Contenu

La colombe d'argent

Résumé
Voici la province russe, un village et sa galerie de grotesques : hobereaux, marchands, artisans, fonctionnaires, filous, popes et paysans. Intellectuel occidentalisé, déçu par toutes les idéologies mais ayant toujours au cœur la nostalgie d’un idéal inconnu, le héros du roman se laisse séduire par une paysanne inculte, symbole de la Russie profonde, et tombe sous la coupe d’un homme sombre et rusé, fondateur d’une secte maléfique. C’est une Russie mi-païenne, mi-chrétienne, mais aussi en proie à l’essor du capitalisme et à l’effervescence révolutionnaire, qui est présentée ici. Les scènes d’envoûtement ou de transes érotico-mystiques sont parmi les pages les plus extraordinaires du roman. Essenine écrira : « J’ai relu La Colombe d’argent. Dieu ! Comme cette chose est admirable ! Qui oserait dire que les Remizov, les Zamiatine et les Alexis Tolstoï ont créé quoi que ce soit de comparable ? Ils devraient embrasser les semelles de Biely, tous sont ses apprentis. Quelle langue ! Quelles digressions lyriques ! Après ça on peut vraiment mourir ! C’est notre unique joie depuis Gogol ! »
Durée: 18h. 6min.
Édition: Lausanne, Noir sur blanc, 2019
Numéro du livre: 65607
ISBN: 9782882505545

Documents similaires

Lu par : Thierry Salaün
Durée : 1h. 27min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 76510
Résumé:Une nuit, un joueur entre dans un hôtel, une de ces nuits agitées où les chiens hurlent... L'accueil le plus serviable l'attend, une chambre, des serviteurs et trois amis d'un soir. Tous les quatre ont quelque chose d'hommes perdus, de réprouvés, une amitié se noue, sincère, forte...
Lu par : Gilhem Pousson
Durée : 2h. 38min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 78145
Résumé:L’Acajou est sans conteste le chef-d’œuvre de Boris Pilniak. Ce roman révolutionnaire annonce Joyce et Dos Passos : l’intrigue est quasi inexistante, et le sujet ne se dessine qu’une fois la lecture achevée, lorsque les multiples angles de vision indiquent le point de convergence. Au premier abord, L’Acajou apparaît comme un étonnant patchwork romanesque?: la Moscovie des fols-en-Christ?; les XVIIIe et XIXe?siècles, âge d’or du meuble russe?; l’année 1928 avec sa rage industrielle. Mais ce chaos apparent s’ordonne admirablement grâce à la composition des chapitres peu nombreux et aux échos qui naissent de la juxtaposition des fragments apparemment si peu apparentés. Au final, c’est la transition dans la violence, la fin du monde ancien qui sont illustrés par cette prose incandescente, et qui vaudront à son auteur, une décennie plus tard, de disparaître dans les purges staliniennes.
Lu par : Bertrand Baumann
Durée : 13h. 12min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 17570
Résumé:Portrait étonnant et fort d'une femme du peuple. Pélagie, l'humiliée, la sainte, va devenir le symbole à la fois de la misère et du courage. Face aux persécutions et aux déportations, elle relève le drapeau et reprend le combat de son fils, Paul, et de ses compagnons... Un roman dont la dimension féministe, et l'aspect précurseur, ont sans doute été méconnus...
Lu par :
Durée : 10h. 41min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 24390
Résumé:Publié en 1880, "Les Golovlev" retrace la décadence d'une famille de grands propriétaires terriens dans la Russie du XIXe siècle. Dans ce roman à consonance autobiographique, des personnages rongés par la folie, l'avarice, l'hypocrisie et l'absence de perspectives intellectuelles deviennent peu à peu les agents de leur propre destruction. Cette fresque d'un pessimisme sans remède est considérée comme le chef-d'oeuvre de son auteur et l'un des grands romans de la littérature russe.
Lu par : Claude Fissé
Durée : 5h. 54min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 20688
Résumé:Quand il écrit Paul-le-malchanceux, Gorki est déjà connu pour ses récits Les Vagabonds qui montrent la vie errante des nombreux réfractaires qui n'arrivent pas à trouver leur place en Russie et partent sur les routes. Pendant des années, Gorki a lui-même sillonné la Russie à pied en leur compagnie. Il a appris leur langue riche et épicée, partagé les cellules des salles de police où on les parque, s'est passionné pour les péripéties de leurs vies qui témoignent de l'impossibilité à trouver le bonheur ou l'apaisement. De tout cela il a fait l'aliment de ses livres. Paul-le-malchanceux s'éprend d'une jeune femme semi-prostituée et cette liaison tourne au drame. Paul fait partie de cette galerie de personnages pour qui Gorki a une tendresse particulière parce que personne ne leur apporte l'aide qui pourrait leur faire quitter le rivage du malheur. L'oeuvre de Gorki est hantée par ce besoin de solidarité entre les hommes,dont l'absence est le plus sûr moyen de les renvoyer dans un monde où personne n'est plus rien et devient vite un être malfaisant. On retrouve dans ce roman les qualités de La Mère, de Thomas Gordéiev, de Un premier amour qui ont placé Gorki au premier plan de la littérature mondiale.
Lu par : Fabienne Boichat
Durée : 2h. 47min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 14561
Résumé:Un jeune homme solitaire rencontre une nuit une jeune femme étrange sur un quai dans un quartier mal famé de Pétersbourg. Pour une raison encore mystérieuse, elle annonce qu'elle doit se rendre dans ce lieu toutes les nuits. Il décide de lui tenir compagnie. Durant ces quelques 'Nuits blanches', ces deux animaux écorchés vifs, ces monstres d'égocentrisme, ces deux personnages sublimes de poésie qui ont chacun développé un univers fantasmagorique étonnant, vont apprendre à s'ouvrir au monde, à offrir leur confiance, à aimer.
Durée : 17h. 31min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 29932
Résumé:Le premier grand roman de Dostoïevski est sans doute l'un des plus destructeurs qu'il ait écrits. C'est bien un sentiment de malaise et d'amertume qui naît de cette histoire dans laquelle le narrateur, un romancier phtisique et solitaire, aime désespérément une jeune fille qui succombe au charme d'un freluquet ; une histoire qui met en scène deux malédictions paternelles pour deux femmes qui ont fauté ; une histoire au bout de laquelle seuls les monstres seront récompensés. Malgré la noirceur des personnages, le lecteur ne pourra qu'être saisi par la force juvénile du lyrisme, par la joie pure du romancier qui s'abandonne à une intrigue sentimentale, relevée à tout instant par l'ironie la plus fine.
Durée : 10h. 42min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 19705
Résumé:Par une lettre, le narrateur est invité à rejoindre son oncle de toute urgence dans le village de Stépantchikovo, où il devra épouser une jeune gouvernante qu'il n'a pourtant jamais vue. Rendu sur les lieux, il pense se trouver dans un asile de fous : l'entière maisonnée est soumise à la tyrannie imbécile d'un tartuffe de province, animé d'une haine inexpugnable envers le monde qui a fait de lui un raté. Quasiment inconnu, ce roman porté par une belle énergie comique, celle de la farce ou du théâtre de marionnettes, fut écrit en 1859 par un auteur qui, après dix ans de bagne et de relégation, revenait dans la vie littéraire et préparait en même temps deux de ses chefs-d'œuvre, Humiliés et Offensés et Les Carnets de la maison morte.
Durée : 7h. 55min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 12712
Résumé:"Le Double c'est moi." Goliadkine n'en doute pas, Dostoïevski non plus. A cette étrange histoire d'un homme qui rencontre son ombre jumelle, l'auteur répond par un poème pétersbourgeois. Nulle folie ne semble, en apparence, traverser l'esprit de Dostoïevski. Ce n'est pas un jeu de miroirs, bien au contraire : "Je n'ai jamais rien lancé dans la littérature de plus sérieux que cette idée..." Pour preuve la fiction ne joue qu'avec son double, la réalité. Bien sûr, Goliadkine et Dostoïevski ne font qu'un. Pour toujours. Le Double devient alors la clef, le passage obligatoire à l'oeuvre de Dostoïevski. Livre de la déraison ouvrant pourtant toutes les portes de l'univers dostoïevskien. Le Double ou la séduction du malheur. Mais rien n'y fait, Goliadkine espère toujours, convaincu d'un futur plus lumineux. Qu'importe l'espace quotidien auquel il se heurte sans cesse, son double est là pour le sauver, quitte à le persécuter. Illumination, rédemption, monde hallucinant où nul ne s'étonne qu'un homme puisse vivre en compagnie de lui-même. Avec Le Double, Dostoïevski, alors âgé de 25 ans, pressent et nous montre qu'il sait déjà ce qui l'attend. Peu d'ouvrages mettent en scène avec la même violence la parfaite identification d'un auteur et de son personnage. Dostoïevski délivre ici un message habité, hanté par l'écho de la voix de Goliadkine. L'un ne peut vivre sans l'autre. Avec ce livre, Dostoïevski apprend à vivre, et surtout à accepter ses propres démons. Un double s'imagine souvent plus qu'il ne se voit. Il reste au-delà des murs, masqué par un solide principe de réalité. Le trait de Jean-Claude Götting met au défi cette ombre maléfique en donnant un corps, un visage à ce double. Le Double, par l'entremise du dessin, a trouvé un autre double. Le jeu n'en devient que plus excitant.
Durée : 8h.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 18035
Résumé:Alexis Ivanovitch joue d'abord pour gagner, puis pour étonner, enfin pour espérer. Il n'a pas misé seulement de l'argent mais sa vie elle-même. Ce récit suit comme une ombre la vie de Dostoïevski , durant quinze ans, à Moscou et à Baden-Baden où il se ruina au jeu. Jouer, c'est tenter le diable, c'est aussi tenter Dieu. Alexis a voulu tout risquer, toucher le fond pour connaître la compassion et la grâce divine. Il y a une autre malédiction dans la vie du joueur, une femme-bourreau, Pauline, la belle-soeur du général qu'il sert comme précepteur. C'est dans la vie de l'auteur, Apollinaria, que Dostoïevski aima d'un amour douloureux. Autour d'eux, des êtres malfaisants ou étonnants, dévorés par la passion du gain. Ce court roman, plein de brio, annonce toute l'oeuvre de Dostoïevski . « Demain, demain tout cela finira », dit le joueur qui recommence à jouer éternellement.
Lu par : Ingrid THOBOIS
Durée : 4h. 53min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 23955
Résumé:Réfugié dans son sous-sol, le personnage que met en scène Dostoïevski ne cesse de conspuer l'humaine condition pour prôner son droit à la liberté. Et il n'a de répit qu'il n'ait, dans son discours, humilié, diminué, vilipendé les amis de passage ou la maîtresse d'un soir.
Lu par : Claire Philippe
Durée : 27h. 44min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 16567
Résumé:Par manque d'argent Raskolnikov a interrompu ses études. Rêveur solitaire, il rejette la morale collective. Se considérant comme un homme hors du commun, il veut éprouver les limites de sa liberté par la pratique du mal et la transgression arrogante de l'ordre moral. C'est pour cela qu'il considère qu'il est en droit de commettre un délit, et même prendre la vie d'autrui, pour le bien de l'humanité. Désirant secourir sa soeur qui est sur le point d'épouser un rustre pour aider sa famille, il décide d'assassiner une vieille usurière afin de lui voler son pécule. Raskolnikov est conforté dans sa théorie par un « acte d'évasion » de Napoléon « d'une morale commune » : « Si un jour, Napoléon n'avait pas eu le courage de mitrailler une foule désarmée, nul n'aurait fait attention à lui, et il serait demeuré un inconnu. »