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Recherche par genre: Société/économie/politique

1329 résultats. Page 13 sur 67.

Durée:4h.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:71148
Résumé: Longtemps laissé en sommeil, le concept de sororité a refait surface avec le mouvement #Metoo : être soeurs, c'est être, ensemble, plus fortes. Envisagée comme outil de pouvoir féminin, la sororité nous invite à repenser ce que signifie être une femme aujourd'hui, à questionner les rapports de domination et à imaginer le monde de demain. Sous forme de récits, fictions, textes réflexifs, poèmes et chansons, ce collectif, dirigé par la romancière Chloé Delaume, appelle à une solidarité qui ne nie pas les différences mais embrasse la diversité. Car c’est grâce à la sororité, véritable parole en acte, que la révolution féministe adviendra.
Durée:7h. 12min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:71109
Résumé: A partir d'archives et d'entretiens avec des acteurs centraux, l'auteur décrit le fonctionnement passé et présent de France Inter et explique comment elle est devenue un pouvoir culturel et politique au sein de la société médiatique. Il évoque les émissions emblématiques, les figures clés de la radio comme R. Dhordain, son premier directeur, l'évolution des programmes ou les crises internes.
Durée:1h. 37min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:71143
Résumé: « Je pense que la leçon qui émerge de la situation moderne, c’est la morale, la complémentarité : c’est le fait que nous devons passer d’un équilibre avec le milieu qui, dans le passé, nous était imposé, donc qui n’avait pas à être conscient, à un équilibre dont nous devenons responsables, et qui doit être conscient. On n’est que par rapport à ce qui n’est pas soi, toujours en tension avec quelque chose. Les protecteurs de la nature maintenant spéculent beaucoup sur une impossibilité, et un désastre de la civilisation. Quant à moi, je préférerais que la civilisation s’ordonne le plus harmonieusement possible, parce qu’à ce moment-là, elle aurait d’autant plus besoin de la nature, et elle y trouverait sa raison d’être. Au moment où il n’y aurait plus de contraintes physiques, il faudrait trouver une détermination psychique, éthique, morale, esthétique, et à ce moment-là on ne peut la découvrir que dans l’autre, c’est-à-dire dans la nature parce qu’on ne peut pas trouver une détermination en soi.» Robert Hainard, naturaliste, écologiste et artiste suisse nous invite ici à découvrir sa vie, son travail sa passion, son œuvre.
Durée:3h. 48min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70392
Résumé: Soudan. Des premiers cortèges, cibles des balles des forces de l’ordre, à l’occupation du centre de Khartoum et à son évacuation dans le sang, Alaa Salah livre pour la première fois le récit détaillé, vivant et personnel de ces mois de basculement. Celui d’une étudiante devenue figure de proue d’une révolution, celui d’une génération qui goûte enfin à l’espoir, celui d’un pays engagé sur un chemin fragile vers la démocratie.
Durée:26h. 38min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70379
Résumé: Objets connectés, cookies, publicités ciblées... Nos données personnelles, initialement collectées pour fluidifier la navigation sur Internet, améliorer ou simplifier les services sont désormais revendues – notamment par Google et Facebook, qui en ont fait leur fonds de commerce. La « data « est devenue « l’or noir « de l’économie numérique. Tous tracés, et alors ? Dans cet ouvrage retentissant, immense succès critique et commercial aux Etats-Unis, Shoshana Zuboff ne se contente pas de dénoncer un système. Elle nomme, comme Weber ou Arendt avant elle, le « sans précédent « de notre époque : car nous n’avons ni outils, ni concepts, ni expérience pour nous protéger. Et le capitalisme de surveillance menace autant notre libre arbitre que la démocrati
Durée:5h. 51min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70344
Résumé: Diplômé de philosophie, Thomas Chatterton Williams est écrivain, journaliste et critique. Il travaille notamment pour The New York Times Magazine et fait désormais partie des intellectuels américains les phis influents depuis la publication d'Autoportrait en noir et blanc, qui a connu un accueil exceptionnel lors de sa sortie aux Etats-Unis. Thomas Chatterton Williams vit actuellement à Paris
Lu par:Pierre Biner
Durée:3h. 40min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70190
Résumé: Avec ce livre, Jean Birnbaum veut apporter du réconfort à toutes les femmes, tous les hommes qui refusent la «brutalisation» de notre débat public et qui veulent préserver l’espace d’une discussion aussi franche qu’argumentée. Pour cela, il relit les textes de quelques intellectuels et écrivains qui ne se sont jamais contentés d’opposer l’idéologie à l’idéologie, les slogans aux slogans. Renouer avec Albert Camus, George Orwell, Hannah Arendt, Raymond Aron, Georges Bernanos, Germaine Tillion ou encore Roland Barthes, ce n’est pas seulement trouver refuge auprès de figures aimées, qui permettent de tenir bon, de se tenir bien. C’est surtout retrouver l’espoir et la capacité de proclamer ceci : dans le brouhaha des évidences, il n’y a pas plus radical que la nuance.
Lu par:Agnès Hatt
Durée:13h. 47min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:71007
Résumé: Pour les marxistes, les ouvriers qui manquaient de "conscience de classe" étaient aliénés, victimes de l'idéologie dominante. Grave aux intellectuels qui disposaient de la bonne théorie révolutionnaire, ils retrouveraient leur véritable identité. A l'opposé, Bourdieu défend l'idée que c'est en respectant l'autonomie de la science que le sociologue peut échapper aux travers de l'intellectuel engagé et la sociologie jouer un rôle utile dans la cité. Car produire des connaissances sur les acteurs du monde social, ce n'est pas parler à leur place, ni leur dire comment se comporter. Là où règnent les injustices, les inégalités et les discriminations, c'est avant tout à mettre en lumière ces vérités que la science sociale doit s'attacher. La "question raciale" occupe désormais la place publique. Les auteurs de ce livre ont voulu sortir de l'agenda médiatique et politique et mettre le débat sur le terrain de l'autonomie des sciences sociales. Ils reviennent sur l'histoire des enjeux politiques et savants qui se sont noués au XIXe siècle autour de la notion de race, pour éclairer les débats actuels et les inscrire dans la continuité de la science sociale telle que la concevaient Durkheim, Weber et Bourdieu. Pour ne pas s'en tenir à des visions trop générales ou théoriques, ils proposent aussi l'analyse d'un "scandale racial " particulier, celui des "quotas" dans le football.
Durée:7h. 12min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:71022
Résumé: L'auteur retrace l'histoire de la télévision en Espagne depuis les premières diffusions, au cours de l'année 1956. Apparu dans un pays plongé dans la dictature franquiste, ce média a été un témoin et un acteur de la transition démocratique puis de la consolidation des nouvelles institutions, accompagnant l'émergence d'une culture globale et le développement d'un imaginaire collectif.
Durée:7h.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70172
Résumé: Pendant trois ans, Gulbahar Haitiwaji a enduré des centaines d'heures d'interrogatoire, la torture, la faim, la violence policière, le bourrage de crâne, la stérilisation forcée, le froid, les nuits sous le néon d'une cellule, les mécanismes de la destruction humaine. Née dans le Xinjiang, la province des Ouïghours en Chine, Gulbahar vivait en France depuis de longues années quand, un matin de novembre 2016, sa vie a basculé au cours d'un voyage dans sa terre d'origine. Ce qu'elle a vu, entendu, vécu dans les entrailles du système concentrationnaire chinois est terrifiant. Aujourd'hui, plus d'un million de Ouïghours a été déporté dans des camps de " rééducation " par le Parti communiste chinois, qui prétend lutter contre " le terrorisme, l'infiltration et le séparatisme ". Les Xinjiang Papers, révélés par le New York Times en novembre 2019, dénoncent une répression s'appuyant sur une détention de masse, la plus foudroyante depuis l'ère Mao. Ces camps sont à la Chine ce que le Goulag était à l'URSS. Les Ouïghours subissent un génocide : nous ne pourrons pas dire, cette fois, que nous nous ne savions pas. Sauvée grâce aux tractations acharnées de sa fille et du quai d'Orsay, Gulbahar est la première rescapée des camps chinois à témoigner. Sa voix est essentielle. En publiant ce livre, elle prend des risques terribles pour elle et sa famille restée au Xinjiang. Un récit de vie brûlant, historique, auquel l'Occident ne peut rester insensible.
Durée:21h. 6min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70140
Résumé: Comment les criminels réussissent-ils à communiquer entre eux ? Pour monter un coup, ils ne peuvent pas ouvertement promouvoir leurs services. En cas de conflit, le recours aux tribunaux est exclu. Si les entreprises criminelles existent, leurs participants ont dû surmonter la double difficulté de prouver leur propre fiabilité et d'identifier les pairs dignes de confiance sans révéler des informations utiles à des rivaux ou à la police. Dans cet ouvrage, Diego Gambetta analyse un large échantillon d'entreprises criminelles de la mafia sicilienne aux gangs du Japon moderne, des organisations de prisonniers aux groupes terroristes et aux cercles de pédophiles. Il montre par quels moyens les criminels parviennent à coopérer, révèle la subtilité et l'ingéniosité de leur communication et dévoile bribes par bribes la logique cachée derrière les comportements souvent bizarres de ceux qui sont constamment tiraillés entre l'attrait du gain criminel et la crainte de sanctions sévères.
Durée:16h. 45min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70856
Résumé: Rose-Marie Lagrave propose un nouveau type de socioanalyse : l’enquête autobiographique. Ressaisissant son parcours en sociologue et en féministe, elle remet en cause les récits dominants sur la méritocratie, les stéréotypes associés aux transfuges de classe, le mythe d’un « ascenseur social » décollant par la grâce de talents ou de dons exceptionnels. Cet ouvrage retrace une migration sociale faite de multiples aléas et bifurcations, où domination de classe et domination de genre s’entremêlent : le parcours d’une fille de famille nombreuse, enracinée en milieu rural, que rien ne prédestinait à s’asseoir sur les bancs de la Sorbonne puis à devenir directrice d’études à l’EHESS, où elle croise notamment les chemins de Michelle Perrot, Françoise Héritier, Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron. Mobilisant un vaste corpus théorique et littéraire, Rose-Marie Lagrave ouvre sa malle à archives et la boîte à souvenirs. De ses expériences de boursière à ses engagements au MLF et sa pratique du métier de sociologue, elle exhume et interroge les traces des rencontres qui l’ont construite. Parvenue à l’heure des bilans, cette passeuse de frontières et de savoirs questionne avec la même ténacité la vieillesse et la mort. Contre les injonctions de « réussir » et de « rester soi », ce livre invite à imaginer de nouvelles formes d’émancipation par la socioanalyse : se ressaisir, c’est acquérir un pouvoir d’agir, commun aux transfuges de classe et aux féministes, permettant de critiquer les hiérarchies sociales et de les transgresser.
Lu par:
Durée:3h. 26min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70938
Résumé: Une dénonciation des replis identitaires et de la radicalité à travers l'analyse de mots, notions et expressions qui investissent le langage : souchien, intersectionnalité, diversité, bienveillance inclusive, non-mixité, entre autres. L'auteure y voit un moyen d'imposer ce qui lui apparaît comme une pensée unique et imperméable aux nuances.
Lu par:Carole Beuron
Durée:3h. 1min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70858
Résumé: La métropolisation est une tendance lourde de nos sociétés. Né aux États- Unis, ce phénomène de concentration de la production de richesses dans de très grandes agglomérations a gagné la France au cours des dernières décennies et l’a profondément transformée. Pierre Vermeren retrace les étapes de cette nouvelle organisation du territoire autour de ses principaux pôles urbains. Mais l’objet de son livre est surtout d’alerter sur les retombées négatives de cette évolution. Elle a conduit à une éviction des classes moyennes et populaires des métropoles, renvoyées dans une « France périphérique » appauvrie. La crise des Gilets jaunes a mis en lumière les dommages démocratiques de cette partition sociale et territoriale. Encore faut-il leur ajouter les dégâts écologiques causés par le béton-roi, la démultiplication des infrastructures nécessaires à l’approvisionnement et au fonctionnement des métropoles et l’usage massif de l’automobile imposé à leur périphérie. Le bilan sans complaisance de ces effets délétères de toute nature mène à une conclusion sans ambages : la métropolisation est une impasse. Il n’est que temps de remettre en chantier une vision plus équilibrée de l’aménagement du territoire.
Durée:3h. 36min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70982
Résumé: « On passe des commandes en ligne, on prend des apéros en ligne, bientôt on fera l’amour en ligne… Avec le Covid, notre société a gagné vingt ans. » Thierry, restaurateur amiénois. Il y a ceux qui se prosternent devant le moindre gadget, qui l’élèvent au rang de « Progrès » à majuscule. Et d’autres qui cherchent de nouveaux chemins pour un progrès humain. Il y a ceux qui rêvent d’un « vaste réseau numérique neural », de « digitalisation » et de « capteurs » partout. Et d’autres qui redoutent ce futur à la Matrix. Il y a ceux qui ne laissent pas le choix : « il faut accélérer », « aller de l’avant », « il y a une course, et la France risque de prendre du retard ». Et d’autres qui, avant de s’élancer, s’interrogent sur le sens de cette course : où va-t-on ? où veut-on aller ? Il y a ceux qui célèbrent le Prométhée tout-puissant, porteur du feu et de la technique, même lorsqu’il mène à la catastrophe. Et ceux qui reprennent son flambeau, mais autrement : Prométhée a surtout eu pitié des hommes, il a pris le parti des faibles, lanceur d’alerte contre le Jupiter de l’Olympe ou de l’Élysée. Il y a leur progrès, et le nôtre.
Durée:1h. 58min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70935
Résumé: « Le seul conseil qu’une personne puisse donner à une autre à propos de la lecture c’est de ne demander aucun conseil, de suivre son propre instinct, d’user de sa propre raison, d’en arriver à ses propres conclusions. » (Virginia Woolf. L'Art du roman) Rien, dans aucune librairie, ne saura jamais s’opposer à la liberté de choix laissée à chacune et chacun. À quoi bon des librairies, direz-vous ? Les librairies sont les lieux privilégiéset ordonnés de la présence des livres, celle de leur matérialité et de leur lumière, sans lesquelles aucune décision n’est permise. La possibilité d’évoluer parmi eux associe au silence nécessaire des livres la parole de ceux qui en sont au quotidien les jardiniers. Appelons les libraires.
Durée:4h. 59min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70860
Résumé: Ce livre ne désigne pas des coupables ni ne proclame que rien ne sera plus comme avant. Il cherche à comprendre de l'intérieur l'univers étrange dans lequel nous vivons. Partant de l'expérience de la maladie, il montre comment l'épreuve du réel a été d'emblée recouverte d'un flux d'images et de paroles anxiogènes. Un président déclare le pays en guerre, des libertés fondamentales sont suspendues, la politique et la science s'emmêlent, les polémiques s'enchaînent sur fond de mal-être social, d'incohérence et de faiblesse de l'Etat, les hôpitaux font face après avoir subi d'insupportables contraintes budgétaires et un management déshumanisant... Comment s'y reconnaître ? Observant la première période de la crise sanitaire, l'auteur décrit une société malade qui doit affronter l'aléa historique et le tragique de notre condition. Face à l'épreuve, le pays a vu resurgir des "réserves d'humanité". Ce sursaut peut-il durer ? Ecrit dans un style vif et clair, mêlant le récit, l'analyse et l'humour, ce livre introduit une réflexion salutaire dans le chaos ambiant. Saurons-nous en tirer des leçons ?
Durée:6h. 3min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70892
Résumé: Les femmes ont une histoire, une histoire de luttes pour leurs droits, conquis, arrachés, défendus, une histoire de colère contre les discriminations, les inégalités, une "Rage against the machisme". L'historienne Mathilde Larrère retrace les combats féministes de la Révolution française jusqu'au mouvement #MeToo d'aujourd'hui, sur les pas de Louise Michel, de Gisèle Halimi, mais aussi de tant d'autres invisibilisées, comme Pauline Léon, Malika El Fassi, les colleuses contre les féminicides... A l'histoire, le livre mêle des récits, des documents d'époque, des chansons et des slogans, reflétant l'ardeur et la détermination de celles qui n'acceptent pas l'inégalité des sexes, montrant combien elles se tiennent la main au-delà des siècles. Luttes pour l'égalité, pour les droits de voter, s'instruire, se défendre, gouverner leurs propres corps, mais aussi pour l'émancipation des femmes des colonies : autant de domaines où la liberté des femmes a été bafouée, autant de droits à conquérir et à défendre, encore, aujourd'hui et demain.
Durée:1h. 42min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70820
Résumé: "Le féminisme n'a jamais tué personne." Cette phrase est brandie depuis des décennies par le discours féministe majoritaire. Comme si les féministes cherchaient à rassurer un patriarcat pétri d'angoisse, ou à appuyer l'idée - déjà bien répandue - qu'une femme ne peut pas faire peur, qu'une femme ne peut pas être dangereuse. Mais est-il vrai que le féminisme n'a jamais tué personne ? Elles s'appellent Maria, Noura, Judith, Diana, Christabel. Elles ont fait usage de la violence contre le patriarcat. Elles ont touché au grand tabou. Pour nourrir une réflexion sur la place de la violence dans la lutte contre le patriarcat, Irene nous raconte l'histoire de ces femmes violentes.
Durée:5h. 3min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:70861
Résumé: Contrairement à l'opinion courante, le sommeil d'un bloc d'environ huit heures n'a rien de naturel. Cette manière de dormir ne s'est répandue que très récemment, dans le sillage de la révolution industrielle, à la faveur de la généralisation de l'éclairage artificiel dans les villes et de l'imposition d'une nouvelle discipline du travail. Auparavant, le sommeil était habituellement scindé en deux moments, séparés par une période de veille consacrée à diverses activités comme la méditation, les rapports intimes ou encore le soin des bestiaux. Telle est la thèse révolutionnaire de Roger Ekirch. Son enquête passionnante sur le bouleversement de nos nuits qu'a constitué la disparition, puis l'oubli du sommeil biphasique a doté cet objet d'une historicité qui lui était jusque-là déniée et conduit à l'émergence d'un nouveau champ de recherche, les Sleep Studies. Surtout, cette découverte invite à questionner l'identification de l'insomnie de milieu de nuit à un "trouble du sommeil". Et à envisager les conséquences d'une transformation qui nous a barré un accès privilégié aux rêves et, par-là, à la conscience de soi.