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San Michele: récit

Résumé
C'est une île. On croit souvent à tord que Böcklin l'a représenté dans son fameux tableau L'Ile des morts. Il s'agit en tout cas d'un cimetière, au large de Venise, la ville crépusculaire qui y enterre ses morts, autochtones ou étrangers, dont certains très célèbres, comme Stravinsky, Ezra Pound, Diaghilev, mais aussi quelques énigmatiques princesses russes fauchées dans leur jeune âge. En quatre saisons un peu vivaldiennes qui structurent le livre, Thierry Clermont donne libre cours à son érudition (il a lu tant de livres avec lesquels il établit un dialogue magique) et à ses fantasmes (certaines jeunes femmes trop tôt disparues sont représentées par des statues lascives qui peuvent éveiller le désir à travers les âges). Il parcourt Venise et son cimetière en compagnie de Flore, jeune amante fugace, virevoltante, dont on finit par se demander si elle existe vraiment. En le suivant pas à pas, on découvre une histoire souvent méconnue de Venise, celle des artistes qui y ont séjourné (Wagner, Cocteau, Brodsky). Surtout, on arpente le cimetière de long en large dans une évocation mélancolique et enjouée d'un passé qui nous parle encore.
Durée: 4h. 29min.
Édition: Paris, Ed. du Seuil, 2014
Numéro du livre: 29731
ISBN: 9782021075762
Collection(s): Fiction & Cie

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Lu par:Jean Frey
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Résumé: La mort était chez nous comme chez elle. Elle a saisi mon père le 6 juin 1945, tout juste un an après le Débarquement. Il avait quarante-neuf ans, je venais d'en avoir huit. Au mois d'octobre précédent, elle avait déjà fauché mon frère aîné, Marcel, qui avait vingt-deux ans. L'un puis l'autre furent victimes du bacille de Koch, la tuberculose restant, à l'heure d'Hisroshima, la grande pourvoyeuse des cimetières d'Europe. Il y a toujours des gens qui meurent trop tôt. À quelques mois près, mettons un an ou deux, ils étaient sauvés par l'arrivée en force des antibiotiques, du Rimifon et tout ça. C'est comme ceux qui prennent les dernières balles de la guerre, juste avant le coup de clairon de l'armistice. " Papa est mort ", m'a dit ma soeur Geneviève, en me tirant du lit. Je ne suis pas sûr d'avoir éprouvé d'émotion. Je n'étais qu'un jeune barbare occupé de ses billes et de ses soldats de plomb. Depuis des années, du reste, mon père était lointain, épisodique, ballotté d'un sana à l'autre. Je manquais de relations avec lui. De toute façon, il était pète-sec et sujet à de redoutables colères.
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