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La poste du Gothard ou les états d'âme d'une nation: Promenades dans la Suisse littéraire et politique

Résumé
L'histoire commence par un tableau. A partir de la description de La Poste du Gothard de Rudolf Koller, Peter von Matt nous parle du mythe alpestre à travers l'histoire et la littérature de la Suisse - des Alpes de Haller au Guillaume Tell de Schiller -, de l'idylle brisée par l'industrialisation et des nombreux paradoxes helvétiques. Il analyse la relation ambiguë entre origine et progrès, mythe et réalité, société héroïque et post-héroïque et nous permet de comprendre la Suisse dans toute sa modernité et son histoire. Ce livre brillant et savoureux, qui a obtenu le Goncourt suisse en 2012, le Schweizer Buchpreis, compte en outre une vingtaine d'essais sur la langue allemande en Suisse, ses auteurs phares ou méconnus, Wagner, le Pilate ou encore le dadaïsme.
Genre littéraire: Histoire/géographie
Durée: 14h. 40min.
Édition: Carouge-Genève, Zoé, 2015
Numéro du livre: 32554
ISBN: 9782881829482
CDU: 949.4

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Lu par:Pierre Biner
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Genre littéraire:Essai/chronique/langage
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Résumé: " J'ai découvert cette expression biblique en lisant Hannah Arendt. Le roi Salomon, rappelle Arendt, adjure l'Eternel de lui accorder un "coeur intelligent", c'est-à-dire un coeur sagace et perspicace. Dieu garde le silence, mais, pour nous doter peut-être (il faut rester modeste) d'un coeur intelligent, nous avons la littérature. En elle, l'affect et le concept sont perpétuellement enchevêtrés. Comme la philosophie, la littérature nous parle de l'Homme, mais c'est aux hommes qu'elle a affaire et non à l'Homme directement. Elle éclaire l'Histoire, la vie, le monde, sans jamais sacrifier les individus sur l'autel de la connaissance. "
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Résumé: Un livre sur le roman soviétique, maintenant ? Précisément maintenant : comme le disait Romain Rolland pendant la Grande Guerre, ce n'est pas parce que les Allemands l'ont voulue que nous allons renier Goethe. Qui plus est, quantité des écrivains que Dominique Fernandez, un des plus grands connaisseurs de la littérature russe (Dictionnaire amoureux de la Russie, Plon, 2004, Avec Tolstoï, Grasset, 2010), nous présente ici, ont été d'opposition à Staline, ou ont tourné la censure par le roman historique ou le roman de science-fiction. Avec la chute de l'URSS, tout un pan de la littérature occidentale a été injustement effacé. Dominique Fernandez fait revivre pour nous les oeuvres et la vie des grands de la période (entre la Révolution et Khrouchtchev), de Gorki à Pasternak, en passant par Ehrenbourg, Babel, Paoustovski, Aïtmatov ou Alexeï Tolstoï. Il nous rappelle aussi l'admirable moment littéraire qu'a engendré l'après-Révolution. S'opposant à une idée trop facilement reçue, il exhume du mépris où ils ont été plongés de grands auteurs du " réalisme socialiste " . La dictature a, par contrecoup, fait naître une fiction satirique que nous découvrons ici, comme les savoureux Olecha, Zochtchenko ou Ilf et Pétrov. Loin de réduire la littérature au silence, la tyrannie expie ses fautes par un des plus grands livres par lequel Dominique Fernandez achève le sien, Vie et Destin de Vassili Grossman. Un livre de justice, un livre de savoir, un livre, aussi, de saveur.
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Résumé: La littérature prend soin des rêves défaits et les attise, dans l'espoir que peut-être, d'une façon mystérieuse, ils puissent cheminer pour en embraser d'autres. Dans une époque prodigue en menaces et en sombres horizons, tandis qu'elle tourne autour d'un livre qui affirmerait la puissance du langage — la capacité des phrases à changer quelque chose au réel, par l'entremise de ceux qui lisent —, Justine Augier voit son projet d'écrire sur la littérature comme lieu de l'engagement entrer en collision avec la maladie et bientôt la mort de sa mère. Alors que la nature même de l'urgence mute, l'intime et l'universel se tressent dans un texte bouleversant de justesse et de clairvoyance. Qui choisit de croire à la force des mots, à la valeur sacrée de leur sens, à leur mise en acte — aux pouvoirs de la littérature. Jusqu'à faire de chaque lecteur un résistant. A l'intersection du littéraire et du politique, un livre bref et fulgurant qui trouve sa place auprès de ceux de Hannah Arendt et Joan Didion.
Lu par:
Durée:4h. 39min.
Genre littéraire:Essai/chronique/langage
Numéro du livre:70302
Résumé: Albert Camus est né le 7 novembre 1913. Le 4 janvier 1960, il disparaissait dans un accident de la route. À peine le cinquantième anniversaire de sa mort a-t-il été commémoré qu'il faut célébrer le centenaire de sa naissance. Entre ces deux dates, toute une vie tout aussi normale, naturelle et quotidienne que n’importe quelle autre vie. Mais également, alors que pris par leur train quotidien d’autres que lui n’ont pas le temps de s’étonner de la vie, l’extraordinaire courage d’un homme, qui est celui du condamné à mort marchant jusqu’au lieu de l’exécution, à dénoncer jour après jour l’horreur de l’existence quotidienne et de son agitation, de la justice quotidienne et du spectacle qu’elle donne, de la chronique quotidienne et de ses idées fort répandues. Celui qui fait face au quotidien, telle est la définition de l’homme et tel est, au demeurant, le thème de ce livre. Albert Camus au quotidien, en effet, dont l’écriture était une écriture au quotidien, dont la discipline était une discipline au quotidien, dont le combat était un combat au quotidien. Contre les mécanismes et les automatismes, refusant de s’abandonner aux illusions et à l’éternité, Camus se définissait lui-même comme l’« aventurier du quotidien », et ce sont ses aventures, diverses et variées, que nous racontent David R. Ellison, Edward Hughes, Nicolas L’Hermitte, Ève Morisi, Michel Onfray, Gerald Prince, Debarati Sanyal et Agnès Spiquel.
Durée:11h. 16min.
Genre littéraire:Essai/chronique/langage
Numéro du livre:70457
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