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Lu par : Marie-Christine Mével
Durée : 2h. 42min.
Genre littéraire : Essai/chronique/langage
Numéro du livre : 66910
Résumé:Dans le sillage des Pensées de Pascal citées en exergue, Bleuets est un objet hybride quelque part entre l’essai, le récit, le poème. Deux cent quarante fragments composent cette méditation poétique, intime et obsessionnelle autour d’une couleur, le bleu. Le deuil, le sentiment amoureux, la mélancolie sont autant de thèmes chers à Maggie Nelson ici abordés dans une maïeutique convoquant l’art et la beauté entre deux digressions introspectives ou savantes, des fantasmes de l’auteure à des approfondissements autour de la pensée de Platon ou de Goethe, en passant par l’oeuvre d’un Warhol ou d’un Klein ou la musique de Leonard Cohen. Laissons-nous séduire par cette déclaration d’amour fou à une couleur, un livre à ranger précieusement entre les Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes et Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman. « Et si je commençais en disant que je suis tombée amoureuse d’une couleur. Et si je le racontais comme une confession ; et si je déchiquetais ma serviette en papier pendant que nous discutons. C’est venu petit à petit. Par estime, affinité. Jusqu’au jour où (les yeux rivés sur une tasse vide, le fond taché par un excrément brun et délicat enroulé sur lui-même pareil un hippocampe), je ne sais comment, ça a pris un tour personnel. »
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 5h. 5min.
Genre littéraire : Arts
Numéro du livre : 10999
Résumé:L'abstraction trouve en partie son origine dans les recherches de Cézanne, au niveau de la couleur. En effet, pour le peintre, la couleur de même que la forme peut évoquer le mouvement, le rythme, la profondeur. C'est alors que quelques artistes franchissent une étape supplémentaire en n'hésitant plus à prôner la valeur de "l'intériorité" ; ils revendiquent la primauté du regard spirituel sur la perception objective. A partir de là, on assiste à une véritable conversion du raisonnement qui ne prend plus pour référence le monde réel mais l'intérieur de l'être où se trouve, selon les partisans de l'abstraction, l'essence de la création.