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Etat de siège

Résumé
En hiver à Sarajevo, une femme traverse à genoux le champ de mire des francs-tireurs et meurt. Le commandant de la Force Internationale de Médiation accouru sur les lieux ne peut que constater la disparition du cadavre. Seuls restent un carnet de poèmes et divers récits. L'énigme est double : un corps escamoté et des écrits anonymes. Peut-être la dissémination de documents apocryphes, gloses, poèmes, est-elle l'unique moyen pour les victimes d'échapper au piège mortel auquel l'indifférence internationale les condamne ? A partir d'une expérience vécue (le siège de Sarajevo), Juan Goytisolo construit une fiction d'une très grande qualité narrative : Etat de siège est une métaphore de tous les sièges. C'est aussi une réflexion sur le pouvoir et les limites de la littérature. Juan Goytisolo, dont l'oeuvre fut interdite dans son pays par la censure franquiste dès 1963 et jusqu'à la mort du dictateur, partage son temps entre Paris et Marrakech depuis pour l'ensemble de son oeuvre. parmi ses livres publiés en France figurent, outre une quinzaine de romans, les recueils d'essais Chroniques sarrasines, l'Arbre de la littérature et la Forêt de l'écriture, et les deux volumes autobiographiques Chasse gardée et les Royaumes 1957. Il a obtenu, en 1985, le prix Europalia déchirés.

Pas disponible en CD.

Durée: 3h. 26min.
Édition: Paris, Fayard, 1999
Numéro du livre: 22516
ISBN: 9782213602158

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Résumé:Salvatore Roncone, vieux paysan calabrais attaché à sa terre et à ses traditions, doit se rendre à l'évidence. Pour combattre cette bête qu'il nomme la "Rusca" et que les médecins appellent le cancer, qui lui dévore peu à peu le ventre et le tue, il doit quitter son village natal et partir en convalescence chez son fils à Milan. Milan que le Calabrais déteste, Milan et sa fureur, sa solitude, sa laideur aussi et sa vie sans goûts ni odeurs. Milan et son fils, qu'il croit ne plus connaître et sa belle-fille qui ne vient pas du même monde. Milan ou l'enfer. Cet enfer qui va pourtant lui offrir son dernier amour - un amour franc et total, plus fort que tout - en la personne de son petit-fils Bruno qu'il ne connaît pas...
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Résumé:Omar Mesa a hérité d'une passion, la cuisine. Il travaille à l'Arc-en-ciel, un cabaret-restaurant parisien. Entre passé et présent, entre deux plats soigneusement élaborés, il conte des morceaux de son enfance et des plats qui ont ponctué sa vie. Du poulet à la bière au tiramisu, de la soupe andalouse à la dorade farcie aux gambas en passant par le guacamole, il reconstitue avec délices son itinéraire de marin devenu cuisinier. Omar décrit également son amour pour Marina, danseuse d'origine roumaine qui travaille dans le même cabaret. Mais il y a une autre cuisine, moins fine, d'autres plats, beaucoup moins goûteux, concoctés par la dictature de Ceausescu et de Milosevic qui laissent à Omar et Marina une saveur d'amertume tenace. Un passé communiste qu'ils n'ont pas réussi à assimiler. « La plus belle réussite en cuisine est d'arriver à remplir les estomacs avec de l'imagination ». Une carte unique d'une cuisine d'ailleurs, une véritable mosaïque de petits royaumes.
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Résumé:Le grand voyage, roman publié en 1963. Dans ce récit qui mêle éléments autobiographiques et fiction, Semprun raconte son transfert en train entre Compiègne et Buchenwald. C'est un livre fort, dans lequel l'auteur livre des clés qui transcendent son expérience. Je relèverais trois phrases emblématiques. «Les morts? Ils ont besoin que nous vivions; que nous vivions de toutes nos forces.» Face au tragique de l'existence, Semprun nous dit que notre attitude doit être celle de la recherche de la vie, de la lumière, coûte que coûte. «Un beau livre, c'est un livre utile, qui aide à vivre» : Le grand voyage est sans aucun doute un de ces livres utiles. Un livre qui aide à prendre les bons tournants dans la vie. Je le conseillerais particulièrement aux étudiants. Je relèverais enfin une phrase qui contient toute la vie de Semprun : «Le bonheur fugitif qu'on peut trouver en étant en accord avec soi-même.» La vie, nous dit Semprun, se situe dans la prise de risque. Le risque que nous devons prendre pour accéder à la liberté. (Valérie Rosoux, Université catholique de Louvain)
Lu par : Claude Fissé
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Résumé:Le héros de l'écrivain Pasavento est Robert Walser, dont il admire l'habileté à passer inaperçu. Vivre le destin de cet auteur signifie pour Pasavento se retirer du monde. Il veut s'éloigner et, un beau jour, il disparaît. Il se dit qu'on le recherchera, qu'il lui arrivera ce qui advint à Agatha Christie quand toute l'Angleterre s'était mise à ses trousses pendant onze jours et avait fini par la retrouver. Mais personne ne recherche le docteur Pasavento et peu à peu s'impose cette simple vérité personne ne pense à lui. Il aura alors recours à la stratégie du renoncement. Il va renoncer au moi, à sa grandeur et à sa prétendue dignité et en viendra même à croire que sa personne incarne à elle seule l'histoire de la disparition du sujet en Occident. Il se rend à l'asile d'aliénés suisse où Walser passa tant d'années à l'écart du monde et fait ses premières armes dans un art très singulier dans lequel son écrivain préféré était passé maître l'art de n'être rien.
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