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Recherche par lecteur : Cécile Gavlak

4 résultats.

Durée:5h. 41min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:36249
Résumé: Elle s'appelle Gillian, elle est belle, elle a du succès, elle est aimée. Mais le début du livre renvoie toutes ces phrases au passé, y compris la première. Est-elle en effet encore Gillian au moment où débute le roman ? N'a-t-elle pas tout perdu, jusqu'au reflet d'elle-même ? Une nuit, au retour d'une soirée trop arrosée, après une dispute, Gillian et son mari Matthias, qui travaillent tous deux pour la télévision, ont un accident de voiture en heurtant un chevreuil sur une petite route qui traverse la forêt. Matthias, qui conduisait, meurt sur le coup. Gillian se réveille à l’hôpital et découvre qu'elle n'a plus de visage. Toute la belle façade s'écroule, tout ce qui faisait sa vie a disparu. Gillian doit subir plusieurs opérations de chirurgie plastique. Elle qui était toujours entourée, admirée, sollicitée, découvre la solitude et l’absence de vraie amitié. Même sa mère n'ose plus aller la voir. Pour Gillian, les jours deviennent des nuits. Après cette première partie, Peter Stamm fait un saut en arrière et raconte la rencontre entre Gillian et Herbert, un artiste qui peint des nus à partir de photos. Croisé sur un plateau de télévision, il finit, après quelques échanges de mails, par photographier et peindre Gillian nue dans son atelier. Ce sont en fait les photos de ce travail qui ont déclenché la dispute fatale avec Matthias. Ce dernier avait en effet découvert par hasard la pellicule dans un tiroir du bureau de Gillian et l'avait faite développer. Outre un fort sentiment de culpabilité, Gillian en retire l'idée que l'art peut tuer, mais aussi la conviction que sa vie n'était jusque-là qu'une simple mise en scène fondée sur les apparences. La troisième partie nous emmène sept ans plus tard. Herbert traverse une crise existentielle. Incapable de peindre depuis plusieurs années, il a finalement accepté un poste de professeur aux Beaux-Arts. Un jour, il reçoit l'invitation d'une fondation culturelle dans les montagnes de l'Engadine, qui lui donne carte blanche pour faire une exposition. Après de longues hésitations, il finit par accepter, d'autant plus que sa compagne, avec qui il a un petit garçon de sept ans maintenant, vient de le quitter. C'est là qu'il retrouve Gillian qui, après sa guérison, a fui le monde des médias et a trouvé un travail d'animatrice culturelle, loin de la ville et de ses attraits, dans le centre de loisirs qui jouxte la fondation. Peter Stamm est trop bon romancier pour confier cette rencontre au hasard : c'est en fait Gillian (qui se fait désormais appeler Jill) qui a convaincu le directeur du centre culturel d'inviter Hubert et de lui proposer de faire une exposition. Si tous les jours sont des nuits quand l'amour disparait, les nuits peuvent devenir des jours quand le bonheur d'être ensemble est là, pour reprendre les dernières lignes du sonnet de Shakespeare mis en exergue au début du livre. Mais Peter Stamm sait aussi éviter les pièges des réconciliations prématurées, c'est le prix de la liberté de ses personnages qui ne réagissent pas toujours comme on l'attend. Ici, la vie n'est pas un songe, elle est un jeu dont on doit maitriser les règles pour ne pas se faire rejeter. Mais dont on peut aussi rejeter les règles, si on en a le courage.
Durée:1h. 25min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:31311
Résumé: « C'est pour moi un grand sujet de satisfaction de découvrir la permanence de nos convictions les plus anciennes. En ce qui a trait à l'essentiel, je n'ai jamais trouvé d'occasion de changer d'opinion. L'apparence du monde change d'une année sur l'autre, comme les paysages revêtent un habit différent, mais je remarque que la vérité est toujours vraie et jamais je ne regrette quelque déclaration emphatique qu'elle ait pu susciter chez moi. (...) Comme les montagnes immobiles sur la plaine, plus immuables encore et permanentes, se tiennent, groupées à une distance plus ou moins grande de mon regard qui a mûri, les idées que j'ai entretenues, les mamelles éternelles dont nous tirons notre nourriture. » Henry David Thoreau
Durée:5h. 14min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:20476
Résumé: Un jeune homme d'une trentaine d'années vit à Paris. Son obsession, c'est le Produit, la dépendance absolue, le manque, la nécessité vitale d'arrêter de le consommer. Il décide de partir quelque temps à New York chez un couple d'amis, des sortes de parents pour lui depuis l'enfance. Les retrouvailles avec eux, leur présence, un court voyage à la campagne au bord de l'Hudson, la vie quotidienne new yorkaise... Au fur et à mesure des jours, des heures, des minutes, son rapport à la vie se transforme. Il puise en lui les ressources nécessaires pour lutter contre ce produit satanique, retrouver un équilibre et une forme de lucidité. Pour cela, pour tenir et se sevrer, un seul moyen : écrire. Ecrire tout le temps. Et dans l'écriture, se libérer. C'est son urgence, son espoir. Un roman haletant, qui brasse plein d'histoires et où le passé difficile du narrateur refait progressivement surface. On ne saura finalement jamais ce qu'est le produit. Il vaut pour toutes les addictions.
Durée:3h. 46min.
Genre littéraire:Nouvelle
Numéro du livre:19665
Résumé: L'Iguifou («igifu» selon la graphie rwandaise), c'est le ventre insatiable, la faim, qui tenaille les déplacés tutsi de Nyamata en proie à la famine et conduit Colomba aux portes lumineuses de la mort... Mais à Nyamata, il y a aussi la peur qui accompagne les enfants jusque sur les bancs de l'école et qui, bien loin du Rwanda, s'attache encore aux pas de l'exilée comme une ombre maléfique... Kalisa, lui, conduit ses fantômes de vaches dans les prairies du souvenir et des regrets, là où autrefois les bergers poètes célébraient la gloire des généreux mammifères... Or, en ces temps de malheur, il n'y avait pas de plus grand malheur pour une jeune fille tutsi que d'être belle, c'est sa beauté qui vouera Helena à son tragique destin... Après le génocide, ne reste que la quête du deuil impossible, deuil désiré et refusé, car c'est auprès des morts qu'il faut puiser la force de survivre. L'écriture sereine de Scholastique Mukasonga, empreinte de poésie et d'humour, gravite inlassablement autour de l'indicible, l'astre noir du génocide.