Recherche par auteur : Bâ, Mariama
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Lu par : Suzanne Bettens
Durée : 6h. 24min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 12957
Résumé:Quatrième de couverture: Quoi qu'elle fît, Mariama Bâ n'arrivait pas à convaincre que les événements contés dans Une si longue lettre ne relevaient pas de son expérience, en d'autres termes, que le récit ne fût pas, pour une large part, autobiographique. Avec Un Chant écarlate, la question ne se posera pas; il s'agit, en effet, d'un univers résolument vu de l'extérieur. Nous avons affaire à un roman important par le nombre des personnages et par la complexité de l'ingrigue. L'analyse situationnelle est menée d'une plume qui ne s'éssoufle pas, les psychologies individuelles sont fouillées et les structures sont mises en place d'une main ferme. La sensibilité, bien sûr, reste celle de cette romancière dont le premier livre avait enlevé les coeurs d'assaut, et dont les Lettres Sénégalaise déplorent la disparition prématurée (morte en août 1981) .
Lu par : Michèle Quellet
Durée : 3h. 5min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 18454
Résumé:Dans ce roman paru en 1979, l'écrivain sénégalaise Mariama Bâ écrit à la première personne la lettre que Ramatoulaye, qui vient de perdre son mari Modou Fall, envoie à son amie d'enfance Aïssatou. Dans l'intimité de cette confession, la narratrice nous plonge dans une atmosphère douce-amère, au coeur de ce sentiment étrange situé entre la nostalgie poignante de l'amour heureux et la fatalité de l'impossibilité à le faire renaître. Mais ce n'est pas le veuvage qui inspire ces méditations à Ramatoulaye. Les difficultés du couple datent... de l'arrivée de la jeune Binetou. Cette camarade de classe de Daba, la fille de la narratrice, est en effet devenue la co-épouse de cette dernière. Ramatoulaye enrage, étouffée par la jalousie, elle qui partageait jusque là avec Modou Fall trente années d'union et douze enfants. Mais elle sait aussi pertinemment que « Binetou est un agneau immolé comme beaucoup d'autres sur l'autel du matériel », et que ce mariage lui assurant une villa, une rente mensuelle, des habits prêt-à-porter et un futur voyage à la Mecque pour ses parents, est un moyen d'échapper à sa condition. Le roman fustige donc la polygamie, mais aussi les impasses de cette société clivée. Et c'est certainement en cela que le roman est d'une profondeur si touchante, chaque sujet est abordé dans toute sa complexité, et toujours sous l'angle de l'émotion de la narratrice.