Contenu

Le monstre de la mémoire

Résumé
Devenu spécialiste de la Shoah malgré lui, un historien israélien accompagne des groupes de lycéens dans leurs visites imposées au cours de "voyages de la mémoire" systématisés par l'Etat. Le voilà guide des camps de la mort. Cette expérience, cette fréquentation intime et quotidienne des processus d'extermination nazis, doublées de sollicitations diverses autour des différentes formes que prend l'entretien officiel d'une inflammable mémoire, entament progressivement et profondément son rapport au monde et aux autres. Rédigé sous la forme d'une lettre adressée au président de Yad Vashem (l'Institut international pour la mémoire de la Shoah sis à Jérusalem), cette sorte de rapport de mission bouscule le lecteur comme un interrogatoire musclé. Rapidement, le ton se tend. Une rage sourde imprègne chaque phrase, contamine le regard. On y lit l'implication et la rigueur scientifique du guide mais aussi sa solitude, son sentiment d'impuissance. Dans une ¿poque vouée au virtuel autant qu'au pragmatisme, Yishaï Sadd soumet à sa propre absurdité cette mise en scène de la mémoire au service d'un projet national qui érige la survie en triomphe. Le texte porte le constat terrible de l'impossibilité de transmettre, face à la banalisation du tourisme de l'horreur.
Durée: 3h. 51min.
Édition: Arles, Actes Sud, 2020
Numéro du livre: 68603
ISBN: 9782330131708

Documents similaires

Durée:2h. 8min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:16351
Résumé: Quant à moi, je ne puis accorder que le péché ou le mal soit quelque chose de positif, encore moins que quelque chose puisse exister ou arriver contre la volonté de Dieu. En premier lieu, nous savons que chaque être, pris en lui-même sans aucun rapport au reste des choses, renferme une perfection qui n'a pour bornes dans chaque être que sa propre essence, et que l'essence même d'un être n'est pas autre chose. Je prends pour exemple le dessein ou la volonté déterminée d'Adam de manger du fruit défendu...
Durée:2h. 48min.
Genre littéraire:Histoire/géographie
Numéro du livre:34546
Résumé: Varsovie, 19 avril 1943: la Wehrmacht attaque le ghetto pour liquider ses derniers occupants. Ceux-ci ripostent par les armes. Marek Edelman, vingt ans, fait partie de l'état-major de cette insurrection qui tiendra vingt jours. Le 10 mai, alors que le ghetto est en flammes, il parvient à s'échapper par les égouts. En 1945, il fera le récit sobre de ce combat désespéré et de cette " vie à la frontière de la mort ". C'est ce témoignage d'exception qui est présenté ici.
Lu par:Louis Belon
Durée:4h. 16min.
Genre littéraire:Essai/chronique/langage
Numéro du livre:28710
Résumé: " Un Anneau pour les gouverner Un Anneau pour les trouver et dans les ténèbres les lier Au pays de Mordor où s'étendent les ombres. " Le Seigneur des Anneaux tirerait-il sa fascination de la puissance poétique qui émane de ces vers ? Son succès proviendrait-il de sa capacité à légitimer, en l'universalisant, l'attrait pour la guerre et la mort ? A l'innocence d'Adam et d'Eve, voulant goûter d'un fruit " bon à manger, agréable à regarder ",Tolkien oppose un récit où le mal fascine pour ce qu'il est et non pour le bien que, par ruse, il promet. Pourquoi ? On a souvent reproché au Seigneur des Anneaux de véhiculer une idéologie conservatrice, misogyne et raciste. Qu'en est-il exactement ? En créant une " race " si " perfide " qu'il faut l'exterminer, Tolkien l'a-t-il dotée de suffisamment d'irréalité pour ne pas être soupçonné de racisme ? Qui se cache derrière Gollum ? Caïn ? Caliban ? Ou bien encore " l'homme d'en-bas ", l'homme du peuple, déchu pour avoir voulu revendiquer le pouvoir et les richesses ? Enfin d'où vient le regain d'intérêt pour un ouvrage écrit il y a près d'un demi-siècle ? S'appuyant sur les analyses de Foucault, Lévi-Strauss et Ricœur, mais également de Jean Cohen, Luc Ferry ou Pierre Macherey, cet essai se propose de répondre à ces questions.
Durée:29h. 22min.
Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:15522
Résumé: Ce livre est le récit d'une enquête personnelle sur le drame familial inséparable de la plus grande tragédie du XXe siècle : l'extermination des juifs par les nazis. Dans ces pages souvent émouvantes, parfois drôles, et toujours captivantes, l'auteur raconte précisément, à la première personne, comment une partie de sa famille a disparu dans l'est de la Pologne au début des années 1940, sans laisser d'autres traces que quelques lettres, des photos et surtout un souvenir vivace chez les membres survivants - lesquels avaient émigré aux Etats-Unis un peu auparavant.
Durée:13h. 55min.
Genre littéraire:Roman historique/biographique
Numéro du livre:72093
Résumé: Schubert à Kiev aborde un thème qui, dans les lettres russes contemporaines, est toujours frappé de tabou: la collaboration avec l’occupant nazi d’une partie de la population soviétique. L’action débute au printemps 1942. Les espoirs que les nationalistes ukrainiens avaient placés dans le Reich ont fait long feu. L’éphémère indépendance de leur pays a laissé place à un régime de terreur. Tous les Juifs de la ville ont été massacrés à Babi Yar, à l’exception de ceux qui se cachent ou qui ignorent leur origine. Valentina Maleïeva, pianiste de l’opéra, qui élève seule sa fille Pania, fait l’objet d’un chantage de la part du metteur en scène?: ayant découvert l’identité « mortellement dangereuse » du père de la jeune fille, une beauté de dix-huit ans, il tente de contraindre la mère à une liaison à trois. C’est l’opéra – la musique – qui constitue l’épicentre de l’action romanesque, et apparaît comme le révélateur d’une époque et d’un tournant historique. En effet, les destinées humaines, particulièrement poignantes dans ce texte, ne sont pas l’unique enjeu du livre?: il s’agit aussi de mettre en lumière l’écroulement de la culture romantique dont le nazisme représente la dernière étape et Schubert le symptôme par excellence.
Lu par:Madiana Roy
Durée:8h. 32min.
Genre littéraire:Roman historique/biographique
Numéro du livre:72564
Résumé: Comprendre d’où l’on vient, n’est-ce pas la première responsabilité de l’âge adulte ? Katja Petrowskaja a grandi dans une famille juive à Kiev, en Ukraine, dans les années soixante-dix. De son enfance, lui reste un étrange sentiment de manque. Qu’est-ce qui n’était pas dit autour de la grande table familiale ? Dans quelle béance de l’Histoire ces ancêtres dont on taisait les noms avaient-ils été happés ? Peut-être Esther est le fruit de cette quête des origines. Pas à pas, une découverte après l’autre, Katja Petrowskaja raconte sa filiation. Un arrière-grand-oncle dont l’attentat contre un ambassadeur allemand pourrait avoir déclenché la Seconde Guerre mondiale ; un grand-père prisonnier de guerre réapparu quarante et un ans plus tard ; une arrière-grand-mère qui s’appelait peut-être Esther, qui à Kiev en 1941 s’est rendue d’elle-même au ravin de Babi Yar, où l’occupant éliminait alors en masse tous les habitants juifs de la ville. Par le prisme de ces destins brisés, Katja Petrowskaja trace les contours d’une Mitteleuropa disparue et livre un récit du vingtième siècle où alternent le clair et l’obscur, la force et la fragilité, la gloire et la défaite.
Durée:7h. 50min.
Genre littéraire:Roman historique/biographique
Numéro du livre:66878
Résumé: Ghetto de Lódz, 1939. Les autorités nazies placent à la tête du Conseil juif un ancien directeur d’orphelinat. Chaïm Rumkowski. Bientôt, il transforme le ghetto en un véritable complexe industriel, convaincu que la productivité des Juifs assurera leur survie. En 1942, les Nazis veulent déporter 20000 enfants. Rumkowski, dans le désir de sauver ce qui peut l’être, prononce son fameux discours Donnez-moi vos enfants.? Un homme mystérieux demande à un écrivain polonais contemporain d’assister à un étrange procès, celui de Rumkowski, à Lódz. Entre réalité et fantasmagorie, entre histoire et fiction, La fabrique de papier tue-mouches pose la question de l’autorité, de la stratégie du moindre mal, et, avant tout, questionne le lecteur sur ses propres convictions. Un roman dérangeant, une interrogation sur la responsabilité historique : le pouvoir, dans des conditions extrêmes, peut-il se transformer en pouvoir absolu ?
Durée:1h. 20min.
Genre littéraire:Essai/chronique/langage
Numéro du livre:18846
Résumé: D'un côté, une foi demeurée vive, un profond appétit de pureté et un grand désir d'aimer Dieu accompagné de la terreur de la damnation éternelle ; et, de l'autre côté, l'ardeur des passions charnelles, leur attrait irrésistible, les tentations obsédantes, etc. Ces inconciliables partis se heurtent dans l'âme de l'adolescent. Maurras soulève ici des thèmes universels : la religion et à travers elle le doute religieux ainsi que la question du mal sur laquelle chacun de nous s'interroge avec plus ou moins de scandale et d'anxiété.
Lu par:Manon
Durée:9h. 20min.
Genre littéraire:Histoire/géographie
Numéro du livre:37217
Résumé: Dès 1941, quelques-uns ont perçu l'ampleur et la nature spécifique de l'extermination des Juifs au sein des crimes de la Seconde Guerre mondiale. L'ouvrage retrace le destin de deux d'entre eux, deux Polonais qui ont exporté des documents accablants vers l'Angleterre et les Etats-Unis. Mais malgré toutes les preuves, les résistances furent fortes quant à la prise de conscience du génocide.
Durée:14h. 30min.
Genre littéraire:Histoire/géographie
Numéro du livre:74086
Résumé: L'historienne décrit les étapes principales de l'existence de ce camp de concentration et les transformations qu'il a subies dans le but d'améliorer l'efficacité de la machine de mort, mais aussi le quotidien tragique des brigades juives chargées d'assurer son bon fonctionnement.
Durée:4h. 44min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:75260
Résumé: Après le décès de son père, rescapé de la Shoah, la narratrice découvre un témoignage filmé dans lequel il raconte avoir eu une enfant avant la guerre, disparue en déportation. De recherches en hasards, elle finit par rencontrer sa demi-soeur Mariette à Montréal. Or, leurs souvenirs ne correspondent pas. Au fil d'un récit troublant, l'histoire du père révèle un homme double, hanté par ses démons.
Lu par:Jean Frey
Durée:5h. 2min.
Genre littéraire:Roman historique/biographique
Numéro du livre:66259
Résumé: Buenos-Aires, 1940. Des amis juifs, exilés, se retrouvent au café. Une question : que se passe-t-il dans cette Europe qu’ils ont fuie en bateau quelques années plus tôt ? Difficile d’interpréter les rares nouvelles. Vicente Rosenberg est l’un d’entre eux, il a épousé Rosita en Argentine. Ils auront trois enfants. Mais Vicente pense surtout à sa mère qui est restée en Pologne, à Varsovie. Que devient-elle ? Elle lui écrit une dizaine de lettres auxquelles il ne répond pas toujours. Dans l’une d’elles, il peut lire : « Tu as peut-être entendu parler du grand mur que les Allemands ont construit. Heureusement la rue Sienna est restée.