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Le devoir de violence

Résumé
Foisonnante et tragique fresque s’étendant du XIIIe au XXe siècle, Le Devoir de violence raconte le destin de l’empire imaginaire de Nakem et de la dynastie des Saïf qui y règnent en maîtres retors. À travers elle, c’est l’histoire méconnue de l’Afrique qui nous est livrée de l’intérieur. Violences, assassinats, ruses, compromission des notables dans la traite des esclaves : pour la première fois, un auteur africain ne s’interdit rien dans le portrait séculaire de son continent. Pas plus qu’il ne se réfrène dans ses registres, de l’ironie mordante à l’érotisme débridé. En face, l’Europe et son système colonial ? déconstruit autant que raillé ? ne sont pas épargnés. Le récit se prolonge par l’errance poignante de Raymond Spartacus Kassoumi, fils de serfs. Paru en 1968, ce premier roman remporta d’emblée le premier prix Renaudot attribué à un Africain. Devenu un livre-culte, il fut contesté au Sud pour ses hardiesses politiques et au Nord pour ses audaces d’écriture. Aujourd’hui, dans cette réédition, il se lit comme une construction littéraire vertigineuse et une épopée qui figure parmi les plus grandes œuvres de la littérature mondiale.
Lu par: Jean Frey
Durée: 8h. 40min.
Édition: Paris, Seuil, 2018
Numéro du livre: 36997
ISBN: 9782021341775

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Lu par:Madiana Roy
Durée:8h. 17min.
Genre littéraire:Roman historique/biographique
Numéro du livre:18766
Résumé: Au Rwanda, un lycée de jeunes filles perché sur la crête Congo-Nil, à 2 500 mètres d'altitude, près des sources du grand fleuve égyptien. Les familles espèrent que dans ce havre religieusement baptisé Notre-Dame du Nil, isolé, d'accès difficile, loin des tentations de la capitale, leurs filles parviendront vierges au mariage négocié pour elles dans l'intérêt du lignage. Les transgressions menacent au coeur de cette puissante et belle nature où par ailleurs un rigoureux quota " ethnique " limite à 10 % le nombre des élèves tutsi. Sur le même sommet montagneux, dans une plantation à demi abandonnée, un " vieux Blanc ", peintre et anthropologue excentrique, assure que les Tutsi descendent des pharaons noirs de Méroé. Avec passion, il peint à fresques les lycéennes dont les traits rappellent ceux de la déesse Isis et d'insoumises reines de Candace sculptées sur les stèles, au bord du Nil, il y a trois millénaires. Non sans risques pour la jeune vie de l'héroïne, et pour bien d'autres filles Prélude exemplaire au génocide rwandais, le huis clos où doivent vivre ces lycéennes bientôt encerclées par les nervis du pouvoir hutu, les amitiés, les désirs et les haines, les luttes politiques, les complots, les incitations aux meurtres raciaux, les persécutions sournoises puis ouvertes, les rêves et les désillusions, les espoirs de survie, fonctionne comme un microcosme existentiel fascinant de vérité, décrit d'une écriture directe et sans faille. Scholastique Mukasonga, rescapée du massacre des Tutsi, nous donne ici son premier roman, où des jeunes filles à mains nues tentent d'échapper à l'Histoire monstrueuse qui a décimé sa propre famille.
Lu par:Madiana Roy
Durée:7h. 26min.
Genre littéraire:Roman historique/biographique
Numéro du livre:39139
Résumé: Une histoire de la colonisation comme on ne l’a jamais lue. 1880. Un jeune homme, Dabilly, fuit la France et une carrière toute tracée à l’usine pour tenter l’aventure coloniale en Afrique. Dans une « Côte de l’Ivoire » désertée par l’armée française, quelques dirigeants de maisons de commerce négocient avec les tribus pour faire fructifier les échanges et établir de nouveaux comptoirs. Sur les pas de Dabilly, on découvre une terre presque inexplorée, ses légendes, ses pactes et ses rituels… Un siècle plus tard, à Amsterdam, un gamin d’origine africaine raconte le monde postcolonial avec le vocabulaire de ses parents communistes. Lorsque ceux-ci l’envoient retrouver sa grand-mère et ses racines en Afrique, il croise les traces et les archives de son ancêtre. Ces deux regards, celui du blanc sur l’Afrique et celui du noir sur l’Europe, offrent une histoire de la colonisation comme on ne l’a jamais lue. Gauz fait vivre des personnages tout en contrastes, à la lumière solaire, dans une fresque ethnologique pétrie de tendresse et d’humour.
Lu par:Madiana Roy
Durée:4h. 57min.
Genre littéraire:Roman historique/biographique
Numéro du livre:29734
Résumé: Ignacio Rodríguez Aponte, un Noir de La Havane, gagne sa vie en allant cueillir à l'aéroport les gringos pleins aux as et les Européens romantiques. Un jour, Ignacio récupère à sa descente d'avion un certain El Palenque, venu rôder sur les traces de sa propre histoire qu'il ignore. Natif de Guinée, ses racines maternelles sont ici. Tout a commencé un matin lointain des années cinquante, quand les « barbus » de Fidel Castro pourchassés par les troupes de Batista trouvent refuge sur le domaine agricole du grand-père Alfonso. Une amitié bourrue naît entre les deux hommes et le grand-père obtient, de la main de Castro, une lettre signée lui garantissant dans le futur paradis communiste la propriété privée de son domaine... C'est cette lettre qui vaudra tous les ennuis du monde à la jeune et belle Juliana, et aussi sa passion amoureuse pour un saxophoniste guinéen, beau garçon aux manières de brute. Tierno Monénembo nous entraîne dans une aventure foisonnante où le malheur se noie dans les rythmes de la salsa, les ondulations des corps et le rhum à flots. Un hymne aux origines africaines de Cuba.
Durée:12h. 49min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:70748
Résumé: En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 : Le labyrinthe de l’inhumain. On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de « Rimbaud nègre », depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s’engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T.C. Elimane, se confrontant aux grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ? Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l’accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s’observent, discutent, boivent, font beaucoup l’amour, et s’interrogent sur la nécessité de la création à partir de l’exil. Il va surtout s’attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda… D’une perpétuelle inventivité, La plus secrète mémoire des hommes est un roman étourdissant, dominé par l’exigence du choix entre l’écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser la question du face-à-face entre Afrique et Occident. Il est surtout un chant d’amour à la littérature et à son pouvoir intemporel. [Prix Goncourt 2021]
Durée:8min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:23983
Résumé: Tous les enfants d'Afrique raffolent des gnioules, ces petites noix de palmiers qui renferment une délicieuse petite amande. Daiabou Ndao, elle, en abusait. Jour et nuit, elle cassait inlassablement ses gnioules ! Une nuit qu'elle était seule à se régaler dans la cour de sa maison, on entendit un lion rugir au loin. Mais Diabou Ndao n'avait pas du tout l'intention de bouger...
Durée:8h. 47min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:22126
Résumé: Ce roman est dominé par un personnage: le docteur Kofi-Marc Tingo, tout d'abord, étudiant en France où déjà sa personnalité hors du commun s'affirme ; puis en Afrique où, avec sa femme blanche, il exerce la médecine. Son savoir, la maîtrise de soi dont il fait preuve, ses pouvoirs sur les êtres trouvent leur source et leur efficacité dans deux traditions. Celle proprement africaine, fondée sur des connaissances d'un autre ordre et sur la pharmacopée africaine; l'autre rationaliste, issue d'Europe. Marc Tingo est la synthèse vivante des approches méthodiques spécifiques de la science occidentale, et " d'une puissance archaïque, d'une force nègre " à laquelle il a été initié. Le docteur Tingo reste toutefois un Africain moderne, sa victoire sur le vieux Djessou, dont le nom signifie " la Mort ", symbolise aussi une Afrique ouverte au progressisme des lumières. Par sa maîtrise des techniques littéraires et de la langue française, l'auteur conduit implacablement le lecteur vers l'idéal d'accomplissement visé par l'étonnant personnage que ce roman propose à notre attention et à notre admiration. Publié pour la première fois en 1979, L'Initié a complètement été revu, corrigé, remanié, restructuré et redimensionné par l'auteur. Tout en laissant intacts les problèmes fondamentaux: quarante ans d'indépendance n'ont rien changé ; l'Afrique francophone, au lieu de se prendre en main, de s'affirmer par ses idées, actes et réalisations, vit encore à la traîne en acceptant de recevoir des leçons, même de ceux qui n'ont ni l'intelligence, ni les compétences de nombre de ses ressortissants contraints à l'exil.
Lu par:Madiana Roy
Durée:7h. 51min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:19074
Résumé: Francis Bebey, né à Douala en 1929, mort le 28 mai 2001, est un artiste camerounais. Francis Bebey fut tout d'abord journaliste de radio en Afrique et en France (à Radio-France Internationale), puis rattaché à l'UNESCO comme directeur du Programme de la Musique pour l'ensemble des États membres de l'organisation. Il écrit de nombreux ouvrages, dont le roman « Le Fils d'Agatha Moundio » qui lui valut le Grand Prix littéraire de l'Afrique noire en 1968.
Lu par:Madiana Roy
Durée:5h. 33min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:20724
Résumé: Debout-Payé est le roman d'Ossiri, étudiant ivoirien devenu vigile après avoir atterri sans papier en France en 1990. C'est un chant en l'honneur d'une famille où, de père en fils, on devient vigile à Paris, en l'honneur d'une mère et plus globalement en l'honneur de la communauté africaine à Paris, avec ses travers, ses souffrances et ses différences. C'est aussi l'histoire politique d'un immigré et du regard qu'il porte sur notre pays, à travers l'évolution du métier de vigile depuis les années 1960 — la Françafrique triomphante — à l'après 11-Septembre. Cette épopée familiale est ponctuée par des interludes : les choses vues et entendues par l'auteur lorsqu'il travaillait comme vigile au Camaïeu de Bastille et au Sephora des Champs-Élysées. Gauz est un fin satiriste, tant à l'endroit des patrons que des client(e)s, avec une fibre sociale et un regard très aigu sur les dérives du monde marchand contemporain, saisies dans ce qu'elles ont de plus anodin — mais aussi de plus universel.
Durée:10h. 10min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:18375
Résumé: Congo, en ce moment même. Johnny, seize ans, vêtu de son treillis et de son tee-shirt incrusté de bris de verre, armé jusqu'aux dents, habité par le chien méchant qu'il veut devenir, vole, viole, pille et abat tout ce qui croise sa route. Laokolé, seize ans, poussant sa mère aux jambes fracturées dans une brouette branlante, tâchant de s'inventer l'avenir radieux que sa scolarité brillante lui promettait, s'efforce de fuir sa ville livrée aux milices d'enfants soldats. Sous les fenêtres des ambassades, des ONG, du Haut-commissariat pour les réfugiés, et sous les yeux des télévisions occidentales, des adolescents abreuvés d'imageries hollywoodiennes et d'informations mensongères jouent à la guerre : les milices combattent des ennemis baptisés " Tchétchènes ", les chefs de guerre, très à cheval sur leurs codes d'honneur, se font appeler " Rambo " ou " Giap " et s'entretuent pour un poste de radio, une corbeille de fruits ou une parole de travers. Dans ce roman qui met en scène des adolescents à l'enfance abrégée, Dongala montre avec force comment, dans une Afrique ravagée par des guerres absurdes, un peuple tente malgré tout de survivre et de sauvegarder sa part d'humanité.
Lu par:Madiana Roy
Durée:5h. 23min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:18304
Résumé: « Le temps, c'est comme l'eau du fleuve. On a l'impression qu'elle passe, mais elle est toujours là. Va au bord du fleuve à n'importe quel moment, il y a toujours de l'eau et tu puises si tu en veux. Crois-moi, le temps ne passe pas, Mwana. Il passerait pour aller où ? » C'est avec cette conviction, continuellement insufflée par sa grand-mère Iyo, que Mwana grandit. La vie est belle à Douala, quelle que soit la saison. Belle et pleine de péripéties souvent amusantes que ce roman raconte comme de vives voix. Mais tout va devenir différent à partir du jour où, adolescent, Mwana entrera à l'école. Et découvrira, tout surpris, un tyran à l'air conciliant pourtant : la montre. À vrai dire, avec Mwana, c'est tout un continent qui est ainsi pris au piège d'un temps nouveau. Car maintenant, même en Afrique et n'en déplaise à Iyo, le temps s'est mis à passer. Bel et bien. Comme partout ailleurs dans le monde.
Durée:3h. 5min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:18454
Résumé: Dans ce roman paru en 1979, l'écrivain sénégalaise Mariama Bâ écrit à la première personne la lettre que Ramatoulaye, qui vient de perdre son mari Modou Fall, envoie à son amie d'enfance Aïssatou. Dans l'intimité de cette confession, la narratrice nous plonge dans une atmosphère douce-amère, au coeur de ce sentiment étrange situé entre la nostalgie poignante de l'amour heureux et la fatalité de l'impossibilité à le faire renaître. Mais ce n'est pas le veuvage qui inspire ces méditations à Ramatoulaye. Les difficultés du couple datent... de l'arrivée de la jeune Binetou. Cette camarade de classe de Daba, la fille de la narratrice, est en effet devenue la co-épouse de cette dernière. Ramatoulaye enrage, étouffée par la jalousie, elle qui partageait jusque là avec Modou Fall trente années d'union et douze enfants. Mais elle sait aussi pertinemment que « Binetou est un agneau immolé comme beaucoup d'autres sur l'autel du matériel », et que ce mariage lui assurant une villa, une rente mensuelle, des habits prêt-à-porter et un futur voyage à la Mecque pour ses parents, est un moyen d'échapper à sa condition. Le roman fustige donc la polygamie, mais aussi les impasses de cette société clivée. Et c'est certainement en cela que le roman est d'une profondeur si touchante, chaque sujet est abordé dans toute sa complexité, et toujours sous l'angle de l'émotion de la narratrice.
Durée:5h. 1min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:18542
Résumé: Pour son cinquième roman, Verre cassé, l'auteur congolais Alain Mabanckou a choisi de placer une fois de plus les marginaux et autres damnés de la terre au coeur de son récit. Verre cassé est le nom d'un des clients les plus assidus du « Crédit a voyagé », un bar des plus atypiques de Brazzaville (Congo). Son propriétaire, l'Escargot entêté, soucieux de laisser une trace à la postérité et ayant remarqué le don de Verre cassé pour l'écriture, lui confie une mission très spéciale. Il doit inscrire dans un cahier l'histoire de la bande « d'éclopés » qui fréquente son bar pour que personne ne l'oublie. L'Escargot entêté pense que ses compatriotes n'ont pas « le sens de la conservation de la mémoire, que l'époque des histoires que racontait la grand-mère grabataire [est] finie, que l'heure [est] désormais à l'écrit parce que c'est ce qui reste, la parole c'est de la fumée noire, du pipi de chat sauvage ». Il déteste donc entendre les formules toutes faites du type, « en Afrique quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle ». Lorsqu'il entend ce cliché, il répond : « ça dépend de quel vieillard, arrêtez donc vos conneries, je n'ai confiance qu'en ce qui est écrit [...] ».