

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Durée:2h. 41min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:33503
Résumé: " Beaucoup pourront s'étonner de ce qu'on parle ici d'humanisme ( ...) Nous entendons par existentialisme une doctrine qui rend la vie humaine possible et qui, par ailleurs, déclare que toute vérité et toute action impliquent un milieu et une subjectivité humaine (...) L'existentialisme n'est pas autre chose qu'un effort pour tirer toutes les conséquences d'une position athée cohérente. Elle ne cherche pas du tout à plonger l'homme dans le désespoir. Mais si l'on appelle, comme les chrétiens, désespoir toute attitude d'incroyance, elle part du désespoir originel. L'existentialisme, n'est pas tellement un athéisme au sens où il s'épuiserait à démontrer que Dieu n'existe pas. Il déclare plutôt : même si Dieu existait, ça ne changerait rien ; voilà notre point de vue. Non pas que nous croyions que Dieu existe, mais nous pensons que le problème n'est pas celui de son existence ; il faut que l'homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même, fût-ce une preuve valable de l'existence de Dieu. En ce sens, l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action.
Durée:8h. 34min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:21987
Résumé: Donc j'étais tout à l'heure au Jardin public. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. J'étais assis, un peu voûté, la tête basse, seul en face de cette masse noire et noueuse entièrement brute et qui me faisait peur. Et puis j'ai eu cette illumination.Ca m'a coupé le souffle. Jamais, avant ces derniers jours, je n'avais pressenti ce que voulait dire " exister ".
Durée:12h. 29min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:35031
Résumé: « Ivich regardait à ses pieds d'un air fermé. - Il doit m'arriver quelque chose. - Je sais, dit Mathieu, votre ligne de vie est brisée. Mais vous m'avez dit que vous n'y croyiez pas vraiment. - Non, je n'y crois pas vraiment... Et puis il y a aussi que je ne peux pas imaginer mon avenir. Il est barré. Elle se tut et Mathieu la regarda en silence. Sans avenir... Tout à coup il eut un mauvais goût dans la bouche et il sut qu'il tenait à Ivich de toutes ses forces. C'était vrai qu'elle n'avait pas d'avenir : Ivich à trente ans, Ivich à quarante ans, ça n'avait pas de sens. Il pensa : "Elle n'est pas viable."
Durée:11h. 35min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:33240
Résumé: "Ils sont vivants mais la mort les a touchés : quelque chose est fini ; la défaite a fait tomber du mur l'étagère aux valeurs. Pendant que Daniel, à Paris, célèbre le triomphe de la mauvaise conscience, Mathieu, dans un village de Lorraine, fait l'inventaire des dégâts : Paix, Progrès, Raison, Droit, Démocratie, Patrie, tout est en miettes, on ne pourra jamais recoller les morceaux. Mais quelque chose commence aussi : sans route, sans références ni lettres d'introduction, sans même avoir compris ce qui leur est arrivé, ils se mettent en marche, simplement parce qu'ils survivent." Jean-Paul Sartre.
Durée:7h. 37min.
Genre littéraire:Nouvelle
Numéro du livre:19422
Résumé: Le mur' est l'un des tournants de la pensée sartrienne. La guerre a rappelé l'individualiste à la raison et l'a fait prendre conscience du politique. 'Huis clos' rendait compte de l'égoïsme à travers un enfermement finalement stérile. 'Le mur' est la métaphore d'un emprisonnement constructif et c'est du même coup le point de départ d'une nouvelle conception de l'altérité sartrienne.
Lu par:Marc Levy
Durée:3h. 44min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:75542
Résumé: Sartre a écrit ce livre à la fin de la deuxième guerre mondiale, en se focalisant principalement sur l'antisémitisme français et chrétien. Sa première démarche est de démontrer que l'antisémitisme n'est pas une opinion mais une passion. Dans ce mot d'opinion il entend une signification assez stricte en excluant tout goût irrationnel, qui ne se base sur rien de concret et dont on ne peut pas débattre. Un antisémite est avant tout un être passionné à qui on ne peut pas faire entendre raison. le but de Sartre est bien sûr d'empêcher les antisémites de se réfugier derrière la liberté d'opinion.
Lu par:Jacques Bagge
Durée:7h. 4min.
Genre littéraire:Théâtre
Numéro du livre:66339
Résumé: Les mouches : Le remords ronge le coeur des habitants d'Argos, comme Les Mouches, omniprésentes dans la cité, harcelèrent leur ores. Depuis 15 ans, ils expient dans les larmes le crime Ecilsthe et de Clytemnestre - et ce spectacle plaît à Jupiter. a tuant les meurtriers de son père, Oreste a le choix Y repentir, ce qui lui vaudra la clémence divine, ou assumer un acte et attirer sur sa tête le déchaînement des Furies. Le rideau tombe sur Oreste entraînant avec lui les Mouches. Huis-clos : Où sont les pals, les grils, les entonnoirs de cuir ? Tout cet attirail mythique dont on meuble l'enfer ? Il n'y a que des sièges démodés dans la pièce banale qui accueille suc-cessivement Garcin, Inès et Estelle. Ils ne s'y trompent pas, chacun d'eux a mérité la damnation. Pour invisibles qu’ils soient, les instruments de leur supplice existent. Quels sont--ils ?... Alors se déroule l'hallucinant Huis clos. Huis clos, Les Mouches : deux illustrations dramatiques célèbres de l'existentialisme sartrien. Morts sans sépulture : Morts sans sépulture est une pièce de théâtre en deux actes et quatre tableaux de Jean-Paul Sartre écrite en 1941. Elle a été présentée pour la première fois au Théâtre Antoine à Paris (direction Simone Berriau) le 8 novembre 1946 dans une mise en scène de l'auteur et de Michel Vitold, avec La Putain Respectueuse. La putain respectueuse : Qu'est-ce que tu m'as fait? Tu colles à moi comme mes dents à mes gencives. Je te vois partout, je vois ton ventre, ton sale ventre de chienne, je sens ta chaleur dans mes mains, j'ai ton odeur dans les narines. J'ai couru jusqu'ici, je ne savais pas si c'était pour te tuer ou pour te prendre de force. Maintenant, je sais. (Il la lâche brusquement.) Je ne peux pourtant pas me damner pour une putain.
Durée:32h. 3min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:24213
Résumé: «L'être ne saurait engendrer que l'être et, si l'homme est englobé dans ce processus de génération, il ne sortira de lui que de l'être. S'il doit pouvoir interroger sur ce processus, c'est-à-dire le mettre en question, il faut qu'il puisse le tenir sous sa vue comme un ensemble, c'est-à-dire se mettre lui-même en dehors de l'être et du même coup affaiblir la structure d'être de l'être. Toutefois il n'est pas donné à la "réalité humaine" d'anéantir, même provisoirement, la masse d'être qui est posée en face d'elle. Ce qu'elle peut modifier, c'est son rapport avec cet être. Pour elle, mettre hors de circuit un existant particulier, c'est se mettre elle-même hors de circuit par rapport à cet existant. En ce cas elle lui échappe, elle est hors d'atteinte, il ne saurait agir sur elle, elle s'est retirée par-delà un néant. Cette possibilité pour la réalité humaine de sécréter un néant qui l'isole, Descartes, après les Stoïciens, lui a donné un nom : c'est la liberté.»
Durée:3h. 31min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:19331
Résumé: Lucien Fleurier a connu une enfance paisible, choyé par les siens. En quête d'identité, il est passé des révoltes de l'adolescence à la bohème des milieux d'extrême droite...
Durée:32h. 3min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:25520
Résumé: «L'être ne saurait engendrer que l'être et, si l'homme est englobé dans ce processus de génération, il ne sortira de lui que de l'être. S'il doit pouvoir interroger sur ce processus, c'est-à-dire le mettre en question, il faut qu'il puisse le tenir sous sa vue comme un ensemble, c'est-à-dire se mettre lui-même en dehors de l'être et du même coup affaiblir la structure d'être de l'être. Toutefois il n'est pas donné à la "réalité humaine" d'anéantir, même provisoirement, la masse d'être qui est posée en face d'elle. Ce qu'elle peut modifier, c'est son rapport avec cet être. Pour elle, mettre hors de circuit un existant particulier, c'est se mettre elle-même hors de circuit par rapport à cet existant. En ce cas elle lui échappe, elle est hors d'atteinte, il ne saurait agir sur elle, elle s'est retirée par-delà un néant. Cette possibilité pour la réalité humaine de sécréter un néant qui l'isole, Descartes, après les Stoïciens, lui a donné un nom : c'est la liberté.»
Durée:10h. 30min.
Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:37278
Résumé: Biographie de J. Kerouac, poète et romancier américain. " Pour moi ne comptent que ceux qui sont fous de quelque chose, fous de vivre, fous de parler, fous d'être sauvés, ceux qui veulent tout en même temps, ceux qui ne bâillent jamais, qui ne disent pas de banalités, mais brûlent, brûlent, brûlent comme un feu d'artifice. " A vingt ans, un soir de beuverie, Jack Kerouac (1922-1969) déclare à ses amis qu'il sera le " plus grand écrivain du monde ". Il a le projet balzacien et proustien d'une œuvre dont les séquences seront à ranger sous un label unique. Le sien se nommera " Légende de Duluoz " et scandera son parcours terrestre partagé entre solitude, désespoir, extase et jubilation, au travers de son Amérique tant aimée et d'une quête divine, car écrire était pour lui une prière adressée à Dieu.
Durée:11h. 37min.
Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:34791
Résumé: "D'abord le passé..." Premiers mots adressés par le général de Gaulle à André Malraux. Première rencontre. Il est 11 heures du matin, le mercredi 18 juillet 1945, au ministère de la Guerre, rue Saint-Dominique, à Paris. Deux légendes se font face : le chef de la France libre et la figure mythique de l'écrivain engagé dans la lutte antifasciste de l'entre-deux-guerres. Sans s'embarrasser ni de circonlocutions ni de formules de politesse, le général de Gaulle s'attaque directement à l'essentiel : André Malraux et ses engagements passés. D'abord surpris ("Surprenante introduction"), celui-ci commence alors par expliquer la raison profonde de son engagement : "Je me suis engagé dans un combat pour, disons, la justice sociale. Peut-être, plus exactement : pour donner aux hommes leur chance." Puis, il enchaîne en expliquant ses combats dans les années 1930 contre le fascisme : "J'ai été président du Comité mondial antifasciste avec Romain Rolland, et je suis allé avec Gide porter à Hitler - qui ne nous a pas reçus - la protestation contre le procès de Dimitrov et des autres soi-disant incendiaires du Reichstag". Il poursuit en parlant de la guerre d'Espagne pendant laquelle il a combattu aux côtés du gouvernement républicain espagnol contre les militaires du général Franco, en prenant bien soin d'ailleurs de préciser qu'il ne s'est jamais compromis avec les communistes de Staline : "Puis il y a eu la guerre d'Espagne, et je suis allé me battre en Espagne. Pas dans les Brigades internationales, qui n'existaient pas encore, et auxquelles nous avons donné le temps d'exister : le parti communiste réfléchissait." Enfin, André Malraux termine par une profession de foi : "Puis il y a eu la guerre, la vraie. Enfin est arrivée la défaite, et comme beaucoup d'autres, j'ai épousé la France..." Le coup de foudre est réciproque entre les deux hommes. Débute alors une amitié indéfectible sur les hauteurs pendant plus de vingt-cinq années. Pourtant, cette première rencontre n'a pas été une évidence. Elle a même été tardive.