Contenu

Histoires bizarroïdes

Résumé
Lauréate du prix Nobel de littérature 2018, Olga Tokarczuk nous offre un recueil de nouvelles qui vient confirmer l’étendue de son talent : qu’elle se penche sur les époques passées ou qu’elle s’amuse à imaginer celles du futur, elle a toujours le souci d’éclairer le temps présent et ne se défile devant aucune des questions qui se posent aujourd’hui à nous. L’esprit d’enfance, le désir d’immortalité, le délire religieux, mais aussi le transhumanisme, le rapport à la nature, la fragilité de la civilisation : sans surenchère dans la dystopie, sans jamais de complaisance dans la noirceur, Olga Tokarczuk nous fait mesurer les espaces infinis de ce qui échappe à notre connaissance. Mais pour cet écrivain qui excelle à découvrir des connexions et des correspondances, le salut réside à n’en pas douter dans les puissances de l’imaginaire et dans l’acceptation par chacun de sa propre étrangeté. [Prix Nobel 2019]
Genre littéraire: Nouvelle
Durée: 6h. 59min.
Édition: Lausanne, Noir sur blanc, 2020
Numéro du livre: 68876
ISBN: 9782882506573

Documents similaires

Durée : 16h. 26min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 74104
Résumé:Avec une espièglerie qui rappelle Nabokov, la romancière polonaise nous dévoile un quotidien truffé de portes secrètes, de miroirs traversés et d’autres distorsions de l’espace et du temps. Une année à Berlin, un séjour au Mont-Noir, un mois de résidence en Écosse, sont le point de départ de plusieurs de ces nouvelles, et l’on verra que l’anodin d’une bourse d’écriture peut conduire aux paradoxes les plus fous. Comment les gens se comportent-ils lorsque se brouillent les frontières entre fiction et réalité ? Un écrivain surprend un matin, assis à sa table, un double de lui-même qui corrige tranquillement son dernier manuscrit… Une lectrice de romans policiers trouve le moyen d’intervenir dans l’intrigue, beaucoup trop molle, du mauvais polar qu’elle a commencé… et les morts, soudain, vont se multiplier. En séjour à Berlin, une femme d’âge moyen s’étonne de devenir quelconque dans le maelstrom de la grande ville, avant de goûter au plaisir de pouvoir être n’importe qui : tour à tour une Turque voilée, un homme d’affaires, une petite fan de Britney Spears...
Lu par : Bertrand Baumann
Durée : 38h. 34min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
Numéro du livre : 38932
Résumé:Au milieu du XVIIIe siècle, dans le royaume de Pologne et bientôt à travers toute l’Europe des Lumières, le singulier destin de Jakób Frank : mystique, habile politique, débauché, chef religieux ou charlatan, il fut pour les uns le Messie de la tradition juive, pour les autres un hérétique, ou pire, un traître. Pour conserver à son héros toute son ambiguïté, sa complexité et la polysémie de son apparition, la romancière a choisi de ne le montrer qu’à travers les yeux et les propos d’une foule de personnages de tout milieu et de toute condition. Cette épopée universelle sur l’appartenance, l’émancipation, la culture et le désir, est une réussite absolue : elle illustre la lutte contre l’oppression, en particulier des femmes et des étrangers, mais aussi contre la pensée figée, qu’elle soit religieuse ou philosophique. [Prix de la Fondation Michalski 2018.]
Durée : 9h. 56min.
Genre littéraire : Littérature fantastique
Numéro du livre : 69095
Résumé:Antan a tout l'air de n'être qu'un paisible village polonais. L'existence y est ponctuée par le temps : le temps d'aimer, de souffrir puis de mourir. Antan est situé au centre de l'univers - coeur du monde, coeur des hommes, coeur de l'histoire. Mais qui préside à son destin ? Dieu, qui du haut des cieux lui envoie les maux et les bonheurs dévolus aux humains, ou le châtelain Popielski, envoûté par le Jeu du labyrinthe que lui a offert le rabbin et qui, d'un coup de dés, renverse peut-être l'ordre des choses ? Un homme se transforme en bête, les âmes des morts errent dans le bourg jusqu'à se croire vivantes, des animaux parlent à une vieille folle... Au cours ordinaire de la vie se substitue brutalement la guerre avec son cortège d'événements diaboliques. Un conte ponctué de purs moments d'émotion, de fragiles instants de vérité saisis au vol par une plume d'une fraîcheur et d'une originalité peu communes [L'auteur est Prixi Nobel de littérature]
Lu par : Bertrand Baumann
Durée : 14h. 31min.
Genre littéraire : Voyage/exploration
Numéro du livre : 38209
Résumé:En une myriade de textes courts, Les Pérégrins, sans doute le meilleur livre d’Olga Tokarczuk, compose un panorama coloré du nomadisme moderne. Routards, mères de famille en rupture de ban, conducteur de ferry qui met enfin le cap sur le grand large : qu’ils soient fuyards ou conquérants, les personnages sont aux prises avec leur liberté, mais aussi avec le temps. Et ce sont les traces de notre lutte avec le temps que relève l’auteur aux quatre coins du monde : depuis les figures de cire des musées d’anatomie jusqu’aux méandres de l’Internet, en passant par les cartes et plans. Man Booker International Prize 2018
Lu par : Michel Zendali
Durée : 8h. 53min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 76392
Résumé:En septembre 1912, lorsqu’il arrive au sanatorium de Görbersdorf, dans les montagnes de Basse-Silésie, le jeune Wojnicz espère que le traitement et l’air pur stopperont la maladie funeste qu’on vient de lui diagnostiquer : tuberculosis. À la Pension pour Messieurs, Wojnicz intègre une société exclusivement masculine, des malades venus de toute l’Europe qui, jour après jour, discutent de la marche du monde et, surtout, de la « question de la femme ». Mais en arrière-plan de ce symposium des misogynies, voici que s’élève une voix primordiale, faite de toutes les voix des femmes tant redoutées… Hypersensible, malmené par un père autoritaire, Wojnicz veut à toute force étouffer son ambiguïté et dissimuler aux autres ce qu’il est ou redoute de devenir. Pourtant, une mort violente, puis le récit d’autres événements terribles survenus dans la région, vont le conduire à sortir de lui-même. Alors qu’il est question de meurtres rituels et de sorcières ayant trouvé refuge dans les forêts, notre héros va marcher au-devant de forces obscures dont il ne sait pas qu’elles s’intéressent déjà à lui.
Durée : 9h. 7min.
Genre littéraire : Policier/épouvante
Numéro du livre : 19061
Résumé:Voici l'histoire de Janina Doucheyko, une ingénieure en retraite qui enseigne l'anglais dans une petite école et s'occupe, hors saison, des résidences secondaires de son hameau. Elle se passionne pour l'astrologie et pour l'œuvre de William Blake, dont elle essaie d'appliquer les idées à la réalité contemporaine. Aussi, lorsqu'une série de meurtres étranges frappe son village et les environs, au cœur des Sudètes, y voit-elle le juste châtiment d'une population méchante et insatiable. La police enquête. Règlement de comptes entre demi-mafieux ? Les victimes avaient toutes pour la chasse une passion dévorante. Quand Janina Doucheyko s'efforce d'exposer sa théorie - dans laquelle entrent la course des astres, les vieilles légendes et son amour inconditionnel de la nature -, tout le monde la prend pour une folle. Mais bientôt, les traces retrouvées sur les lieux des crimes laisseront penser que les meurtriers pourraient être... des animaux !
Durée : 9h. 10min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 23459
Résumé:Gottland, c'est ainsi que le brillant journaliste polonais Mariusz Szczygiel nomme la République tchèque, en jouant avec le nom d'une vedette de la chanson. Sur ses voisins, qu'il chérit et dont il parle la langue, il signe un livre érudit et magistralement composé où l'on trouve des personnages et des histoires insolites : l'édification du plus grand monument de Staline au monde ; l'ascension et la chute d'une star du cinéma tchèque dont Goebbels était tombé éperdument amoureux ; l'épopée de la dynastie Bata ; les subterfuges de la nièce de Franz Kafka pour garder l'anonymat. Sous couvert de merveilleux petits contes cruels, Gottland est une radioscopie subtile de la dérive du totalitarisme - le récit d'un "avenir radieux" raconté par les victimes qu'il a engendrées.
Durée : 4h. 31min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 14517
Résumé:Au coeur du système répressif soviétique des années 40, dans l'antichambre du Goulag, un petit garçon de huit ans tente, malgré les épreuves, de garder l'allégresse naturelle à l'enfance. L'auteur décrit un univers tout à fait étranger: la duplicité nécessaire pour survivre s'accommode d'un regard d'enfant sur la vie. Comme partout les enfants jouent mais ils vivent aussi la faim, les poux et surtout les "disparitions" (envoi au goulag, arrestations, fusillades,...). Bednarski, à travers les yeux de Petia... l'enfant qu'il fut - décrit tout cela avec une sorte de détachement qui dans un effet inverse touche profondément le lecteur.
Lu par : Daniel Burnand
Durée : 8h. 4min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 6491
Résumé:On connaît "Les demoiselles de Wilko" et "Le bois de bouleaux", les deux célèbres films de Wajda. On sait moins qu'il s'agit de l'adaptation de deux longues nouvelles de l'écrivain polonais Jaroslaw Iwaszkiewicz. Dans ce recueil de nouvelles, Iwaszkiewicz s'attache à exprimer la cruauté de l'existence dans un monde si beau. Tout est si paisible dans l'univers des Jardins. Et pourtant, la mort rôde. Chaque instant porte la marque de l'insoutenable "jamais plus"... Dans "Les demoiselles de Wilko", Victor Ruben revient auprès de ses amies d'autrefois. Quinze ans après, il les retrouve, croit-il, telles que par le passé. Il les aime toujours. Il les embrasse. Il s'imagine proche de ses bonheurs anciens. Au fil des jours, il s'aperçoit que tout est changé. Ses amoureuses sont devenues femmes. Plus rien n'est pareil... Dans "Le bois de bouleaux", Stanislas, le héros, arrive chez son frère Boleslas pour quelques semaines de vacances, loin du sanatorium de Davos. Il était malade, et la tuberculose lui accorde une miraculeuse rémission. Il se remet à vivre. Il joue du piano. Il aime la belle Malina. Le mal poursuit pourtant son oeuvre de destruction inéluctable... Il y a, chez Iwaszkiewicz, une psychologie très fine dans un univers d'une sensualité tragique.
Lu par : Serge Cantero
Durée : 2h. 56min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 20740
Résumé:Etre invité aux dîners du vendredi chez la comtesse Fritouille est un immense honneur : convives élégants, nourriture végétarienne et délicate, conversation raffinée. Mais certaines réceptions peuvent être surprenantes... Surprenants aussi ce juge d'instruction qui veut prouver à tout prix qu'Ignace K est mort assassiné, ou Alice, jeune fille vierge, qui utilise son innocence avec une naïveté dérangeante. Avec un humour décapant, Gombrowicz nous fait pénétrer dans un monde où la fable grimaçante côtoie le grotesque et la réalité frôle sans cesse l'absurde.
Lu par : Evelyne Rochat
Durée : 5h. 48min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 5289
Résumé:Récit émouvant de la vie de deux générations d'une famille juive de Cracovie, avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Miriam Akavia nous fait revivre une époque où Cracovie était une ville cosmopolite et un creuset culturel dans lequel l'élément juif représentait une force et une richesse. Un ton intimiste allié à un sens profond de l'histoire et des conditions d'existence des juifs polonais de l'époque.
Lu par : Bertrand Baumann
Durée : 4h. 19min.
Genre littéraire : Poésie
Numéro du livre : 66042
Résumé:Quand le prix Nobel fut décerné en 1996, le nom de Wislawa Szymborska n'était pas, c'est le moins que l'on puisse dire, très familier aux lecteurs de poésie, excepté dans sa Pologne natale. Cette reconnaissance soudaine était à la fois surprenante et justifiée. Surprenante car Szymborska s'était toujours tenue résolument à l'écart de toute scène publique ou médiatique, mais justifiée tant son oeuvre apparaissait singulière, sans équivalent, réussissant le rare prodige d'user d'une écriture sans obscurités ni affèteries formelles alors qu'elle convoquait et développait les thèmes les plus vertigineusement philosophiques et métaphysiques. Autre remarquable caractéristique : aucune pesanteur, une ironie souvent désinvolte, un sens du tragique traduit en quasi plaisanterie, ce que révèle excellemment le titre de cette anthologie : De la mort sans exagérer. Il y a chez Wislawa Szymborska une sorte de désenchantement heureux ou de bonheur sans illusion qui, loin de bannir les grands questionnements, ne cesse de les jeter au vif de la vie quotidienne. En cela, elle s'impose comme la grande perturbatrice des réflexes de pensées, des normes et des habitudes. Avec un art constant du clin d'oeil qui, d'un même mouvement, rassure et trouble profondément : Il n'est point de vie qui, même un court instant, ne soit immortelle.