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Récits de la Kolyma

Résumé
Une Divine comédie moderne ne saurait être autre chose qu'un document : tel est le constat que l'on trouve au fondement du témoignage de Varlam Chalamov. Le choix des treize récits qu'offre la présente édition, treize séquences parmi les plus intenses de ce parcours de 17 ans dans les camps de la Kolyma, vise ainsi, outre la mise en lumière d'aspects essentiels de l'univers concentrationnaire, le maintien de la richesse du tracé poétique. S'il a fallu, en prélevant ces extraits, renoncer à les organiser en recueils, leur échelonnement dans le temps, de 1956 à 1972, reflet de la construction voulue par l'écrivain, atteste de la progression du projet testimonial et littéraire - depuis la capture et la fixation par écrit d'instants de la détention donnés à voir dans leur violence immédiate jusqu'à une interrogation essentielle : est-il possible de faire oeuvre sur les ruines du sens après que l'expérience totalement négative du Goulag a détruit les cadres mêmes de la mise en récit ?
Durée: 5h. 5min.
Édition: Lagrasse (Aude), Verdier, 2013
Numéro du livre: 71899
ISBN: 9782864327363

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Numéro du livre : 29779
Résumé:Immense fresque de l'univers concentrationnaire soviétique, L'Archipel du Goulag a été écrit dans la clandestinité. Les milliers de lettres et témoignages reçus par Alexandre Soljénitsyne après la publication de son roman Une journée d'Ivan Denissovitch constituent la base de cette oeuvre, qu'il qualifie d'" investigation littéraire " ; ces documents font de lui le dépositaire du malheur de tout un peuple. Secrètement sorti d'URSS, ce texte explosif suscite, lors de sa parution en Occident en 1974, une prise de conscience des réalités du régime soviétique. Alexandre Soljénitsyne, magistral chroniqueur, redonne une voix aux détenus du Goulag, cet " archipel " où des millions de zeks sont morts.
Durée : 34h. 40min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
Numéro du livre : 36835
Résumé:Zakhar Prilepine ose et assume le romanesque pour raconter les Solovki - premier camp du régime soviétique, à cent soixante kilomètres du cercle polaire. Créé quelques années après la révolution d'Octobre, il a été installé presque symboliquement dans un haut lieu monastique. Sans craindre les scènes de genre, les discussions métaphysiques, la folie meurtrière, Prilepine réussit à nous faire croire à l'histoire d'amour d'un détenu et de sa "gardienne" tout en maîtrisant brillamment, sans jamais être pris en défaut quant à l'exactitude historique - il a lu Soljénitsyne -, une narration riche d'une foule de personnages. Artiom, jeune homme parricide (allusion assumée aux Frères Kammazov) déporté aux Solovki, se retrouve ainsi immergé au milieu d'une population, haute en couleur, de droits-communs, de politiques, de membres du clergé, d'officiers de l'Armée blanche, de soldats de l'Armée rouge, de tchékistes... Une tentative d'assassinat perpétrée sur la personne du chef du camp va bouleverser de fond en comble le destin de tous les protagonistes. L'ordre sera rétabli, le vrai Goulag pourra commencer avec son cortège d'horreurs. Dans une langue dense, tenue, charnelle, Zakhar Prilepine, l'écrivain le plus populaire actuellement dans son pays, fixe ce moment nodal où tout va basculer pour faire de la Russie l'enfer d'une autre planète. Un roman russe, très souvent dostoïevskien, un grand livre !
Lu par : Jacques Batteau
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Numéro du livre : 69222
Résumé:Enfin publié ici dans son intégralité pour la première fois au monde et sous son titre original, Voyage au pays des Ze-Ka est l'un des plus bouleversants témoignages jamais écrits sur le Goulag. Le livre était paru en France en 1949 sous le titre La Condition inhumaine, bien avant les chefs-d'oeuvre de Soljenitsyne et de Chalamov. Cet hallucinant récit de cinq années passées dans les camps soviétiques ne le cède en rien à ceux de ses célèbres successeurs, ni pour la qualité littéraire, ni pour l'acuité de pensée et la hauteur de vue avec lesquelles l'auteur s'efforce de donner un sens à son expérience, aux limites de l'humain.
Durée : 21h. 5min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 75498
Résumé:Une biographie romancée de Sergueï Soloviev écrite à la première personne relatant le parcours de ce topographe russe en quête de liberté. Combattant pendant la Seconde Guerre mondiale, envoyé dans un camp de concentration nazi, réfugié en Belgique avant son retour en URSS, il est à l'origine du soulèvement des prisonniers du camp de Norilsk en 1953.
Lu par : André Cortessis
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Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
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Résumé:D'après Soljenitsyne, le camp est un enfer. Moi, je pense que l'enfer, c'est nous-mêmes... Ces souvenirs d'un gardien de camp montrent le caractère inextricablement paradoxal et comique du monde. Le monde des criminels de droit commun, où Dovlatov s'en alla monter la garde, après avoir été expulsé de l'université ; et le monde imaginaire des lettres écrites à son éditeur russe exilé à New York, dans lesquelles il raconte ses déboires pour faire publier La Zone, roman qui relate sa jeunesse soviétique et sa vie en exil. Comme un écho qui se répète entre le monde des hommes libres et l'univers des prisonniers, les histoires vécues à l'intérieur du camp de détention ne diffèrent guère de celles du monde extérieur. C'est pourquoi La Zone n'est pas un récit de prison. On y retrouve le regard amusé et triste du grand écrivain russe face à l'humanité avec laquelle il partage une expérience cruciale. Un monstrueux assassin devient ainsi un bon ami, comme on n'en trouve pas chez les honnêtes gens. Combien la limite est ténue, combien la différence est subtile entre la prison et la liberté, entre les Russes de l'URSS et les Russes en Amérique ! Et c'est avec un humour irrésistible, unique, que Dovlatov se moque de nous et de notre condition.
Lu par : Alexandra Valcic
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Genre littéraire : Roman historique/biographique
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Résumé:A son arrivée, enfant, à Saint-Étienne, au lendemain de la chute de l'URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l'école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil. Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom. Ce premier roman est construit autour d'une vie entre deux langues et deux pays. D'un côté, la Russie de l'enfance, celle de la datcha, de l'appartement communautaire où les générations se mélangent, celles des grands-parents inoubliables et de Tiotia Nina. De l'autre, la France, celle de la maternelchik, des mots qu'il faut conquérir et des Minikeums. Drôle, tendre, frondeur, "Tenir sa langue" révèle une voix hors du commun.
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Genre littéraire : Roman historique/biographique
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Résumé:Le 7 novembre 1995, quand elle vivait encore en Biélorussie et n'était âgée que de 7 ans, A. Gloukhova a perdu son père, dont le voilier a fait naufrage lors d'une tempête. Alors que son corps n'a jamais été repêché, l'auteure évoque cette perte, la difficulté de faire son deuil ou encore les différents éléments qui viennent éclairer la personnalité et la vie du disparu. « Je ne sais pas si Istanbul garde toujours les traces de ce qui s'est passé, je ne sais pas si je peux apprendre d'autres choses sur mon père. Ou peut-être le sais-je, mais je fais comme si je pouvais encore faire durer son histoire, je me mets à sa place et je suis toutes les pistes, même les fausses. »