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Recherche par auteur : Ismard, Paulin

2 résultats.

Lu par:Jean Frey
Durée:10h. 35min.
Genre littéraire:Histoire/géographie
Numéro du livre:36219
Résumé: En 399 av. J.-C., Socrate est condamné à mort par la respectable cité d'Athènes. Comment ce modèle démocratique en est-il venu à exécuter "le meilleur, et aussi le plus sensé et le plus juste" des hommes (Phédon)? Episode fameux de l'Athènes classique, la condamnation du philosophe devient le péché originel de la démocratie et donne naissance à la figure de l'intellectuel victime de l'obscurantisme. Paulin Ismard mène une enquête fouillée et captivante sur l'événement qu'a constitué le procès de Socrate, et sur l'écho ininterrompu qui l'a suivi. Eclairant avec rigueur les raisons historiques de sa condamnation - la subversion socratique résidait tant dans les positions politiques du philosophe que dans son mode de vie et sa pédagogie -, l'auteur scrute ensuite les multiples lectures qui l'accompagnent : des Pères de l'Eglise aux sans-culottes, de Diderot à Maurras, tous, jusqu'à nos jours, ont observé leur époque au prisme de Socrate.
Lu par:Manon
Durée:8h. 37min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:30851
Résumé: Supposons un instant que le dirigeant de la Banque de France, le directeur de la police et celui des Archives nationales soient des esclaves, propriétés à titre collectif du peuple français. Imaginons, en somme, une République dans laquelle certains des plus grands serviteurs de l'Etat seraient des esclaves. Ils étaient archivistes, policiers ou vérificateurs de la monnaie : tous esclaves, quoique jouissant d'une condition privilégiée, ils furent les premiers fonctionnaires des cités grecques. En confiant à des esclaves de telles fonctions, qui requéraient une expertise dont les citoyens étaient bien souvent dénués, il s'agissait pour la cité de placer hors du champ politique un certain nombre de savoirs spécialisés, dont la maîtrise ne devait légitimer la détention d'aucun pouvoir. Surtout, la démocratie directe, telle que la concevaient les Grecs, impliquait que l'ensemble des prérogatives politiques soit entre les mains des citoyens. En rendant invisibles ceux qui avaient la charge de son administration, la cité conjurait l'apparition d'un Etat qui puisse se constituer en instance autonome et, le cas échéant, se retourner contre elle. Que la démocratie se soit construite en son origine contre la figure de l'expert gouvernant, mais aussi selon une conception de l'Etat qui nous est radicalement étrangère, voilà qui devrait nous intriguer.