Une enfance algérienne
Résumé
Seize écrivains racontent, pour ce recueil, un fragment, un éclat d'enfance. Ils sont nés en Algérie, avant l'indépendance. Dans cette approche résurrective apparaît une Algérie particulière où se côtoient musulmans, juifs, chrétiens, société polyphonique s'il en fut, creuset méditerranéen où s'échangent, s'adoptent et parfois s'excluent traditions et cultures. Tous se retrouvent dans ce livre, réunis, comme ils ne l'ont jamais été dans l'Algérie natale (Al Djazaïr), à la fois douce, opulente, âpre, violente, meurtrie par la colonisation, puis la guerre de libération. Le regard de l'enfance restitue à ces moments particuliers leur atmosphère joyeuse, tendre, comique ou grave.
Pas disponible en CD.
Lu par :
Philippe Lion
Genre littéraire:
Biographie/témoignage
Durée:
4h. 38min.
Édition:
Paris, Gallimard, 1999
Numéro du livre:
22670
Produit par:
Association Valentin Haüy
ISBN:
9782070407279
CDU:
960
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Lu par : Sylvain Jaquenoud
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Lu par : Isabelle Perbost
Durée : 8h. 3min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 24911
Résumé:En 1954, Mohammed Dib publie L’incendie, un texte qui deviendra un classique de la littérature francophone du Maghreb. Ce roman, qui fait partie de la trilogie inaugurée par La grande maison (1952) et clôturée par Le métier à tisser (1957), prolonge et complète le programme de l’auteur. Le lecteur retrouve ainsi le personnage d’Omar, jeune garçon de Tlemcen qui est témoin des bouleversements que connaît la société algérienne pendant les années 1930. En ce sens, le fil narratologique incarné par cet enfant transmet une idée de progression chronologique entre les deux premiers volumes de la trilogie qui dépasse clairement la simple mention des repères temporels historiques. C’est une impression de vécu qui ressort, à partir de la présence en filigrane d’Omar, comme si le lecteur pouvait participer aux expériences initiatiques du garçon. Cependant, la cohérence de la trilogie ne vient pas uniquement de ce choix narratologique de l’auteur. Il est aussi question dans ce texte d’un engagement politique consacré à la mise en lumière des souffrances du peuple algérien pendant ces années passées sous la colonisation française. À l’aube de la Seconde Guerre Mondiale, la tension entre les colons français et le peuple algérien ne cesse de s’intensifier et l’auteur choisit de focaliser son regard sur le milieu rural, où les propriétaires terriens, les cultivateurs et les fellahs s’affrontent. Cette décision participe au projet de montrer l’évolution politique et sociale de l’Algérie : « La grève des fellahs venait d’éclater. Arraché à soi, à son inertie, et entraîné tout d’abord très lentement, au sortir d’un long et lourd sommeil, le pays avança dans la vie. »[1]. La protestation des ouvriers agricoles face à la misère dans laquelle l’exploitation des colons les a submergés devient un élan dans la lutte du peuple pour sortir de l’oppression. L’incendie qui donne le titre au roman évoque aussi bien l’événement qui marque cet été 1939 dans Bni Boublen que la révolte qui commence à se développer dans les esprits des paysans algériens.