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La mort en Perse

Résumé
Si l'amour existe sous la forme d'une rencontre, celle de la narratrice avec la jeune Yalé, la mort prédomine dans ce récit de voyage intérieur, et l'emporte sur l'amour. "Ange inconsolable" selon l'expression de Roger Martin du Gard, Annemarie Schwarzenbach (1908-1942) hante de son désespoir les terres désertiques qu'elle a arpentées au cours de l'année 1935. La mort rôde autour d'elle, relayée par la peur. La mort sous toutes ses formes, mort d'un passé historique hors du temps, exécutions, razzias et meurtre, incendie de l'ancienne Perse de Darius assassiné. Mort présente de la belle et tendre Yalé. La mort est là, vaste cimetière à l'entrée de la ville et ruines de Raghès d'où la narratrice exhume tessons et crânes, enfouis sous les sables d'un passé détruit. Tout, dans ces vastes étendues monotones, saccagées jadis par les cruelles incursions mongoles, traduit la présence de la mort. Jusqu'au fleuve noir qui, au pied du mont Demavend, roule ses eaux inquiétantes.
Genre littéraire: Voyage/exploration
Durée: 3h. 6min.
Édition: Paris, Payot & Rivages, 1998
Numéro du livre: 9314
ISBN: 9782228891646
Collection(s): Voyageurs Payot
CDU: 849.4

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Lu par:Serge Leuba
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Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:16111
Résumé: Au centre de ce récit, la figure d'un vieil homme miné par la maladie. Venu lui rendre visite, son fils convoque, le temps d'un trajet en chemin de fer entre le Tessin et Lausanne, souvenirs et témoignages, maximes et commentaires, réminiscences littéraires et propos en l'air. Naviguant entre le passé le présent, entre son vécu et sa culture, il affronte ainsi, tout en se protégeant, les images du déclin, et tente d'apprivoiser la mort qui approche: " et c'est sa chronique que je veux commencer, maintenant qu'à nouveau me berce le roulis du train qui m'emporte, maintenant que je suis à l'abri, mais comment s'y prendre pour le retrouver, comment écarter ces écrans qui le dissimulent, les édredons de la Chambre 112, les endécasyllabes de Pascoli, les images figées des dernières années, la lente descente aux Enfers de ceux qui n'ont même pas été foutus de partir au bon moment ? "
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Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:19756
Résumé: Les Amis de Bernhard est un hymne à la jeunesse, une ode lumineuse aux années vingt : une époque incandescente, mais déjà menacée par l'idéologie nazie. Premier roman d'Annemarie Schwarzenbach, il brosse avec subtilité et ferveur, humour et tendresse, le portrait d'un groupe de jeunes gens, ardents et attachants, tous artistes dans l'âme. Une superbe amitié entre Berlin et Paris, villes-phares des mythiques années folles. L'un d'eux, Bernhard, décide de partir à Paris, rejoindre son professeur de piano. Là, le rejoignent ses amis, Gert, velléitaire mais passionné et Inès, généreuse et mélancolique. À Paris, il donne des leçons à une riche Américaine qui s'est mis en tête de chanter et fait de nouvelles rencontres : Charles, le lycéen, et Gérald, un étrange chirurgien. Il découvre les soirées du milieu artistique de Montparnasse, et rencontre la sculptrice Christina et son frère Léon, cet être fascinant, solitaire et sombre.
Lu par:Sarah Neumann
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Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
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Résumé: Hiver 1933. Alors qu'Hitler vient de prendre le pouvoir en Allemagne, Annemarie Schwarzenbach n'hésite pas un seul instant : sa place ne peut être que dans l'opposition. Mais la question essentielle à ses yeux est de savoir quelle forme va pouvoir prendre son engagement politique. Tout comme ses amis Klaus et Erika Mann - mais sans y être directement contrainte par les événements -, elle va choisir la fuite. Mais une fuite qui doit donner une orientation constructive à sa vie, à l'écart des dangers et de la confusion du monde. Face au drame qui se joue en Allemagne, Annemarie veut prendre du champ et de la hauteur, et c'est bien ce qu'exprime le titre de l'ouvrage qu'elle a commencé au début de l'année : Le Refuge des cimes. Le héros de ce roman, Francis von Ruthern, fils aîné d'un junker prussien, rentre en Europe après avoir passé dix ans en Amérique du Sud. Mais il ne parvient pas à reprendre pied dans la vie normale. Il trouve alors refuge dans une station de ski au-dessus d'Innsbruck. Là, son destin croise celui d'hommes et de femmes tout aussi accablés que lui par un sentiment d'étrangeté face à eux-mêmes, par leur incapacité à communiquer, à aimer, à trouver leur voie. Dans la montagne, les jours s'écoulent entre l'immensité vide des champs de neige, les courses à ski et la vie tissée d'ennui d'un hôtel de luxe. Chacun est dans l'attente d'un événement qui pourrait lui permettre de donner une orientation à sa vie, et c'est finalement à Francis qu'est dévolue cette « chance » : quand son frère Carl Eduard, un officier de l'armée de métier, se tire une balle en plein coeur, il doit redescendre dans la vallée où « tous les chemins s'ouvrent à lui ». La mort de Carl Eduard et la confrontation avec un monde en proie aux flambées nationalistes opèrent sur lui une sorte de catharsis : il découvre la valeur de la vie et de l'amour. Se sentant inapte à se lancer dans la mêlée où « s'affrontent les puissances humaines déchaînées», il réalise que sa place est en haute montagne, là où il pourra répondre aux attentes des autres tout en développant ses aptitudes propres. Il en recevra d'ailleurs la confirmation quand l'occasion lui sera donnée de sauver la vie d'un jeune garçon égaré dans la neige et le brouillard.