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Bratislava

Résumé
Mystérieusement, Bratislava attirait toujours mon regard. Si les quatre syllabes rocailleuses, baignées d'eaux danubiennes et de songes slaves, ne m'avaient pas ainsi fasciné, ce livre n'eût sans doute pas existé. Ma vie en eût été changée, comme est détourné le cours d'un ruisseau : serais-je allé là-bas, en 1947, fêter mes vingt ans ? Y serais-je retourné, la cinquantaine bien entamée, à la poursuite d'images presque effacées mais douées de la patiente insistance des songes ou de l'oubli ? François Nourissier
Genre littéraire: Essai/chronique/langage
Durée: 5h. 27min.
Édition: Paris, B. Grasset, 1990
Numéro du livre: 18303
ISBN: 9782246429913
CDU: 844

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Résumé:L'homme occidental passe plus de temps en voiture que dans le lit des dames. Fort de cette constatation et de cette expérience, j'ai décidé d'explorer la place qu'a prise l'automobile dans nos plaisirs, notre travail, nos glorioles, nos pulsions secrètes, nos rêves. Il m'est arrivé, jadis et naguère, d'analyser la présence des animaux familiers dans ma vie, c'était Lettre à mon chien, ou mes propres souvenirs et colères, dans Un petit bourgeois et Le Musée de l'homme. Ce livre-ci n'est pas de nature si différente, qui passe en revue, aussi gaiement que possible, les divers aspects d'un asservissement adorable. Asservissement ? Nul, ou presque, n'y échappe. Tout humain est, a été ou sera bagnolard. (Ne s'agit-il pas aussi d'une espèce (le bagne ?...) Je n'ai rien exclu des flâneries de ce livre. Ni les dream cars, ni la Deuche, ni les malotrus de la vitesse, ni les maniaques de la nénette, ni les drogues de l'accessoire. La boîte automatique, la fameuse manoeuvre pointe-talon (que je confesse n'avoir jamais comprise ni pratiquée...), la suspension molle, le citroënisme, la symbolique virile du levier de vitesse, le vroum-vroum et la conduite coulée, l'auto-strada et l'Autobhan, c'est tout l'univers fantasmatique de l'automobile qu'Autos Graphie évoque - sans oublier, ici et là, l'amour, l'âge et la mort, qu'on ne saurait éloigner longtemps d'un tel sujet, parût-il frivole. Peut-on se réclamer à la fois de Paul Morand et de Roland Barthes, de L'Homme pressé et des Mythologies ? Je le crois, et j'espère prouver ici que la pratique opiniâtre et voluptueuse de la conduite automobile peut tenir lieu de sensualité, de psychanalyse et de recherche du temps perdu.
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Résumé:" La maladie n'est pas allégorique. Elle est mon sujet : je la situe, la décris. Ce que l'on pourrait appeler la peste-Camus n'est pas mon propos. Je rêve d'écrire une Description de la maladie de P. à la façon de la Description de l'Égypte que, publia Vivant Denon en 1809. C'est une forêt, la maladie ! un labyrinthe, une maison inconnue qu'on visite dans la nuit. Tout ce qu'il s'y passe ! Les mensonges à dévoiler, les vérités à contourner. Regarde où tu marches. Je ne cherche pas à dire cela en disant ceci, ni ceci en disant cela, je vous raconte le paysage, droit devant, j'essaie de n'en pas détourner les yeux, alors que le conseil le plus souvent donné, avec une insistance grondeuse, bourrue, est justement de me carapater, de dérober (nul cavalier ne te ramènera sur l'obstacle), pas de dignité ! pas de grands airs, fais semblant de ne pas les voir, les garces postées là, à t'attendre, en blouses et bonnets, qui te disent : "Un peu engourdi, hein ? ce matin..."
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Résumé:"Je l'ai toujours su, au fond de moi, qu'il avait raison. Mais, lui-même, de le savoir, ça lui déplaisait, ça l'agaçait. Il n'aimait pas cette idée. Il parlait peu. Il n'écoutait que d'une seule oreille. Juste pour ne pas manquer - si elle venait un jour - la démonstration qu'il avait tout faux. Et je crois bien qu'il avait sacrément raison..."
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Genre littéraire : Essai/chronique/langage
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Résumé:"De tous les arts, le plus difficile est celui de ramper. Cet art sublime est peut-être la plus merveilleuse conquête de l'esprit humain. L'homme de Cour est sans contredit la production la plus curieuse que montre l'espèce humaine. C'est un animal amphibie dans lequel tous les contrastes se trouvent communément rassemblés. Il faut avouer qu'un animal si étrange est difficile à définir : loin d'être connu des autres, il peut à peine se connaître lui-même ; cependant il paraît que, tout bien considéré, on peut le ranger dans la classe des hommes, avec cette différence néanmoins que les hommes ordinaires n'ont qu'une âme, au lieu que l'homme de Cour paraît sensiblement en avoir plusieurs. En effet, un courtisan est tantôt insolent et tantôt bas ; tantôt de l'avarice la plus sordide et de l'avidité la plus insatiable, tantôt de la plus extrême prodigalité, tantôt de l'audace la plus décidée, tantôt de la plus honteuse lâcheté, tantôt de l'arrogance la plus impertinente et tantôt de la politesse la plus étudiée",