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Punir: une passion contemporaine

Résumé
Au cours des dernières décennies, la plupart des sociétés se sont faites plus répressives, leurs lois plus sévères, leurs juges plus inflexibles, et ceci sans lien direct avec l'évolution de la délinquance et de la criminalité. Dans ce livre, qui met en oeuvre une approche à la fois généalogique et ethnographique, Didier Fassin s'efforce de saisir les enjeux de c'e moment punitif' en repartant des fondements mêmes du châtiment. Qu'est-ce que punir ? Pourquoi punit-on ? Qui punit-on ? A travers ces trois questions, il engage un dialogue critique avec la philosophie morale et la théorie juridique. Puisant ses illustrations dans clés contextes historiques et nationaux variés, il montre notamment que la réponse au crime n'a pas toujours été associée à l'infliction d'une souffrance, que le châtiment ne procède pas seulement des logiques rationnelles servant à le légitimer et que l'alourdissement des peines a souvent pour résultat clé les différencier socialement, et donc d'accroître les inégalités. A rebours du populisme pénal triomphant, cette enquête propose une salutaire révision des présupposés qui nourrissent la passion de punir et invite à repenser la place du châtiment clans le monde contemporain.
Durée: 5h. 31min.
Édition: Paris, Seuil, 2017
Numéro du livre: 35406
ISBN: 9782021327083
Collection(s): Débats
CDU: 340

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Résumé: ...Au milieu des clameurs, un millier de chevaux, pris de panique, coururent se jeter dans le lac pour échapper à l'incendie. Soudain, l'eau qui les protégeait gela... Ce troupeau qui, fuyant le mur de flammes, s'enferme à jamais dans le mur de glace, ses chefs de file auraient pu l'entraîner sur une troisième voie, en s’élançant au long de la rive. Mais le réflexe d'un être apeuré ou fougueux, surtout en groupe, le pousse à bondir d'un extrême à l'autre... ...Dans le phénomène de la surfusion, l'immersion soudaine de corps étrangers entraîne la cristallisation de la masse liquide. Ce sont les chevaux qui provoquèrent le gel du lac. Cet équilibre précaire d'une eau prête à basculer évoque celui dans lequel baigne une société complexe... ...Réfractaires à l'esprit de transaction, nous avons l'esprit de contradiction... Quel rôle notre attrait pour les excès laisse-t-il à la justice? Elle assure l'équilibre de la société, quand elle reconnaît "le bon droit"; quand elle substitue le châtiment légal à la vengeance privée; quand elle sauvegarde les libertés individuelles;quand elle leur fixe des bornes. Seulement, les juges sont eux-mêmes exposés à tous les déséquilibres... Soumis au pouvoir exécutif, ils réduiraient la justice à être une auxiliaire de la police; dressés contre lui, ils transformeraient la séparation des pouvoirs... Sensibles à l'opinion, ils délibéreraient sous la pression de la rue; dédaigneux de la volonté collective, ils oublieraient qu'ils prennent leurs décisions au nom du peuple français... Trop lents, ils désespèrent celui qui attend réparation; expéditifs, ils s'exposeraient à l'erreur... A tant de risques contradictoires, ils n'échappent que par la mesure... ...Celui qui conduit l'action doit fixer l'horizon. Mais s'il souhaite qu'elle aboutisse, il doit savoir garder le silence. Au milieu des clameurs, il longe la rive – en évitant les dangers du brasier comme du lac en surfusion...