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Mémoires d'outre-tombe: tome III: [Livres XXV à XXXIII]

Résumé
Ce troisième volume s'ouvre sur la Restauration et nous conduit jusqu'à la Révolution de 1830 : après la carrière du voyageur puis de l'écrivain, voici venu le temps du politique. Nommé pair de France en 1815, Chateaubriand devient ambassadeur dans plusieurs capitales d'Europe, et surtout ministre des Affaires étrangères de 1822 à 1824. Mais comme frappé de mutisme au moment d'évoquer le véritable exercice du pouvoir, le mémorialiste reste silencieux sur ces mois de gouvernement, soudainement impuissant à se représenter pleinement comme acteur de l'Histoire. L'écrivain en tout cas fragmente son tableau d'une Restauration qui se déréalise peu à peu sous nos yeux, et le présente d'emblée sur le ton du désenchantement : " Retomber de Bonaparte et de l'Empire à ce qui les a suivis, c'est tomber de la réalité dans le néant, du sommet d'une montagne dans un gouffre. " Mais c'est que la rédaction de cette partie des Mémoires fut tardive et qu'au moment où elle s'achève déferle sur la France la vague du mythe napoléonien, qui atteindra son apogée en 1840 avec le retour des cendres de l'Empereur : la grande ombre du héros national vient éclipser le soleil de la monarchie.
Genre littéraire: Biographie/témoignage
Durée: 21h. 50min.
Édition: Paris, Librairie Générale Française, 2001
Numéro du livre: 11938
ISBN: 9782253160892
Collection(s): Le livre de poche
CDU: 840"18" A/Z

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Numéro du livre:11888
Résumé: C'est à Rome, vers la fin de 1803, après la mort de Mme de Beaumont, que Chateaubriand conçut pour la première fois l'idée d'écrire les mémoires de sa vie. C'est un récit autobiographique et historique, dont Chateaubriand voulait faire un témoignage posthume, commencé en 1803, rédigé principalement de 1811 à 1822, et achevé de 1830 à 1841. Dans cette oeuvre, il retrace les épisodes principaux de son existence aventureuse, des landes bretonnes aux forêts du nouveau monde, de l'armée des princes en Allemagne à l'exil en Angleterre. Les Mémoires tiennent aussi un peu du récit autobiographique tel que l'avait pratiqué Jean-Jacques Rousseau. Chateaubriand livre les secrets de son inexplicable coeur, se présentant comme le véritable René, révélant l'origine des sentiments qu'il avait prêtés aux êtres imaginaires de sa création et expliquant comment peu à peu ces personnages furent tirés de ses songes. Chateaubriand transforme les Mémoires en un discours funèbre appelé à enregistrer de façon privilégiée les changements survenus dans l'histoire : disparition des hommes et des paysages, des croyances, des moeurs et des institutions.
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Genre littéraire:Biographie/témoignage
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Résumé: Le temps du Consulat et de l'Empire qui couvre cette deuxième partie des Mémoires, Chateaubriand le définissait comme celui de sa carrière d'écrivain. Et ce sont en effet de belles années de fécondité littéraire, puisque alors s'écrivent Atala, le Génie du christianisme et Les Martyrs. Mais comme toujours s'entrecroisent l'histoire privée et l'histoire publique que les deuils ici réunissent : en 1803, la mort de Pauline de Beaumont à Rome dans les bras de l'écrivain-diplomate, et en 1804, l'assassinat du duc d'Enghien qui entraîne la rupture avec Napoléon. Un empereur détesté, et pourtant assez admiré pour que la seconde partie de ce volume en retrace longuement la vie et que sa disparition contresigne la fin d'un monde : " Quand on a rencontré comme moi Washington et Bonaparte, que reste-t-il à regarder derrière la charrue du Cincinnatus américain et la tombe de Sainte-Hélène ? Pourquoi ai-je survécu au siècle et aux hommes à qui j'appartenais par la date de ma vie ? Pourquoi ne suis-je pas tombé avec mes contemporains, les derniers d'une race épuisée ? Pourquoi suis-je demeuré seul à chercher leurs os dans les ténèbres et la poussière d'une catacombe remplie ? Je me décourage de durer. " Édition de Jean-Claude Berchet, comprenant également les pièces retranchées des Mémoires d'outre-tombe.
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Résumé: Cette quatrième partie des Mémoires nous conduit de 1830 à la date symbolique que portent les dernières lignes : 1er novembre 1841, trente ans après le début de leur rédaction à la Vallée-aux-Loups. Mais cet ultime volume ne fut pas écrit après les autres. Tout au contraire, il les accompagna et son écriture, comme dans un miroir, les réfléchit et à sa manière les recommence puisqu'il est ici question, à nouveau, comme si les trois " carrières " se redéployaient, de littérature, de politique et de voyages : en Suisse, à Venise, à Prague auprès du vieux roi Charles X. Et c'est une expérience du retour du présent vers le passé, du passé vers le présent. L'écriture maintenant s'ouvre au discontinu qui est aussi le scintillement du poétique, comme si, à une histoire ou à une existence de plus en plus problématique, ne pouvait désormais correspondre qu'un émiettement des pages - travail du provisoire et du suspens dans la liberté d'un loisir en attente de la mort : " Les scènes de demain ne me regardent plus ; elles appellent d'autres peintres. "
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Genre littéraire:Biographie/témoignage
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Résumé: C'est toujours un régal qu'une nouvelle biographie d'Alexandre Dumas, car l'auteur des Trois Mousquetaires eut une vie personnelle aussi riche, variée, mouvementée et amusante que celle de ses héros. Femmes innombrables, quelques bâtardes, succès triomphants, au théâtre comme au roman, gains fabuleux, pertes non moins considérables, réceptions fastueuses, construction d'un château qui dut être bientôt revendu, faute d'argent pour l'entretenir, engagements politiques auprès des champions européens de la liberté, en particulier Garibaldi, voyages non seulement en Italie, en Espagne et en Allemagne, mais dans des pays alors aussi aventureux que la Russie, le Caucase, l'Algérie ou la Tunisie. Avec entrain, brio et érudition, Henri Troyat fait revivre une des figures les plus hautes en couleur de toute la littérature française.
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Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:14154
Résumé: Présentation de l'éditeur : Dans les premières années de sa carrière, Georges Moustaki fait la connaissance de Siegfried Meir, qui chante sous le pseudonyme de Jean Siegfried. Ils ont le même âge, ils se ressemblent. Il faudra des années que Siegfried confie à son ami ses souvenirs tragiques. Juif, d'origine roumaine, il a connu la déportation où toute sa famille a péri. Georges Moustaki, dont l'enfance à Alexandrie a été marquée par une profonde tolérance entre les diverses communautés, a consigné le récit de Siegfried. Entre celui qui a connu la persécution et celui qui a pu grandir dans un univers préservé, se tisse un dialogue : l'un veut savoir et l'autre comprendre. L'un recueille les échos d'un destin qui aurait pu être le sien, l'autre, en la racontant, cherche à exorciser son histoire.
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Résumé: Saisir les traits essentiels d'une personnalité, concentrer en quelques pages le sens d'une destinée : c'est en quoi excelle Stefan Zweig, autant qu'à travers ses essais ou ses grandes biographies, dans les brefs portraits rassemblés ici, articles de journaux, préfaces, textes écrits à l'occasion d'un décès ou d'un anniversaire. Lui-même a connu un grand nombre des personnages évoqués : ainsi Romain Rolland, joseph Roth, Rainer Maria Rilke, Rabindranath Tagore, qu'il côtoya ou qui furent des amis. Sur d'autres, rencontrés ponctuellement - Albert Schweitzer, Theodor Herzl -, il livre un témoignage précieux. Mais qu'il s'agisse d'écrivains - Proust, Ramuz... -, du musicien Mahler, de l'homme politique Jaurès, ou de Sigmund Freud, Zweig portraitiste cherche avant tout la compréhension intime et chaleureuse, la proximité humaine, l'empathie. Et c'est finalement, à travers vingt-deux visages, un autoportrait qui nous est donné du grand écrivain autrichien, avec ses questions, ses doutes, ses hantises.
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Genre littéraire:Biographie/témoignage
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Résumé: A mes yeux d'enfant, ma superbe marraine, Madeleine Vionnet, qui fut la plus grande créatrice de la Haute Couture de l'avant-guerre, ainsi que ma mère, son intime collaboratrice, étaient des sortes de fées. Toutefois, quelles fées laborieuses ! Ces femmes acharnées, qui n'avaient guère de temps pour une autre existence - l'enfant que je fus en a souffert, avant de pouvoir admirer -, se vouaient à un labeur exigeant et sans relâche, mais qui était leur joie et faisait leur orgueil. Elles savaient qu'en fabriquant l'élégance, elles humanisaient la civilisation. Les mains de Vionnet, les mains de Maman ! C'est pour ces mains-là, créatrices incessantes de frivolité - et avec quoi lutte-t-on le mieux contre la mort, sinon avec la frivolité poussée à son extrême ? -, que je raconte ce que fut l'esprit de la Haute Couture. Aujourd'hui, à travers Yves Saint Laurent, Christian Lacroix, Jean-Louis Scherrer, Pierre Cardin [...], cet esprit continue de régner à Paris. Il doit bien y avoir une raison pour que se perpétue chez nous, en dépit de tout, aussi souveraine et indéracinable, cette passion de l'élégance ? La réponse, nous la connaissons : cette « folie » s'appelle amour. L'amour de la vie.